« Photographie/Netteté des images/Netteté des images numériques » : différence entre les versions

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== Nombre de pixels et qualité d'image ==
 
Les images informatiques sont divisées en petits carrés ou '''pixels''', terme qui provient du raccourci de ''picture element'', ou élément d'image en anglais. Sur les images fortement agrandies et regardées de très près ou à la loupe, les pixels sont nettement visibles ; toutefois, ce n'est pas ainsi que l'on peut apprécier la qualité d'ensemble d'une photographie.
Voici quelques années, on estimait généralement qu'avec 6 Mpixels, on était parvenu au maximum de qualité possible. Avec cette définition, les agrandissements en 30 x 40 cm devenaient au moins aussi bons, sinon meilleurs, que ceux obtenus par les procédés argentiques. En 2006, le standard est plutôt 8 ou 10 Mpixels et 2007 verra probablement la généralisation des capteurs de 12 Mpixels.
 
L'affirmation selon laquelle la qualité d'une image est directement liée à son nombre de pixels n'est pas toujours justifiée, loin de là. Diverses raisons font en effet, dans ce domaine comme dans d'autres, que le gain obtenu lors de l'augmentation de la définition est d'autant moins important que celle-ci est plus élevée au départ et il s'accompagne même d'effets indésirables.
 
 
La surface des minuscules capteurs des appareils compacts est environ 4 à 5 fois plus petite que celle dont on dispose dans les appareils réflex. Pour un même nombre de pixels, la surface des éléments photosensibles est également 4 à 5 fois plus petite et naturellement chacun d'entre eux reçoit 4 à 5 fois moins de lumière, à ouverture égale de l'objectif. Dans ces conditions, la qualité des signaux recueillis est forcément très inférieure, il en résulte du bruit électronique, une sensibilité très limitée et en fin de compte une image de moins bonne qualité.
=== La course aux Mpixels ... ===
 
Le nombre de Mpixels est-il un critère déterminant lors de l'achat d'un appareil photo numérique ?
L'affirmation selon laquelle la qualité d'une image est directement liée à son nombre de pixels n'est pas toujours justifiée, loin de là. Diverses raisons font en effet, dans ce domaine comme dans d'autres, que le gain obtenu lors de l'augmentation de la définition est d'autant moins important que celle-ci est plus élevée au départ et il s'accompagne même d'effets indésirables.
 
Voici quelques années, on estimait généralement qu'avec 6 Mpixels, on était parvenu au maximum de qualité possible. Avec cette définition, les agrandissements en 30 x 40 cm devenaient au moins aussi bons, sinon meilleurs, que ceux obtenus par les procédés argentiques. En 2006, le standard est plutôt 8 ou 10 Mpixels et 2007 verra probablement la généralisation des capteurs de 12 Mpixels.
 
En fait, la question doit être examinée sous un angle différent, selon le type d'appareil que l'on considère. La surface des minuscules capteurs des appareils compacts est environde 410 à 520 fois plus petite que celle dont on dispose dans les appareils réflexreflex. Pour un même nombre de pixels, la surface desles éléments photosensibles estont également 4des surfaces 10 à 520 fois plus petitepetites et naturellementdonc, à ouverture égale de l'objectif, chacun d'entre eux reçoit 410 à 520 fois moins de lumière, à ouverture égale de l'objectif. Dans ces conditions, la qualité des signaux recueillis est forcément très inférieure, il en résulte du bruit électronique, une sensibilité très limitée et en fin de compte une image de moins bonne qualité.
 
Doubler la définition d'une image ne permet donc pas de doubler les dimensions du tirage définitif en gardant la même qualité, loin de là. Ce qui par contre est au moins doublé, à coup sûr, c'est l'espace de stockage nécessaire pour l'enregistrement des images et les temps de transfert et de traitement.
 
=== Combien faut-il de pixels pour obtenir une image de bonne qualité ? ===
 
Raisonnons sur un agrandissement 300 x 400 mm observé depuis une distance égale à sa diagonale, soit 500 mm. Le pouvoir séparateur de l'œil, dans les meilleures conditions, est d'environ 1/3.000 radian ; autrement dit, on peut espérer que deux points de l'image seront distingués s'ils sont séparés par une distance de 500/3.000 = 0,17 mm, ce qui correspond à 2.400 points sur la longueur et 1.800 sur la largeur de l'image, autrement dit, à 2.400 x 1.800 = 4.320.000 = 4,3 Mpixels. Si l'image est regardée depuis une plus grande distance, une définition inférieure peut suffire amplement mais en revanche, les pinailleurs qui la regarderont à la loupe trouveront que 4,3 Mpixels ne suffisent pas.
 
On peut donc considérer qu'une définition de 6 Mpixels est quasi optimale et qu'au-delà de 8 Mpixels on atteint le domaine du déraisonnable. Parions que la course aux pixels, qui par certains aspects est quasi suicidaire pour les fabricants, ne tardera pas à se calmer. D'ailleurs, la plupart des appareils réflexreflex ont une définition plus faible que celle des compacts mais ils fournissent, grâce à des capteurs de plus grande surface, de bien meilleures images.
 
Il existe heureusement d'autres moyens d'améliorer la qualité, à commencer par les logiciels qui assurent le traitement des signaux fournis par les capteurs. Ce sont eux qui permettent d'atteindre le domaine des hautes sensibilités sans que le bruit devienne trop important, mais aussi de « déboucher » les zones sombres ou de reconnaître la présence de visages.