« Tribologie/Traitements anti-usure » : différence entre les versions

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== Finitions électrochimiques ==
 
L'[[w:électropolissage|électropolissage]], ou [[w:polissage électrolytique|polissage électrolytique]], est le processus inverse de la [[w:galvanoplastie|galvanoplastie]] : il dissout les couches superficielles. EtudiéÉtudié en tant que technique en 1910 par Bentel et Shpital'Sku, il fut appliqué industriellement vers 1930 grâce aux travaux de Jacquet. Les pointes sont enlevées les premières, mais la [[w:rugosité|rugosité]] initiale n'est pas réduite à zéro car une fois les plus gros reliefs détruits, l'attaque est uniforme. L'enlèvement des couches externes révèle la structure du métal et les défauts éventuels, contrairement aux actions mécaniques qui créent un écrouissage plus ou moins fort.
 
L'élimination des rayures élève la résistance à la fatigue mais, en même temps, l'absence de contraintes résiduelles de compression la diminue. Les surfaces sont remarquablement propres et ne présentent pas les inclusions provoquées par le polissage mécanique.
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==== Forez ====
 
Le respect de la '''règle des trois couches''' est idéal : on crée une couche superficielle très mince à base d'étain, une couche de diffusion dure et ductile forme des phases dures de l'alliage binaire cuivre-étain, capable d'accomoderaccommoder et de régénérer par frottement le manteau protecteur d'étain, et une zone de transition réalise l'accrochage des couches superficielles.
 
Le gonflement est de 25 à 30 microns, les pièces doivent être finies avant traitement. Le forez multiplie la charge de rupture des films d'huile, augmente la résilience ainsi que la résistance à la fatigue et à la corrosion. Il permet par exemple de remplacer le bronze des roues de réducteurs à roue et [[w:vis sans fin|vis sans fin]] par de l'acier.
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Le traitement [[w:sulfinuz|Sulfinuz]] met en œuvre des bains de sels assez complexes comprenant une base inactive de chlorures et carbonates alcalins et alcalinoterreux, qui imposent leur point de fusion, et des sels actifs soufrés protégés par du cyanure. Les recherches menées sur ces bains, tant en France qu'en URSS, ont montré que la température optimale était dans tous les cas très voisine de 570°C et que l'absence de cyanure créait une oxydation susceptible de détruire rapidement la liaison de la couche sulfurée avec le métal sous-jacent. Le temps de maintien dans le bain peut aller de 5 mn à 6 h ou plus, selon la taille de la pièce et la nature du métal à traiter.
 
Le Sulfinuz, comme d'autres traitements de sulfuration, produit une forte carburation des couches superficielles et une introduction intersticielle des éléments soufre et azote qui favorisent mutuellement leur pénétration. Immédiatement sous un « épiderme » épais d'une dizaine de µm environ, des arborescences pénètrent entre les grains du métal sur une profondeur qui peut atteindre 0,2 à 0,3 mm et jusqu'à 0,6 à 0,7 mm pour l'azote. Cette profondeur croît comme la racine carrée du temps, ce qui l'apparente à une diffusion, mais le processus est plus complexe. Il engendre un enrobage des grains qui facilite l'accomodementaccommodement avec un minimum d'écrouissage.
 
Le Sulfinuz n'abaisse pas directement le coefficient de frottement mais il amplifie l'action des lubrifiants en facilitant leur adsorption. Par ailleurs, grâce à la présence d'une microcouche de sulfure de fer, il inhibe les soudures et prévient donc l'usure adhésive, même lorsque la température est élevée. Cet effet est dû pour l'essentiel à l'action du soufre qui est un remarquable lubrifiant à chaud. La question de savoir si, dans les couches sulfinusées, le soufre existe seulement à l'état de sulfures, ou s'il est en partie sous forme libre, n'est d'ailleurs pas tranchée. La résistance au grippage par défoncement des sous-couches est améliorée dans toutes les configurations de fonctionnement, cependant la résistance aux collages épidermiques n'est optimale qu'à partir d'une certaine vitesse de glissement, lorsque les températures éclairs sont suffisamment fortes.
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Cette diffusion simultanée de chrome et d'aluminium est spécifique des [[w:superalliage|superalliage]]s réfractaires à base de nickel et de [[w:cobalt|cobalt]] utilisés dans les [[w:turboréacteur|turboréacteur]]s. Elle en protège en particulier les ailettes contre l'érosion par les gaz de combustion qui circulent à grande vitesse.
Son inventeur est Philippe Galmiche 1922 1988 docteur maître de recherches à l' ONERA . Ses recherches ont permis de protéger les aubes des turboréacteurs de la plupart des avions jusqu' à nos jours .
 
=== Tifran ===