« Introduction au cours de questions monétaires et financières » : différence entre les versions

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==== Stratégie de l'ECB ====
 
À la différence de la F.E.D, la crédibilité de l'ECB n'est pas totalement établie, c'est une banque jeune, modélisée à l'image de la Bundesbank, dont cependant elle s'éloigne par plusieurs aspects, d'abord lales missionobjectifs de l'ECB sont clairement et limitativement énuméréeénumérés dans sa charte,. elleElle doit veiller à la stabilité de la monnaie européenne, mais à la différence provient d'une modification de fond de la théorie économique qui a liquidé l'approche keynésienne au profit de l'approche monétariste pour laquelle la BCE n'a aucun pouvoir sur le chômage.
 
Surtout, les conditions de son apparition sont différentes, à la fin des 90's ceux qui ont provoqué la naissance de l'ECB avaient deux types de préoccupation. Le premier type était de mettre un terme aux attaques spéculatives qui détruisaient le système monétaire €.
Dans une zone où le taux d'inflation diffère énormément, la spéculation est un pari gagné d'avance. L'Italie c'était spécialiséspécialisée dans des dévaluations quasi permanentes, si bien que les spéculateurs pouvaient agir contre-la Lire italienne avec une grande certitude de gagner.
Il est certain que la création de l'€ supprime cette possibilité, une fois l'€ créecréé, il est évident que ni la Lire, ni les Pesetas ne pouvaient être attaquéattaqués.
 
Cela ne signifie pas du tout qu'un pays peu crédible puisse s'affranchir de toute discipline budgétaire ; lorsque l'Italie veut emprunter sur le marché international pour couvrir le déficit des finances publiques, elle doit payer un taux d'intérêt bien plus élevé que l'Allemagne, alors que les deux pays empruntent en €.
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La deuxième raison est de nature plus politique, ceux qui ont propulsé l'ECB semblaient penser que l'unification monétaire allait entraîner une unification politique. Force est de constater que l'histoire leur donne tort jusqu'ici. Il y eu d'innombrables tentatives pour faire suivre par une union politique, une union monétaire, toutes ont échoué, l'inverse s'est produit, l'unification politique à toujours précédé l'unification monétaire.
 
Si donc l'ECB réussit, elle changera une longue histoire. Ceci étant, sur un plan technique, la stratégie de l'ECB, diffère assez sensiblement de celle de la F.E.D et quoi que les opérations de l'ECB s'appellent opération de l'opération d'open market, il s'agit en fait de réescompte dont la nature est particulier dans le sens qu'elles sont réversibles : L'ECB achète des titres aux bc contre de la MC, mais la bc s'engage à reverser l'opération au bout d'un délai fixé. OntOn retrouve cette notion de monnaie interne créecréée de façon provisoire, l'ECB baptise cette procédure la prise en pension des faits titres qui seront rétrocédés a la bc plus tard, c'est bien une notion de réescompte, la monnaie crée est provisoire. La aussi ECB doit estimer la pente et la place dans le plan de la courbe de demande de MC, puis elle fixe un taux que l'on appelle le REFI où elle prend en pension les titres des banques. Si elle a vu juste, le TJJ et le refi coïncide, mais en pratique, c'est rarement le cas pour des raisons déjà vues et qui tiennent à la difficulté de fixer MC^d dans le plan. Si le taux d'intérêt est supérieur auxau taux de "refi", la BC a vu trop juste, on dit qu'il existe une tension sur le marché de la monnaie. Dans le cas contraire, on dit que le marché est détendu. On doit d'ailleurs noter que des possibilités identiques existent aux USA où la BC peut elle aussi prendre des titres en pension moyennant un certain taux " Repo Rate " mais aux USA, cela reste rare, tandis qu'elles sont de règle pour l'ECB.
 
Pour le reste, l'ECB c'est inspiréinspirée de la F.E.D, le guichet de l'escompte s'appelle « les facilités marginales de crédit », c'est au taux supérieur au refi et auquel l'ECB achète tous les titres que l'ont lui présente. Cette facilité joue le même rôle que le guichet de l'escompte aux USA, dans le cas d'une très forte pression à la hausse dans la demande de MC, elle limite la hausse du TJJ puisque les banques peuvent emprunter au taux marginal de crédit, la quantité de MC qu'elle souhaite, à la BC. Elles n'ont donc aucune raison d'emprunter plus cher auprès d'une autre bc. C'est donc un mécanisme relativement identique au guichet de l'escompte américain, avec les mêmes raisons.
 
Ce qui est nouveau, à la différence de la F.E.D, l'ECB a également conçu une borne inférieure au taux du TJJ, ce qui n'existe pas aux USA; c'est la facilité marginale de prêt par lequel la BC s'engage à vendre des titres au taux marginal de prêt. ainsi, le taux TJJ ne peut pas descendre au dessous de ce taux, car les bc excédentaires préféreront toujours placer leurs excédents auprès de la BC à ce taux là plutôt qu'auprès d'une autre bc à un taux plus faible. Ainsi, l'ECB fixe une borne supérieure et inférieure qui limite le déplacement du TJJ, la borne inférieure n'existe pas aux USA.