« Photographie/Netteté des images/Généralités » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Ligne 9 :
 
 
DansTout commence lors de la pratiqueprise quotidiennede vue. Lors de cette étape primordiale, divers facteurs de dégradation sont clairement identifiés mais d'autres restent souvent ignorés ; de plus, beaucoup d'idées fausses circulent, entretenues par exemplela mauvaise littérature de vulgarisation et les photographes eux-mêmes. :
 
* l'objectif est un authentique « cul de bouteille » qui ne donne nulle part une image utilisable. Avec un tel outil, la notion de netteté perd toute signification, inutile d'insister.
* la mise au point est mauvaise : le photographe ne voit plus très clair, l'aufocus est fatigué ou fonctionne par paliers ou encore ...le modèle s'est déplacé.
* l'objectif n'est pas utilisé au mieux de ses possibilités.
* la pellicule ou le capteur a une structure trop grossière par rapport au résultat escompté.
* la profondeur de champ n'est pas suffisante, de sorte que des zones floues nuisentnuiront à une bonne mise en valeur du sujet.
* sous prétexte d'améliorer la profondeur de champ, le diaphragme a été trop fermé et l'image est «molle» en raison de la diffraction.
* le photographe a la tremblote, l'émotion, peut-être...
* et ainsi de suite.
 
Parfois, certaines dégradations sont provoquées en toute connaissance de cause, elles peuvent aller d'un léger « flou artistique » adoucissant un portait ou un nu pour créer une ambiance ou masquer quelques imperfections (du modèle ou de la prise de vue) à une distorsion complète des couleurs en passant par toutes les manipulations d'images rendues désormais faciles par l'ordinateur.
 
Par la suite, bien d'autres facteurs influencent la qualité finale de l'image et en particulier la netteté, par exemple la structure de la pellicule ou du capteur, le développement, le tirage ou l'impression, la projection ou la vision sur écran, etc.
D'autres facteurs non moins importants restent souvent ignorés et de plus, bien des idées fausses circulent.
 
Si le souci de tout photographe doit être avant tout d'obtenir le meilleur enregistrement d'information possible au moment de la prise de vue, puis d'assurer au mieux les transformations conduisant à l'image finale qui sera soumise à l'examen, une réflexion sur des problèmes plus généraux n'est pas forcément inutile.
* l'objectif n'est pas utilisé au mieux de ses possibilités.
* la profondeur de champ n'est pas suffisante, de sorte que des zones floues nuisent à une bonne mise en valeur du sujet.
* sous prétexte d'améliorer la profondeur de champ, le diaphragme a été trop fermé et l'image est «molle» en raison de la diffraction.
* etc.
 
 
== La structure fine des images ==
Les processus de modification des images interviennent simultanément et conjuguent leurs effets pour le meilleur ou plus probablement pour le pire. On ne peut cependant pas faire autrement que de les étudier un par un.
 
L'observation d'un sujet à photographier fait généralement apparaître des contours nets, où les transitions sont brutales, et des plages dont les couleurs et les luminances sont uniformes ou ne varient que de manière progressive. L'information en provenance de ces dernières possède tous les caractères du continu.
{{EnTravaux}}
 
En pratique, toute image a une structure plus ou moins fine, simple ou composée, qui se superpose à l'information utile. Cette structure peut résulter de figures de diffraction plus ou moins complexes, elle peut être pseudo-périodique ou aléatoire (le grain d'une pellicule, le bruit d'un capteur, le scintillement d'un écran perlé ...) ou périodique (les pixels d'une image informatique, les trame d'impression, la trame d'un écran informatique ...).
== La structure fine des images ==
 
Lorsque les structures fines ne sont pas perçues, l'image des zones de transition brutale paraît nette et celle des zones uniformes ou à variations de valeurs progressives donne l'illusion de la continuité. En s'approchant suffisamment ou au besoin en grossissant l'image, ces structures apparaissent dans tous les cas, quel que soit le procédé et quoi que l'on fasse. Si elles passent inaperçues lors de l'examen de l'image finale dans des conditions « normales », on peut considérer qu'elles n'ont pas une très grande importance mais il existe parfois des risques liés à leur existence lors des opérations intermédiaires. Par exemple, en photographiant un écran d'ordinateur avec un appareil numérique ou en scannant sans précautions un document photographique imprimé, les structures fines peuvent produire des effets de moiré particulièrement désagréables.
 
 
== La notion de qualité globale d'une image ==
 
Lorsque l'œil évalue la qualité globale d'une image, il tient compte de façon synthétique d'un ensemble de propriétés physiques : la reproduction des valeurs, la reproduction des détails et la netteté (ces deux notions ne doivent pas être confondues), enfin la granulation. Sur ce strict plan technique, l'expérience montre que les observateurs établissent davantage leurs jugements sur des impressions personnelles que sur un raisonnement et des critères rationnels.
 
Dans la mesure où la qualité de l'image influe directement sur la perception des informations qu'elle contient, on a cherché à définir des critères permettant une évaluation objective. Il faut naturellement que cette évaluation rejoigne, dans des conditions données et statistiquement, les conclusions de l'évaluation subjective.
 
 
== La reconnaissance des formes ==
 
La détection de détails dans l'image ne suffit pas, encore faut-il que l'observateur puisse faire le tri entre les éléments qui contiennent une information utile et ceux dont la présence est sans intérêt. Diverses études ont montré que la reconnaissance de formes à peine visibles était liée à la perception des frontières entre des plages contiguës.
L'observation d'un sujet à photographier fait généralement apparaître des contours nets, où les transitions sont brutales, et des plages dont les couleurs et les luminances sont uniformes ou ne varient que de manière progressive. L'information en provenance de ces dernières possède tous les caractères du continu.
 
Toute image a une structure, simple ou composée, qui apparaît lorsqu'on l'agrandit suffisamment. Cette structure peut être périodique (pixels d'une image informatique, trame d'impression ...), pseudopériodique ou aléatoire (« grain » d'une émulsion, bruit d'un capteur ...) ou encore résulter de figures de diffraction plus ou moins complexes.
 
Suite : '''[[Photographie - 14 - L'œil et la netteté|L'œil et la netteté]]'''