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|[[Image:Remfeldt 3.jpg]]
|Aage Remfeldt, photographe et portraitiste norvégien, né et mort au Danemark (1879-1983), pose ici devant sa vieille chambre photographique munie du "nouvel" objectif Zeiss de 489 mm qu'il acheta en 1918.
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Le regretté Chenz aimait à dire : « Il y a trois sortes d'objectifs : ceux que j'utilise, ceux que je tolère entre les mains de mes amis et ceux que je conseille à mes ennemis ».
 
La détermination du pouvoir séparateur d'un objectif peut se faire par des moyens somme toutes rustiques et peu onéreux. On peut la conseiller aux photographes désireux de mieux connaître leur matériel et ses limites en vue d'une utilisation optimale. Elle permet de tester les possibilités offertes par l'association d'un objectif avec un complément optique, de déceler la présence d'un vice caché tel qu'un mauvais centrage des lentilles, par exemple sur un matériel d'occasion, ou encore de vérifier si un objectif "accidenté" n'a pas trop souffert.
 
 
== Définitions ==
 
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De nombreux types de mires ont été proposés, qui doivent toutes être utilisées dans des conditions bien précises.
 
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== Présentation typique des résultats ==
 
Les résultats des tests de pouvoir séparateur sont généralement publiés sous forme de graphiques. Voici ce que l'on peut obtenir en fonction de l'ouverture de [[diaphragme]] n avec un mauvais objectif, à gauche, un moyen, au centre et un excellentbon, à droite. Le pouvoir séparateur est toujours plus élevé au centre de l'image que sur les bords. Il est relativementplus faible aux grandes ouvertures à cause des diverses aberrations et aux petites ouvertures à cause de la [[diffraction]]. Certains objectifs de haut de gamme fournissent cependant d'excellentes prestations dès l'ouverture maximum. La zone grise correspond aux performances moyennes des films d'environ 400 ISO.
 
[[Image:Pouvoir séparateur de trois objectifs.png|600px]]
 
[[Image:Mire 3.png|200px]] [[Image:Mire 2.png|200px]] [[Image:Mire 1.png|200px]]
 
 
Les résultats des tests sont généralement publiés sous forme de graphiques. Voici ce que l'on peut obtenir en fonction de l'ouverture de diaphragme n avec un mauvais objectif, à gauche, un moyen, au centre et un excellent, à droite. Le pouvoir séparateur est toujours plus élevé au centre de l'image que sur les bords. Il est relativement faible aux grandes ouvertures à cause des diverses aberrations et aux petites ouvertures à cause de la diffraction. La zone grise correspond aux performances moyennes des films d'environ 400 ISO.
Voici quelques décennies, non sans quelques raisons, les tests de pouvoir séparateur étaient à la mode. Les mauvaises langues disaient même que bien des objectifs prestigieux achetés par certains amateurs aussi maniaques que fortunés n'ont jamais rien photographié d'autre que des mires ! Sans tomber dans ce travers, il faut bien reconnaître que les objectifs des années 1960-70 n'étaient pas tous bons, loin de là. Aujourd'hui, les "culs de bouteille" sont plus rares mais ils n'ont pas complètement disparu.
 
Contrairement à d'autres méthodes qui demandent un savoir-faire et un équipement hors de portée de l'amateur moyen, la photographie de mires ne présente pas de grosse difficulté.
 
 
== Utilisation des mires ==
 
La mire normalisée représentée ci-dessus comporte huit groupes de mire de taille décroissante comportant chacun quatre éléments orientés à 45° les uns par rapport aux autres.
 
De façon classique, on utilise neuf mires identiques placées sur un tableau rectangulaire : une au centre, quatre vers les milieux des côtés, quatre dans les coins. En principe, ce tableau est photographié depuis une distance égale à 100 fois la distance focale de l'objectif. Cela donne par exemple 1,7 m pour un 17 mm, 5 m pour un 50 mm ou 30 m pour un 300 mm. Il faut alors du recul !
 
Cette distance n'est pas choisie au hasard, elle correspond aux conditions de prise de vues les plus courantes. Avec un objectif grand angulaire, on opère souvent de près par manque de recul ou parce qu'on veut meubler un paysage avec un premier plan. Avec un objectif standard on photographie très souvent des scènes situées à quelques mètres. Avec un puissant téléobjectif, au contraire, on cherche à "rapprocher" des scènes plus éloignées. Dans certains cas on ne peut opérer qu'à des distances plus faibles, par exemple pour des objectifs médiocres. La qualité des objectifs "macro" s'apprécie évidemment à très faible distance mais il faut alors utiliser des mires et des procédures spécialement adaptées.
 
La mire doit être fortement éclairée par des lampes flood, des torches à halogènes, ... de façon à faciliter la visée. En décalant légèrement la mise au point dans un sens et dans l'autre on peut vérifier par la même occasion la qualité du viseur ou de l'autofocus. Si cette variation de mise au point donne des résultats différents, on ne retient évidemment que les meilleurs, pour ne pas prendre en compte des défauts qui ne sont pas dûs à l'objectif.
 
L'axe optique doit être très exactement perpendiculaire au tableau et passer par son centre. Un support parfaitement stable s'impose pour éviter tout risque de bougé. L'exposition se fait de préférence en réglant l'obturateur en pose B ou T et en masquant et démasquant l'objectif à l'aide d'un volet en carton noir, ce qui évite les vibrations dues à l'[[obturateur]] et à la remontée du miroir des appareils réflex. On peut aussi opérer dans un local entièrement noir et exposer, objectif ouvert, en allumant les lampes pendant un temps déterminé.
 
Il faut toujours éviter les temps de pose « intermédiaires », de l'ordre de 1/4 à 1/30e s, pour lesquels les vibrations dues au mouvement du miroir et de l'obturateur se font le plus sentir. Ceci vaut également pour la photographie courante.
 
La prise de vues se fait obligatoirement sur un film à grain fin développé dans des conditions rigoureuses et constantes pour permettre des mesures comparatives. Malheureusement, après la disparition du Kodachrome 25 et de l'Ektar 25 en couleurs, de l'Agfapan 25 et du Technical Pan Kodak en noir et blanc, le choix est maintenant très limité, mais heureusement les films modernes de 100 ISO sont de bien meilleure qualité que leurs aînés de même sensibilité.
 
 
 
L'examen direct de l'image est toujours préférable mais il nécessite une très forte loupe ou mieux un microscope, le meilleur grandissement étant d'environ 30 à 40 fois. Faute de mieux, on peut aussi utiliser un agrandisseur équipé d'un très bon objectif ; l'image est alors observée à l'aide d'un vérificateur de mise au point mais cette méthode n'est pas très précise.
 
 
 
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