Pratique médicale en Afrique francophone/Les pratiques médicales au Sénégal

LES PRATIQUES MEDICALES AU SENEGAL

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Automédication de la fièvre au Sénégal

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Introduction

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Au Sénégal, le paludisme sévit à l’état endémique et constitue la première cause de mortalité et de morbidité. L’accès aux services de santé reste insuffisant. Le traitement présomptif de la fièvre avec un antipaludique est un moyen de réduction de la mortalité palustre.

Type d’étude

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Il s’agit d’une étude épidémiologique transversale, menée en saison sèche ; du 1er mars au 30 avril 2003. Étaient inclus tous les malades qui présentaient une température corporelle supérieure ou égale à 37,5 degrés Celsius associée à la présence d’au moins un des quatre symptômes de paludisme (céphalées, frissons, vomissements, diarrhée). Étaient exclus les enfants non accompagnés d'un parent, les malades incapables de répondre au questionnaire, et les cas de refus après une information éclairée.

Résultats

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La précocité du traitement a été statistiquement plus fréquente chez ceux qui ont fait une automédication et, dans ce groupe, parmi ceux qui ont pris un antipaludique (tableau III). L’automédication a été significativement plus fréquente parmi les clients âgés de moins de 15 ans (57%) que parmi les plus âgés (33%). Il n’y avait pas une différence dans la prise des médicaments selon le sexe.

Commentaires

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La rapidité du traitement peut être améliorée par l’automédication qui joue ainsi un rôle dans la lutte contre la mortalité palustre. L’automédication est ainsi une alternative pour une mise rapide sous traitement dans les zones rurales où l’accès aux services de santé est limité. En milieu urbain, les consultations peuvent être retardées à cause des frais ou de la dépense de temps qui leur sont associés. Le traitement avec un antipaludique a été commencé dans les deux jours suivant la survenue des symptômes par 97% de ceux qui ont pris une automédication, contre de seulement 17,2% de ceux qui ont consulté directement au Togo. Ces résultats étaient respectivement 91% et 51% au Kenya.

Conclusion

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L’automédication de la fièvre augmente la rapidité du traitement, mais souffre d’une mauvaise conduite qui pourrait être responsable de pharmaco résistance à la chimiothérapie. Les stratégies doivent être adoptées aux nombreux facteurs locaux qui peuvent influencer l’automédication, y compris l’accès aux services de santé, la disponibilité des médicaments de qualité, mais surtout le pré conditionnement des antipaludiques.