« Apprendre la guitare/Travail du médiator » : différence entre les versions

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== Prises ouvertes et fermées ==
 
Le médiator se tient entre le pouce et l’index, ou bien entre le pouce, l’index et le majeur. Certains guitaristes préfèrent le tenir entre le pouce et le majeur : [[w:Edward Van Halen|Edward Van Halen]] pose ainsi son index sur la tranche du médiator, laissant celui-ci disponible pour le jeu en [[w:Tapping|tapping]]. La prise va d’une main semi-fermée (la position dite « standard ») à une main semi-ouverte ([[w:Yngwie Malmsteen|Yngwie Malmsteen]], [[w:Vinnie Moore|Vinnie Moore]], [[w:Paul Gilbert|Paul Gilbert]], [[w:George Lynch|George Lynch]]) en passant par tous les intermédiaires, plus quelques variantes extrêmes (comme la variante dite de [[w:George Benson|George Benson]], également pratiquée par [[w:Pat Metheny|Pat Metheny]], [[w:Steve Morse|Steve Morse]] ou [[w:Marty Friedman|Marty Friedman]]).[[File:Plectrumhaltung.svg|left|thumb|180px|Exemple d'une tenue du médiator entre le pouce et l'index]] Dans la prise fermée usuelle, le médiator se tient entre les bords des deux dernières phalanges de l’index replié sur lui-même et la dernière phalange du pouce (on compte les phalanges d’un doigt à partir de celle reliée à la paume de la main). Le pouce peut être droit ou légèrement fléchi, ou au contraire légèrement en extension : le médiator peut dans ce cas être aussi maintenu par la pression sur l’index de l’articulation reliant les deux phalanges du pouce. Les autres doigts de la main droite sont repliés sur eux-mêmes, sans aucune tension. La pression du pouce sur l’index doit être juste suffisante pour tenir le médiator sans gêner le mouvement de la main droite, mais elle peut être augmentée ponctuellement afin d’accentuer une ou plusieurs notes. En prise ouverte, le médiator est tenu entre le pouce et le bord de la dernière phalange de l’index. L’écart entre le pouce et de l’index est plus important : cette prise autorise dans une certaine mesure le déplacement du médiator par flexion et extension du couple pouce et index, indépendamment des autres parties de la main droite. Les autres doigts peuvent être légèrement repliés ou non. Chez certains guitaristes, ils sont totalement en extension dans les mouvements les plus rapides. Dans la variante dite de George Benson, l’extension du pouce est très accentuée, et le médiator est tenu entre l’articulation du pouce et les dernières phalanges de l’index et du majeur.
 
Chaque type de prise n’offre ni exactement le même son, ni exactement la même forme de contrôle du médiator. Les prises fermées permettent une grande puissance de jeu, et un bon contrôle des nuances et du volume. Elles conviennent bien au jeu en rythmique ou au jeu en solo très articulé à vitesse moyenne (harmoniques artificielles, coloration du son par variations de l’attaque, étouffements, etc.). En contrepartie, en rendant l’index et le pouce solidaires de l’ensemble de la main droite, une prise très fermée obligera celle-ci à se déplacer en un seul bloc, limitant la précision de la trajectoire du médiator. La technique de l’ancrage peut compenser partiellement ce manque, mais dans tous les cas, une prise fermée rendra plus délicat le jeu à grande vitesse. D’autre part, la fermeture des doigts a tendance à crisper l’ensemble de la main, voire à bloquer le poignet, ce qui peut générer des tensions dans l’ensemble de l’avant-bras. En désolidarisant le pouce et l’index du reste de la main, les prises ouvertes permettent au couple formé par ces deux doigts de contrôler d’avantage ou même d’initier partiellement le mouvement du médiator, autorisant un jeu précis à grande vitesse, tout en autorisant une grande souplesse de mouvement à la main droite. En contrepartie, une position très ouverte aura tendance à produire un son plus fin et plus uniforme. Le recours à un son saturé et à un médiator épais peuvent limiter partiellement cette perte de puissance, mais ce type de position est plutôt pratiqué par les guitaristes privilégiant la vitesse de jeu au détriment de la variété des nuances.