« Introduction au cours de questions monétaires et financières » : différence entre les versions

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100 €, c'est le revenu de l'obligation et dans la majorité des cas, c'est la seule chose qui soit fixe. En fait, deux situations peuvent se présenter :
 
- Celui qui acquitacquiert l'obligation la garde pendant 30 ans, on dit qu'il « la porte à maturité », et au bout de 30 ans, la ramène à l'émetteur qui la lui remboursera 1000 €. Maintenant cette situation est d'autant plus improbable, que la durée de vie de l'obligation est longue. Il est possible que le détenteur estait besoin d'argent au bout de 7 ou 8 ans, bien avant la maturité de l'obligation. On entre alors dans le 2e cas.
 
- Le détenteur de l'obligation ne peut pas se retourner vers la PME, car 30 ans ne se sont pas écouléécoulés, EDF refuse donc le remboursement. DésDès lors si le porteur a besoin d'argent, il va devoir la vendre en bourse, mais plusrien n'affirme qu'il va la vendre 1000 €. Supposons qu'au moment où l'agent vend son obligation, la SNCF émet des obligations sur 30 ans avec un taux d'intérêt à 20 %, cela signifie que chaque année, elle va rapporter à son détenteur 1000 € x20% soit 200 €. À partir de là, plus personne ne voudra acheter à 1000 € l'obligation d'EDF qui ne rapporte que 100€ par an. Ainsi le prix de l'obligation EDF va baisser, jusqu'au point on un agent disposant de 1000€ soit indifférent de l'achat d'une obligation SNCF où EDF, pourvu que le rapport soit le même.
Si l'obligation d'EDF va baisser de 500 €, de telle sorte que quelqu'un ayant 1000 € puisse acheter une obligation SNCF qui rapporte 200 € par an où deux obligation EDF qui rapporte 100 € par an chacune.
 
Ainsi à la bourse, le cour d'une obligation varie de façon inversement proportionnelle au taux d'intérêt. Dans notre exemple, le taux à doublé (10% --> 20%) et le cour de l'obligation à étaitété divisé par deux. Dans cette hypothèse, l'agent qui aurait détenu des obligations EDF et aurait été obligé de s'en séparer dans les circonstances de l'exemple, aurait perdu 500 € par obligation, on parle de perte en capital.
 
C'est ce risque qui justifie qu'un agent raisonnable garde de la monnaie comme instrument d'épargne. En effet, la monnaie ne peut pas subir de perte en capital.
Pour être plus précis, une perte en K, c'est une baisse de la valeur nominale de l'actif, donc dans notre exemple de 1000 à 500 €, la monnaie est à l'abri de ce risque en ce sens que la valeur nominale d'un billet de 50 € sera toujours 50 €. Il est important de noter que la perte de capital n'a rien avoirà voir avec.
 
Alternativement, une baisse des taux d'intérêt entraînerait une hausse du cour des obligations donc un gain en capital pour les détenteurs. Par exemple, lorsque la Pologne a décidé de d'adhérer à l'union européenne, elle fut confrontée à un taux d'inflation + intérêt très élevé. On montrera plus bas qu'en règle générale les taux d'intérêt + inflation varient de la même manière. La Pologne fut dans l'obligation de les faire baisser massivement, donc les gens informés en ont déduit que le taux d'intérêt allerallait fortement baisser et logiquement que le cour des obligations polonaise allerallait fortement augmenter. Ils s'en sont portés acquéreurs avec de très belles plus-values en peu de temps, lorsque les taux d'intérêt ont baissé.
 
La conclusion est qu'il n'est pas déraisonnable de garder de la monnaie en tant qu'épargne. OntOn ne le fera que si on pense que dans le futur llele taux d'intérêt va monter, dans ce cas détenir des obligations entraînera une perte en capital.
Sinon « Keynes » lui même, sinon ses successeurs sont allé un peu plus loin en remarquant que dans les économies modernes, il existe un taux d'intérêt tellement bas que tous les agents vont anticiper sa hausse. Si l'onton se trouve dans cette situation, personne ne voudra acheter d'obligation, car c'est l'assurance d'une perte en capital. Toute l'épargne sera détenue en monnaie, cela s'appelle la « Trappe à liquidité ».
 
On vient donc de voir la justification de détention de monnaie face à des obligations.
Les choses se compliquent beaucoup si aux obligations, on ajoute d'autres actifs financiers comme les actions, voire des actifs réels (immobilier). Ainsi, on admet en principe qu'une politique monétaire accommodante provoque en général, une hausse des cours des actions en même temptemps qu'une hausse des actifs réelleréels.
 
Pourtant, on n'observe point ce phénomène ni aux USA, ni au JPJapon, pays où la politique monétaire est particulièrement laxiste. Il y a un 2e phénomène en jeux, on verra plus bas que dans les pays ou la population vieillievieillit, en général, le cour des actions et actifs réels ont tendance à baisser.
On a donc deux éléments contradictoires qui inviteinvitent à se placer en action où le contraire. Cela explique que certain gérantgérants de portefeuille se placeplacent massivement en action, tandis que d'autres resterestent éloignééloignés. Quand ont connaît les sommes impliqués, on se rend compte qu'une erreur de jugement peut avoir des conséquences catastrophiques sur tous les agents. C'est particulièrement vrai aux USA où les caisses de retraite sont investies en actifs financiers.
 
Reste à discuter la fonction principale, celle qui définit la monnaie, le fait d'être « Moyen de paiement » :