« La médiation culturelle » : différence entre les versions

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Dans le cas du tourisme, le paysage doit être adapté à recevoir un public, plus ou moins important, mais qui nécessite des installations spéciales, sans perdre de vue qu’il faille le protéger. Afin de pouvoir assurer un travail d’explication d’un certain lieu à un public plus ou moins concerné, le médiateur doit pouvoir développer des outils d’analyse, de compréhension, de gestion pour satisfaire la demande sociale et parfois économique.
 
Une attention toute particulière est portée aux synergies territoriales qui peuvent associer les activités artistiques et économiques. La constitution de réseaux internationaux regroupant des professionnels souhaitant développer entre eux les échanges d'expériences et éventuellement les coopérations est relativement récente. La politique de promotion des échanges culturels extérieurs s'est inscrite dans une perspective plus vaste de promotion de la diversité culturelle. L'AFAA a été créée en 1992 pour favoriser la diffusion de la création artistique française dans le monde. Ses statuts actuels, adoptés en 2000, la définissent comme un "opérateur au service des échageséchanges culturels internationaux et de l'aide au développement culturel dans les domaines des arts de la scène, des arts visuels, des arts appliqués, de l'architecture, du patrimoine et de l'ingéniérieingénierie culturelle". Elle s'est également vu reconnaitre une mission élargie de coopération culturelle, comprenant notamment l'organisation des saisons culturelles étrangères en France. (Institutions et vie culturelles, sous la direction de Guy Saez)
 
Selon trois ouvrages : A propos de la médiation, de Michel Duvigneau ; Territoire et territorialités en mouvement d’Alain Lefebvre ; et Lecture d’un territoire d’Yves Michelin, la médiation du territoire nécessite avant tout un aménagement culturel de celui-ci, à travers un travail de mobilisation et de maillage de celui-ci, qui permet la mise en réseau des institutions artistiques et culturelles avec des structures de proximité pour une véritable circulation des publics, de l’offre et des œuvres. Cela nécessite « surtout une approche globale et cohérente de la politique culturelle au niveau communal ou intercommunal ». Une mobilisation des compétences est nécessaire, par la sensibilisation du réseau culturel, dans le cadre de formation des professionnels de la culture. Des espaces d’échanges communs sont mis en place entre les professionnels des secteurs culturel, social et d’animation. « Les réseaux des associations ou des fédérations d’éducation populaire constituent aujourd’hui les partenaires les plus clairement désignés pour s’associer à une politique résolue de démocratisation d’accès à la culture » (Michel Duvigneau). On voit donc ici l’importance des collectivités territoriales, et cette médiation qu’est le réseau qui les lie entre elles.
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Dans La langue et le territoire, Martine Burgos évoque la notion de sociologie de la culture. Selon elle les œuvres prennent forme à travers la réalité sociale. C’est au sociologue de les construire et de les interpréter. Le médiateur doit donc être sociologue et réfléchir sur le sens et les significations des œuvres par rapport au lieu où elles se trouvent.
 
Le médiateur culturel doit être acteur des nouvelles politiques publiques qui consistent en une "coopération multiniveaux" entre les échelons territoriaux : EtatÉtat, régions, départements, villes, sans oublier l'Europe. Dans la perspective de la décentralisation-compétences, menée par Jean Pierre Raffarin dans la lignée de la réforme de 1982, le médiateur se voit attribué de nouvelles responsabilités, afin d'améliorer le cadre de la coopération entre les divers acteurs régionaux. Il s'agit de mieux articuler les registres d'action, les ressources et les représentations pour aboutir à une coordination optimale, à la construction d'une communauté régionale d'acteurs culturels. Les changements dans les procédures et les outils des politiques publiques autorisent à parler d'une nouvelle action publique fondée sur le partenariat, la transversalité, la territorialisation. Ce sont des politiques "transversales" qui visent un développement du territoire conçu globalement.
"Aux lignes hiérarchiques de pilotage et de mise en oeuvreœuvre de l'action publique fondée sur le paradigme centre-périphérie se substitue une stratégie de territorialisation de l'action culturelle publique, impliquant des acteurs variés autour d'un projet commun.
 
Le médiateur est impliqué territorialement par les politiques culturelles des villes qui cherchent à la fois à élargir la base sociale du public à partir d'une offre "conventionnelle" et à élargir les contenus de la notion de culture en tenant compte des demandes issues de personnalités et d'un réseau complexe d'acteurs locaux. Ainsi le médiateur peut être inclu dans un groupe municipal, veillant à la coordination des programmes, à leur articulation avec les autres domaines de la vie politique locale, à commencer par l'éducation, la politique de la ville, l'aménagement du territoire. C'est de ce groupe que dépend la capacité à convaincre les présidents des conseils généraux et régionaux, ainsi que l'administration centrale, à s'impliquer dans la ville.
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Parmi les ressources territoriales des espaces ruraux le patrimoine occupe une place privilégiée. Les territoires ruraux se nourissent de cette résurgence pour la recherche d'une identité, mais aussi pour créer de l'activité autour de la conservation, de la restauration, du tourisme. Les médiateurs sont présents ici pour lier les espaces patrimoniaux et le public potentiel. Pour certains élus, l'action patrimoniale est la seule action culturelle qui vaille de ce fait même, mais aussi à cause de la rentabilité présumée de ce domaine. L'action patrimoniale peut également aider les élus à trouver une légitimité dans les nouveaux espaces de l'action publique.
 
De nombreux acteurs du champ culturel s'accordent pour ne pas réduire la vie culturelle à ses incarnations patrimoniales, l'éphémère, le superficiel. Il faut donc péréniserpérenniser l'action culturelle dans les territoires en travaillant sur le long terme. L'espace de l'art est sous influence des courants de circulation des idées, des hommes et des techniques. Il est donc mondial, mais reste à le péréniser et le transmettre à travers les générations.
 
Construire ensemble des projets de territoire, exemple de http://www.culture-art-territoire.educagri.fr/
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Les nouveaux territoires sucitent de nouvelles interrogations car ils ne sont plus régis par les administrations traditionelles mais le plus souvent par des associations et autres partenaires. JeanLou Lecoq a alors pris conscience qu'il était du rôle des collectivités publiques d'aller vers le territoire et d'apporter les soutiens nécessaires à la construction de projets.
2. Un atelier « Culture et Territoire » dans le sud de la France
Cet atelier s'est déroulé durant 4 réunions et un seminaireséminaire où le but était d'apporter de nouvelles idées concernant le rôle de la culture dans le domaine du développement des territoires ruraux. Au terme de ces reunionsréunions, les suggestions du groupe fut présentés par les élus à d'autres élus afin de monter le projet culturel du territoire d'une entreprise d'hygiène dentaire: une brochure de 4 pages sur la sensibilisation à la culture pour leur techniciens.
3. Le rôle des élus dans la ville Murs-Erigné (49) dans la médiation artistes et territoire.
L'objectif de ce projet est de créer une programmation musicale dans la ville avec les musiciens du groupe « Lo'Jo » à travers la création d'une « maison artistique » avec studio d'enregistrement, chambres et studios pour les artistes. Le point positif de cette démarche était l'implication forte des musiciens, le point négatif était le fait que la population n'a pas compris l'intérêt de la construction de cette « maison artistique ».