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[[Image:Achilles Patroclus Berlin F2278.jpg|thumb|left|220px|[[Achille]] pansant [[Patrocle]], [[Kylix (vase)|kylix]] à figures rouges du peintre de Sôsias, v. [[-500|500 av. J.-C.]], [[Staatliche Museen de Berlin]]]]
 
''[[L'Iliade]]'' cite pour médecins les guerriers achéens [[Machaon (mythologie)|Machaon]] et [[Podalire]], deux fils d'[[Asclépios]], dieu de la médecine, ainsi que le dieu [[Péan]], médecin des dieux. Le premier est chargé notamment de soigner [[Ménélas]]<ref>{{HomIli|compact}} (IV, 188-219).</ref>, atteint d'une [[flèche (arme)|flèche]]. Il commence par examiner ({{grec ancien|ἰδεῖν}} / ''ideĩn'', littéralement « voir ») le malade puis retire la flèche, déshabille le blessé, suce le sang de la plaie et applique des médicaments ({{grec ancien|φάρμακα}} / ''phármaka'') sur lesquels nous n'avons pas de précision, si ce n'est qu'ils ont été offerts par le [[centaure]] [[Chiron (mythologie)|Chiron]] à Asclépios, lequel les a transmis à Machaon. Pour expliquer la part plus grande accordée à celui-ci par rapport à son frère, les commentateurs anciens<ref>[[scholieScholie]]s exégétiques du vers 193. estimentCité qu'Homèrepar voit en Machaon un [[chirurgie]]n, son frère étant simple médecin<ref>G.S. Kirk, ''The Iliad: a Commentary'', Cambridge University Press, 1985, p. 251, note aux vers 193-194.</ref> ont suggéré qu'Homère voyait en Machaon un [[chirurgie]]n, son frère étant simple médecin : son nom viendrait de {{grec ancien|μάχαιρα}}, « couteau ». Péan soigne de même [[Hadès]]<ref>''L'Iliade'' (V, 400-401).</ref>, atteint d'une flèche lancée par [[Héraclès]] : il répand sur la plaie des médicaments (''pharmaka'') dont on précise cette fois qu'ils sont [[analgésique]]s ({{grec ancien|ὀδυνήφατα}} / ''odynếphata'').
 
''[[L'Odyssée]]'' connaît pour sa part des médecins de profession : le porcher [[Eumée]] cite le médecin ({{grec ancien|ἰατήρ}} / ''iatếr'', littéralement « celui qui soigne ») comme faisant partie des « artisans qui rendent service à tous<ref>{{HomOdy|compact}} (XVII, 383-385).</ref> », à l'instar du couvreur ou de l'[[aède]], mais aussi du [[devin]]. Ailleurs<ref>''L'Odyssée'' (IV, 231-232).</ref>, le poète rend hommage à la [[Médecine en Égypte antique|science médecinale des Égyptiens]], qu'il qualifie de « fils de Péan ».