« Mécanique, enseignée via l'Histoire des Sciences/Diagramme horaire » : différence entre les versions

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Galilée croyait que la Terre tournait: il fut condamné par l'Inquisition à abjurer le 22 juin 1633;
 
Or évidemment , on peut reprendre le même raisonnement à l'équateur. Dans le cas balistique, il est clair qu'envoyer , par rapport à la Terre, un obus vers l'Est avec la vitesse 8.2km/s lui permet de décoller (certes péniblement : ). Envoyé vers l'Ouest, ce même obus s'écraserait au sol. La différence de vitesse +/- 0.464 km/s fait la différence. En appliquant les formules de Kepler, le calcul donne :
 
vers l'Est, ellipse de grand axe 2a = 2R.(1.32), soit une apogée à une altitude H =0.64 . R
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Donc, La [[Grosse Bertha]] aurait dû tirer sur Paris à partir de Pontoise plutôt que de Meaux !
 
Et Mersenne eût été plus inspiré de tirer d'une éminence son boulet vers l'Est, puis l'Ouest et de comparer ( cf [[boulet de Mersenne]]): cela a d'ailleurs été fait par Tartaglia au XVIe, mais sans théorie!(et sans résultat!).
 
En tout cas, de Kourou ou du cap Canaveral , on lance les fusées vers l'EST : autant profiter de ces 464 m/s , "offerts" par le pivotement terrestre.
 
Il est étrange ( en 2005 !), de penser que Galilée n'ait pas su convaincre les juges de Rome. Quoi qu'en dise Minois ( Galilée et l'église, un malentendu), l'Église a dû être prise à contre-pied dans sa contre-réforme , dominicains et jésuites unis. Gassendi, le père minime [[Marin Mersenne]] (1588-1648), et bien d'autres certes, l'ont désavouée, mais sous le manteau. Descartes, très lâchement, ne fera pas connaître sa position, une fois Galilée condamné.
 
'''Fin d'aparté''' ]
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=== Cas v(t) ===
 
Dans ce second cas( le plus facile), on trace la courbe v(t) de t=0 à to. L'aire sous la courbe donne l'espace parcouru s(to):
 
'''Exemple de Galilée''': si la vitesse augmente linéairement v(t) = gt , le déplacement sera s(to) = to*gto/2 (aire du triangle rectangle); soit s(t0) = 1/2 g to^2: le mouvement est dit uniformément accéléré.
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Dans ce cas, on parle de [[diagramme des espaces]] : il faut considérer que, pendant un petit chemin ds , le temps dt mis pour le parcourir est dt = ds/v(s).
 
Il faut donc sommer tous les dt pour obtenir la durée du parcours( de s=0 à so). Il faut donc tracer 1/v(s), et prendre l'aire sous la courbe, qui cette fois sera un temps.
 
Si l'on reprend l'exemple précédent, il faut utiliser la formule de Torricelli : v(s) = sqrt(2gs); donc ds/sqrt(s) =sqrt(2g).dt ; soit après intégration :
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s = 1/2 . g t² : évidemment le même résultat.
 
*Ceci dit, Galilée ne sût jamais faire ce raisonnement ! Car il n'admettait pas le calcul "à la Cavalieri" ( le calculus d'aujourd'hui!).Torricelli, élève d'abord de Castelli, puis de Cavalieri, n'avait pas ces scrupules et a dépassé le Maître. Il faut d'autre part reconnaître que Galilée n'avait pas tort, du point de vue mathématique : l'équation différentielle n'étant pas de Cauchy-Lipschitz, la solution n'est pas unique : il y a en effet x= 0 comme solution ! Mersenne soutenait Galilée, en cette occasion.
 
=== Exemple classique ===
Il convient de bien faire la distinction entre v(t) et v(s), et souvent les jeunes enfants s'y laissent prendre:
 
Pierre fait le chemin aller de A à B ( AB = 10km) à la vitesse de 12km/h. Au retour, plus fatigué, il court à 8 km/h. Question: arrivera-t-il avant ou après Jacques qui court l'aller-retour à 10km/h?
 
La réponse est: Pierre arrive après Jacques; en effet il a couru moins d'une heure à 12km/h et plus d'une heure à 8km/h, donc sa moyenne de vitesse est inférieure à 10km/h.
 
Ce raisonnement qualitatif est à bien maîtriser: la moyenne harmonique de vitesse est toujours plus petite que la moyenne arithmétique ( cf [[moyenne]]).
 
 
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Reprenons l'exemple de Galilée d'accélération constante , disons ao. On en déduit v(t) = ao t + v(0) = f(t), puis x(t) = F(t) où F(t) est primitive de f(t.
En éliminant t entre v=f(t) et x=F(t) , on aura la relation v = g(x), ici v²(x) -v²(0) = +2ao (x-x(0)), soit v = g(x) = sqrt( 2ao.x), dans le cas le plus simple.
 
De même, si on a v = g(x) alors dt = dx/v = dx/g(x) et soit un primitive H(x) de cette fonction ; alors on peut en déduire x(t)= F(t) puis v= g(F(t))= f(t) [qui se trouve être égal à F'(t), certes!].
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Mais il est vrai que si ces deux cheminements sont exacts, techniquement ils seront plus ou moins faciles à réaliser.
 
* Alors intervient là une notion capitale : Descartes a dit : commence par le plus simple ; puis va par ordre de difficulté croissante. Donc , on commence par v = gt ou v = sqrt( 2gx); et l'une des résolutions aide l'autre éventuellement.
 
*Descartes a d'autre part dit : peu importe les '''lettres''' d'un problème. Si on sait résoudre dx/dt = sqrt( 2gx), on sait aussi résoudre <math> \frac{d\aleph(\kappa)}{d\kappa}= \sqrt{ A_0 \cdot \kappa}</math> ; ce sera <math> \aleph^2 = 2A_0 \cdot \kappa + cste</math> ,sous la simple réserve de savoir que <math> \kappa -> \aleph(\kappa)</math> est une fonction réelle C1 de la variable réelle. S'habituer à changer les lettres d'un problème est une bonne habitude à prendre. Depuis le CM2 , les élèves sachant réciter leur table de Pythagore en anglais ou en grec , ont pris de l'avance sur leur petits camarades.
 
*Voici un exemple vécu sur lequel ont achoppé beaucoup d'élèves (même des bons) :
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On en tire v(z), et il "ne reste plus qu'à faire" les calculs : on conseille d'utiliser la méthode graphique ou numérique; mais ceux qui possèdent plus d'habileté mathématique retrouveront les expressions suivantes :
 
*z = c²/g( sqrt[1+(gt/c)²]-1)
*dz/dt = v(t) = gt/sqrt[1+(gt/c)²]
 
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*Et voici plus SPECTACULAIRE :
 
la démonstration de Torricelli continue donc de marcher, c'est ce qu' a affirmé Einstein : quand la particule, au temps to, a la vitesse v(to)= g.to/sqrt[1+(g.to/c)²], à la position z(to) = c²/g( sqrt[1+(gto/c)²]-1), Torricelli dit : ceci est "comme rien" dans le référentiel de vitesse v(to); je peux donc écrire dans ce référentiel V= gt' et Z = 1/2 g t'²; et ceci est exact !
 
mais attention ! dans la cinématique d'Einstein, l'intervalle de temps t' apparaît comme un intervalle dilaté : t = t'/sqrt(1-v(to)²/c²) ET D'AUTRE PART la formule d'addition des vitesses est légèrement changée en relativité restreinte : [v(to) ^+^ V] vaut en fait [v(to)+V]/(1+v(to).V/c²), soit ici puisque V est très petite : v(to)+ V(1- v(to)²/c²) + ... = v(to) + gt (1-v(to)²/c²)^3/2 :
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=== Exercice-vallon ===
Une perle se déplace sur une ligne horizontale sans frottement avec la vitesse Vo ; elle glisse alors dans un vallon demi-circulaire de rayon R , au point A et ressort au point B , 2R plus loin avec la même vitesse Vo ( on suppose bien sûr que les virages ont été alésés!). A-t-elle gagné ou perdu du temps ? Ceci reste-t-il vrai pour toute forme de vallon?
 
==== Solution-vallon ====
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=== Exercice- monticule de Huygens ===
Même exercice que précédemment mais la perle doit escalader un monticule en forme d'arche de cycloïde ( là encore les coudes ont été alésés): bien sûr Vo > sqrt(2ga).De combien retarde-t-elle?
 
==== Solution monticule de Huygens ====
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=== Exercice crucial du code de la route : la distance de freinage ===
Quand les pneus ne dérapent sur de l'huile ou du verglas, ils ont été calculés pour donner la meilleure adhérence possible avec l'asphalte. néanmoins au mieux , la décélération ne peut dépasser 0.6 g. Compter un quart de seconde( soit to) le temps d'appuyer sur le frein , et calculer la distance d'arrêt .
==== distance de freinage ====
Soit Vo la vitesse initiale de la voiture, la voiture parcourt Vo.to + Vo²/(1.2 g). Application numérique: à 144km/h , soit 40m/s , Voto fait 10m. et le deuxième terme fait 400/3 =399/3 = 133 m !