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du grec, ''phusè''(φύση): nature et ''logos''(λόγος): discours.
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La '''[[w:Physiologie|physiologie]]''' est avant tout une ''science intégrative''. Les physiologistes examinent et tentent <br /> de comprendre comment les systèmes physiologiques, en particulier le ''système neuroendocrinien'', trient, différencient et intègrent des informations relatives à l’environnement externe et interne, parmi la quantité surprenante d’informations reçus par l’organisme. Ainsi le processus, apparemment directe, du maintien d’une température corporelle stable nécessite un système de contrôle cérébral pour intégrer l’information concernant la multitude de paramètres qui affectent la température du corps, comme : le niveau de production de la chaleur par l’activité métabolique (thermogenèse), le transport de la chaleur par le sang depuis le centre du corps vers la périphérie, la contribution de la sudation et de l’évaporation dans le refroidissement du corps, la nature isolante du revêtement (écailles, fourrure ...) ainsi que beaucoup d’autres variables anatomiques et physiologiques. C’est ce thème d’intégration qui distingue à part la physiologie parmi les autres sciences, et rend compte de l’un de ses aspects à la fois complexe et fascinant.<br/>
Les principes d’[[w:Évolution_(biologie)|évolution]], de sélection naturelle et de la spéciation, sont à la base de la physiologie animale, comme c’est le cas pour d’autres disciplines de la biologie. Par exemple la sélection naturelle a conduit les enzymes des oiseaux à une résistance à des températures corporelles élevées ; à l’utilisation, pour respirer l’air, de branchies modifiés chez les crabes terrestres et à une accoutumance à la fois à l’aul’eau de mer et l’eau douce chez le saumon. L’étalage de toutes les adaptations physiologiques possibles à tous les environnements différents possibles, est impressionnant. L’histoire de espèces animales est riche en adaptations aux contraintes et aux exigences d’un environnement particulier. Récemment, les physiologistes songent de plus en plus à introduire dans leurs études – en plus des approches physicochimiques classiques – de nouveaux outils spécifiques tirés de la biologie de l’évolution et de la [[w:Biologie_moléculaire|biologie moléculaire]]. <br/>
[[Image:Loligo vulgaris.jpg|thumb|Les expériences sur les [[w:Neurone|neurone]]s géants du [[w:Calmar|calmar]] (''Loligo vulgaris'') à la fin des années 30, du siècle dernier, ont permit de comprendre les mécanismes de la production et de la propagation de l'influx nerveux. ]]
Finalement la physiologie des animaux peut nous enseigner beaucoup sur les processus physiologiques propres à l’Homme. C’est assez surprenant, car l’espèce humaine (''[[w:Homo_sapiens|Homo sapiens]]'') partage avec les autres espèces animales : les mêmes processus physiologiques fondamentaux, qui finalement consistent à ce qu’on appelle la "vie" ; les mêmes principes et mécanismes génétiques ; une évolution dont l’histoire est liée à celle d’autres espèces. Ainsi, le battement cardiaque dans le corps humain résulte des mêmes mécanismes fondamentaux qui font fonctionner le cœur du saumon, d’une [[w:Hylidae|reinette]], d’un crotale, d’un coucou ou d’un babouin. De même, les événements moléculaires, qui produisent l’électricité de l’influx nerveux du cerveau humain, sont à la base les mêmes que ceux qui produisent l’influx nerveux chez le [[w:Calmar|calmar]], le crabe ou le rat. Pour cette raison, plusieurs de ces animaux sont utilisés comme des systèmes modèles pour comprendre le fonctionnement ou le dysfonctionnement de la physiologie humaine (souris diabétiques, rats génétiquement obèses, embryons de [[w:Poisson_zèbre|poissons zébrés]] présentant des anomalies cardiaques ...). De tels modèles permettent de réaliser des expériences variées et inimaginables auparavant, ils font progresser la connaissance fondamentale des mécanismes physiologiques ainsi que le développement de moyens judicieux de traitement des maladies humaines.