« Étymologie de la langue française » : différence entre les versions
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= Les origines du vocabulaire =
== Les mots
=== Remarques préliminaires sur l'évolution de la prononciation ===
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Pour comprendre les évolutions phonétiques, il faut garder à l'esprit
* qu'elles se sont déroulées sur de nombreuses générations. En comptant qu'une génération "vaut" 25 ans, près de
* que, jusqu'au XXème siècle, il n'existait ni radio ni télévision et donc aucune norme nationale "palpable" en matière de prononciation. C'est la radio qui a facilité une prononciation homogène. Pendant la première guerre mondiale, des agrégés
* que la conjonction de ces deux phénomènes fait qu'encore au
* que jusque dans les années 1950, la sonorisation était rare et imparfaite ce qui imposait de parler en articulant, en découpant bien les syllabes sans "manger" les finales rétablies en partie au début du XIXème siècle. Imaginez un cours sans micro dans un amphithéâtre de la Sorbonne, un sermon sans micro à Notre Dame de Paris, une plaidoirie sans micro dans la grande salle d'audience d'un tribunal aujourd'hui classé monument historique, un discours dans l'hémicycle du Sénat. Dès générations de professeurs, de prêtres, d'avocats ou d'hommes politiques ont pourtant dû le faire. Pour le commun des mortels se faire entendre dans une foire où tout le monde criait ne devait pas être facile, pas plus que dans la salle de garde d'un château (essayez par exemple au Palais des Papes en Avignon un jour d'affluence : elle correspond à la salle d'accueil).
* qu'il y a toujours eu des modes qui laissent des traces. Au XVIème siècle, il était de bon ton de prononcer'' z'' le ''r'' compris entre deux voyelles. Paris se prononçait ''Pazi'', ''oratoire'' se prononçait ''ozatoire'' d'où les noms de ville en Ozoir ou Osoir lorsque la commune comptait une chapelle. Sous Napoléon 1er et peut être parce que
* que, plus généralement, les sons des langues européennes s'articulent en un système qui permet de distinguer des labiales, des dentales, des palatines et que le passage de l'une à l'autre est assez simple ce qui explique, par exemple, qu'au ''qu'' latin corresponde ''v'' ou ''f'' dans les langues plus nordiques comme quatre / quattro (italien) et vier (allemand), voor (flamand) et four (anglais) ou encore qui /chi (italien qui se prononce qui) et who (anglais), Wer (allemand); de même, on trouve une correspondance entre le d et le t (dent au Sud contre tooth au Nord - dies (le jour) contre tag (même sens) au nord.
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