« Photographie/Netteté des images/Le « bokeh » » : différence entre les versions

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La forme de l'image d'un point lumineux formée hors du plan de mise au point reproduit toujours celle du diaphragme par lequel les rayons lumineux pénètrent dans l'appareil. Pour comprendre simplement comment les choses se passent, nous pouvons imaginer un objectif muni d'un diaphragme carré et qui focalise en un point P les rayons lumineux issus d'un point de la scène photographiée. Après avoir traversé l'ouverture, le faisceau lumineux a la forme d'une pyramide dont le diaphragme constitue la base carrée. Si la surface sensible est située au niveau de P, elle reçoit tous les rayons en ce point et l'image est lumineuse et nette. Si la surface sensible est située en avant ou en arrière de P, elle ne reçoit plus une image mais une tache carrée plus ou moins grande.
 
Si tout était « parfait », cette tache présenterait des bords nets, elle serait uniformément éclairée et sa luminosité varierait selon la [[Photographie/05 - Photométrie et sources lumineuses/Calculs photométriques usuels|loi de Bouguer]], c'est-à-dire qu'elle serait inversement proportionnelle à sa surface et donc au carré de sa distance avec P. Nous pouvons, dans un premier temps, admettre qu'il en est ainsi. Par la suite, nous nuancerons fortement cette idée.
 
Les « diaphragmes à vanne » de certains objectifs utilisés autrefois en photogravure permettaient justement d'obtenir des ouvertures carrées ou rectangulaires optimisant l'effet des trames optiques. Avec un diaphragme à cinq lamelles, les rayons forment un cône dont le sommet est le point de convergence et dont la base est un pentagone curviligne. Avec les objectifs catadioptriques, la lumière passe par un espace annulaire et les taches sont elles aussi en forme d'anneau. Ces deux formes très différentes sont bien visibles sur les images ci-dessous :