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Le '''''Parménide''''' (ou ''Sur les Formes'', genre logique) est un dialogue de [[Philosophie/Platon|Platon]] qu'il écrivit dans la dernière partie de sa vie.
 
Personnages du prologue : Céphale, Adimante, Glaucon<br />
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Ce dialogue se compose de deux parties :
 
*une critique de la thèorie des Formes, où [[Parménide]] montre à [[Philosophie/Socrate|Socrate]] que si les Formes existent, d'une part il est impossible que les êtres d'ici-bas y participent, d'autre part, on ne peut les connaître ;
*un examen de toutes les conséquences de l'hypothèse : si l'[[Un]] est, qui montre que l'on peut et ne peut pas attribuer toutes les catégories de l'[[être]] au concept d'Un.
 
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== Analyse du dialogue ==
 
Céphale demande à Adimante d'entendre les propos échangés par [[Philosophie/Socrate|Socrate]], [[Zénon]] et [[Parménide]]. C'est Antiphon qui en fait le récit.
 
=== Première partie ===
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==== Les Formes en soi ====
 
[[Philosophie/Socrate|Socrate]], après avoir entendu cette réponse, et pour résoudre la difficulté de l'un et du multiple avance l'hypothèse de la Forme en soi : ne peut-il y avoir une Forme en soi de la ressemblance et une Forme contraire de la Dissemblance ? Ainsi, les choses dites multiples peuvent participer à ces deux Formes sans contradiction. Les choses qui participent à la ressemblance sont semblables ainsi ; celles qui participent à la dissemblance sont dissemblables ; et celles qui participent à ces deux Formes sont à la fois semblables et dissemblables.
 
Ce qui serait contradictoire et un véritable prodige, ce serait que le Semblable en soi devienne dissemblable ; en revanche les choses sont unes et multiples en participant à l'Un et à la Pluralité. Dès lors, deux affirmations peuvent être vraies d'un même être sans être contradiction. Si les mêmes genres, les mêmes Formes semblaient en soi affectés par ces mêmes caractères contraires, il y aurait de quoi s'étonner.
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Parménide indique qu'il y a encore de nombreuses difficultés, si ces Formes existent en soi. Celui qui dirait : « ces Formes n'existent pas et, si à la rigueur elles existent, elles restent de toute nécessité inconnaissables à la nature humaine», il serait très difficile de changer sa conviction. Ce serait un homme merveilleux qui pourrait comprendre qu'il y a de chaque chose un être en soi et par soi et qui pourrait l'enseigner. Mais quelqu'un qui refuse de poser à part une Forme ne saura de quel côté tourner sa pensée, car il n'y aura aucune Forme toujours même et toute [[dialectique]] sera impraticable.
 
Que fera-t-on alors de l'aspiration au [[savoir]] ? Où se tourner si à ces questions on n'a pas de réponse ? Continue à t'exercer, argumente, conseille Parménide à [[Philosophie/Socrate|Socrate]], sinon la vérité se dérobera à toi. Ne laisse pas l'enquête s'égarer dans les choses visibles, mais applique-toi aux objets de la raison par excellence, objet dont on peut estimer que ce sont les Formes.
 
=== Seconde partie : « s'il est un, s'il n'est pas un » ===