« Photographie/Éclairage/Utilisation des flashes électroniques » : différence entre les versions

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== La synchronisation lente ==
 
Lorsque la lumière est faible, les deux façons les plus classiques de prendre une photographie sont d'utiliser des temps de pose longs ou de faire appel à l'éclairage d'un flash.
 
* les poses longues conviennent bien lorsque les sujets à photographier sont parfaitement immobiles. Dans le cas contraire, ils produiront des images floues et souvent totalement inutilisables.
 
* l'éclair d'un flash donne souvent une lumière très crue, plate, à moins de disposer d'un système élaboré comme ceux dont on dispose dans les studios. Les éléments du sujet les plus proches sont violemment éclairés et figés dans la position où ils ont été surpris par l'éclair. Les éléments les plus éloignés sont au contraire maintenus dans des valeurs très sombres et l'ensemble est souvent très déséquilibré.
 
=== Définition ===
 
Les deux modes opératoires précédents ont des avantages et des inconvénients mais avec les appareils qui permettent la synchronisation lente on peut les combiner, l'éclair de flash venant se superposer à la pose longue. Le sujet principal est alors figé, tandis que la lumière ambiante a le temps d'impressionner la surface sensible et de faire apparaître les détails du fond et de l'environnement. Lorsque les deux modes d'exposition sont combinés et bien équilibrés, ce que beaucoup d'appareils savent faire aujourd'hui de façon automatique et relativement satisfaisante, on dispose de nouvelles possibilités pour créer des images originales.
 
=== Synchronisation sur le premier rideau et sur le second rideau ===
 
Avec les appareils dotés d'un obturateur à rideaux et les flashes « ordinaires » qui n'émettent qu'un seul éclair, il faut que la surface sensible soit entièrement dégagée lorsque celui-ci est déclenché. Le premier rideau doit donc être arrivé en bout de course et le second ne doit pas encore avoir commencé son mouvement. La plus grande vitesse possible pour l'obturateur est celle qui fait correspondre l'arrivée du premier rideau avec le départ du second et c'est à cet instant précis que le flash doit être déclenché.
 
Si l'on règle l'obturateur sur un temps de pose plus long, cela signifie que la surface sensible est entièrement dégagée entre l'instant d'arrivée du premier rideau et l'instant de départ du second. Cette durée d'ouverture totale de l'obturateur est bien sûr très variable, allant d'une fraction de seconde à plusieurs minutes, voire plusieurs heures, si l'obturateur est réglé sur la pose B ou sur la pose T. On peut alors choisir de déclencher le flash à tout moment, pendant cette période d'ouverture.
 
La synchronisation lente sur le premier rideau (''front curtain'' en anglais) fait que le flash délivre son éclair dès que le premier rideau est ouvert, après qui la pose longue a lieu. La synchronisation sur le second rideau (''rear curtain'') déclenche l'éclair après la pose longue, juste avant le départ du second rideau.
 
Il vaudrait mieux parler de « synchronisation en début de pose » ou de « synchronisation en fin de pose », car les effets que nous allons décrire ne s'appliquent pas seulement aux appareils dotés d'un obturateur à rideau, mais aussi à ceux qui disposent d'un autre type d'obturateur.
 
=== Formation des images avec la synchronisation lente ===
 
Lorsque le sujet principal est mobile et un tant soit peu lumineux, la lumière qu'il émet sera enregistrée sur l'image sous forme de traînées correspondant à la distance parcourue pendant la pose. L'éclair de flash permettra, quant à lui, d'obtenir une image nette et figée venant se combiner à la trace floue.
 
Si la synchronisation lente a lieu sur le premier rideau, on obtient de l'objet mobile une image nette '''précédée''' par la traînée floue, ce qui va totalement à l'encontre de la conception d'un mobile que l'on imagine mal précédé de sa trace ou de son sillage. L'effet est au mieux de suggérer que le mobile recule au lieu d'avancer et au pire l'impression peut être franchement désagréable. En revanche, avec la synchronisation sur le second rideau, l'image nette est '''suivie''' par la traînée floue ou le sillage, ce qui semble évidemment beaucoup plus naturel.
 
Généralement, l'appareil est monté sur un pied ou bien calé sur tout autre sorte de support, de sorte que les éléments fixes du sujet donnent des images nettes pendant la pose longue. Seuls les éléments mobiles seront traduits par des traînées floues, ce qui peut donner une forte impression de mouvement. Si l'appareil est au contraire tenu à main levée, alors les seules parties nettes de l'image seront celles que le flash aura figées, tout le reste, aussi bien les éléments fixes que les éléments mobiles, sera enregistré sous forme de traînées plus ou moins floues. Dans le premier cas, le résultat sera relativement prévisible, dans le second il sera passablement aléatoire et par conséquent l'obtention de quelques images intéressantes nécessitera probablement de nombreux essais et un peu de chance ...