« Introduction au cours de questions monétaires et financières » : différence entre les versions

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Le dernier chapitre se terminait sur l'idée que lorsqu’une banque commerciale (bc) effectuait des crédits où recevait des dépôts, elle devait fournir une fraction de ses crédits en ''monnaie centrale'' (MC) à la BC sur un compte non rémunéré.
 
Cette fraction s'appelle le « ''Taux de réserve obligatoire'' » (noté "''r_o''") et l'ont avait admis que les banques commerciales pouvaient se procurer de la MC par l'intermédiaire du réescompte ou de l'open market.
 
On est en mesure d'exposer le processus d'exemption de la masse monétaire par le mécanisme dit de « ''multiplicateur de crédit'' » (qui est différent du ''multiplicateur Keynesien'').
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Conformément à la théorie du multiplicateur de crédit, supposons que la bc satisfasse à ses obligations de réserve, qui pour cette raison n'apparaît pas dans son bilan.
 
Maintenant, la BC (Banque'''B'''anque Centrale'''C'''entrale) joue le premier coup en proposant à la bc ('''b'''anque '''c'''ommerciale) de lui acheter à l'open market un certain volume de reconnaissance de dette que désormais on appellera « ''titre'' » pour une valeur disons de 100€ à l'échange de MC.
Supposons que la bc accepte, voyons le bilan de la BC et de la bc :
 
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Reprenons l'exemple en appelant la banque A, la bc de l'exemple précèdent, celle-ci se retrouve donc avec 100 € de réserves libres.
La question est, dans le nouveau contexte, qu'ellequelle volume de crédit va t-elle consentir ? Si elle est prudente, pas plus de 100 €, en effet, dans l'autre jeu d'hypothèse, le client X de A va utiliser son crédit pour payer un individu Y, client d'une banque B, chez qui il va déposer son chèque.
 
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Revenons sur le mécanisme de la compensation, l'excédent d'une banque est forcément le déficit d'une autre, donc arithmétiquement, le solde global devrait être nul.
Or tel n'est pas le cas, pour des raisons que l'on verra plus bas. Pour le moment, supposant une bc créditrice en compensation, que va'-t-elle faire de son excédent ?
 
Avant de répondre, ajoutons un nouvel élément : Il existe entre les banques centrales un marché de la monnaie centrale, ainsi une banque centrale excédentaire pourra prêter son excédent à une consoeur déficitaire, en général, pour de courtes durées (1 mois où plus) et moyennant un taux d'intérêt que l'ont appelle le taux au jour le jour : « TJJ », expression générique, car dans le cas des USA, on parle de « Taux de fond fédéraux », tandis que l'on parle d'"''Eonia''" en Europe.
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Surtout, les conditions de son apparition sont différentes, à la fin des 90's ceux qui ont provoqué la naissance de l'ECB avaient deux types de préoccupation. Le premier type était de mettre un terme aux attaques spéculatives qui détruisaient le système monétaire €.
Dans une zone où le taux d'inflation diffère énormément, la spéculation est un pari gagné d'avance. L'Italie c'était spécialisée dans des dévaluations quasi permanentes, si bien que les spéculateurs pouvaient agir contre- la Lire italienne avec une grande certitude de gagner.
Il est certain que la création de l'euro supprime cette possibilité, une fois l'euro créé, il est évident que ni la Lire, ni les Pesetas ne pouvaient être attaqués.
 
Cela ne signifie pas du tout qu'un pays peu crédible puisse s'affranchir de toute discipline budgétaire ; lorsque l'Italie veut emprunter sur le marché international pour couvrir le déficit des finances publiques, elle doit payer un taux d'intérêt bien plus élevé que l'Allemagne, alors que les deux pays empruntent en euros.
Il est irresponsable de prétendre que la discipline budgétaire n'a plus de raison de jouer, car au bout du compte l'ECB viendra au secours d'un pays défaillant. Cette pratique est formellement interdite par les statuts de l'ECB qui se suiciderait si elle agissait ainsi alors que sa crédibilité n'est pas acquise, même la F.E.D n'aurait pas le pouvoir de sauver le trésor USA si les porteurs de $US venaient à prendre fuite.
 
La deuxième raison est de nature plus politique, ceux qui ont propulsé l'ECB semblaient penser que l'unification monétaire allait entraîner une unification politique. Force est de constater que l'histoire leur donne tort jusqu'ici. Il y eu d'innombrables tentatives pour faire suivre par une union politique, une union monétaire, toutes ont échoué, l'inverse s'est produit, l'unification politique àa toujours précédé l'unification monétaire.
 
Si donc l'ECB réussit, elle changera une longue histoire. Ceci étant, sur un plan technique, la stratégie de l'ECB, diffère assez sensiblement de celle de la F.E.D et quoi que les opérations de l'ECB s'appellent opération de l'opération d'open market, il s'agit en fait de réescompte dont la nature est particulier dans le sens qu'elles sont réversibles : L'ECB achète des titres aux bc contre de la MC, mais la bc s'engage à reverser l'opération au bout d'un délai fixé. On retrouve cette notion de monnaie interne créée de façon provisoire, l'ECB baptise cette procédure la prise en pension des faits titres qui seront rétrocédés aà la bc plus tard, c'est bien une notion de réescompte, la monnaie crée est provisoire. La aussi ECB doit estimer la pente et la place dans le plan de la courbe de demande de MC, puis elle fixe un taux que l'on appelle le REFI où elle prend en pension les titres des banques. Si elle a vu juste, le TJJ et le refiREFI coïncide, mais en pratique, c'est rarement le cas pour des raisons déjà vues et qui tiennent à la difficulté de fixer MC^d dans le plan. Si le taux d'intérêt est supérieur au taux de "refi"REFI, la BC a vu trop juste, on dit qu'il existe une tension sur le marché de la monnaie. Dans le cas contraire, on dit que le marché est détendu. On doit d'ailleurs noter que des possibilités identiques existent aux USA où la BC peut elle aussi prendre des titres en pension moyennant un certain taux " Repo RateRat " mais aux USA, cela reste rare, tandis qu'elles sont de règle pour l'ECB.
 
Pour le reste, l'ECB c'est inspirée de la F.E.D, le guichet de l'escompte s'appelle « les facilités marginales de crédit », c'est au taux supérieur au refi et auquel l'ECB achète tous les titres que l'ont lui présente. Cette facilité joue le même rôle que le guichet de l'escompte aux USA, dans le cas d'une très forte pression à la hausse dans la demande de MC, elle limite la hausse du TJJ puisque les banques peuvent emprunter au taux marginal de crédit, la quantité de MC qu'elle souhaite, à la BC. Elles n'ont donc aucune raison d'emprunter plus cher auprès d'une autre bc. C'est donc un mécanisme relativement identique au guichet de l'escompte américain, avec les mêmes raisons.