« Étymologie de la langue française » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Tavernierbot (discussion | contributions)
m Robot : Changement de type cosmétique
Ligne 476 :
Autre exemple : les Plaideurs de Racine mettent en scène le procès burlesque d'un chein accusé d'avoir mangé un chapon qu'un cuisinier s'apprêtait à rôtir. Des chiots, ses enfants, assistent au procès pour émouvoir le juge qui constate, en vers, "ils ont pissé partout." A l'époque de Racine ce terme n'est ni grossier ni affecté. Il relève du langage standard et on le retrouve chez Mme de Sévigné par exemple. Au XIXème siècle, avec la volonté affirmée de cacher le corps et ses fonctions, le mot devient grossier ; des livres se contentent de l'imprimer sous la forme "p....." et dans les années 1930 il est conseillé aux professeurs de lire "ils ont sali partout". Même faire pipi n'était pas à dire sauf à un tout jeune enfant. Il convenait surtout de se taire et éventuellement d'utiliser des périphrases qui insistaient sur le caractère négligeable de la fonction : petite commission, eau sallée en français, dépenser un penny (to spend a penny) en anglais. De nos jours le mot racinien reste pour le moins populaire et à éviter mais "faire pipi" tout en étant officiellement familier relève quasiment du langage standard.
 
Au XIXème le terme virginité lui même était camouflé sous des périphrases comme (pour les filles) petit capital qui témoigentémoigne d'ailleurs tant de la découverte des principes d'accumulation économique que du peu de considération que l'on nourissait pour les femmes assimilées à un avoir.
 
== La politique scolaire et universitaire - l'environnement culturel ==