Bardannette, Bardanette épineuse[1], Bardanette hérissée[1] ou encore Faux-Myosotis.
(European stickseed, bluebur ou bristly sheepbur, pour les anglophones, Stekelzaad pour les Néerlandais).
Famille des Boraginaceae

Lappula squarrosa ; Planche botanique ancienne, tirée de Deutschlands Flora in Abbildungen (w:1796)
Touffe de Faux myosotis, photographié près de stockholm (en attendant une éventuelle photo prise localement)

Description

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  • Plante herbacée, annuelle (ou bisannuelle), hermaphrodite, velue-hérissée, grisâtre (10-50 cm). À partir de la graine, la plante forme d'abord une rosette de 2 à 50 feuilles ;
  • Tige dressée, raide, couverte de poils, souvent ramifiée sans sa partie supérieure, à rameaux étalés ;
  • Feuilles ovales (2-10 cm long et 3-10 mm de large[2]), alternes, la plupart sessiles à subsessile[2], à limbe oblong à linéaire-lancéolé, entier, bordées de poils blanchâtres ;
  • Fleur très petites (2 à 4 millimètres de large), bleues (et rarement blanches), positionnées près des rameaux avec racème de cymes unipares scorpioïdes, unilatéral, qui s'allonge en devenant lâche ;
    Le pédicelle floral est plus court que les sépales ;
    le calice est hérissé et profondément divisé en 5 lobes ;
    corolle rotacée, bleu pâle, large de 2 à 4 mm (dont le tube est plus court que le calice) et à gorge fermée par 5 écailles.
  • Fruits : quatre akènes trigones, dont les angles sont hérissés d’aiguillons plus ou moins crochus (sur 2 rangs), aiguillons qui s'accrochent aux pelages des animaux ou aux vêlements et qui contribuent à la dispersion de l'espèce (zoochorie), mais les graines peuvent aussi être dispersées par l'eau et le vent ;
    Pédicelle fructifère épais, dressé, toujours plus court que le calice.

La forme et la taille de la plante varie beaucoup selon les régions et des climats. Habituellement haute de 10 à 50 cm, certaines touffes peuvent approcher un mètre de hauteur dans de bonnes conditions.
La plante a une odeur généralement considéré comme forte et désagréable[3],[4],Looman, J. and Best, K. F. 1919. Budd's flora of the Canadian Prairie Provinces. Agric. Canada Publ. 1662. Ottawa, Ont. 863 pp.</ref>.

Taxonomie

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En Europe, Chater, en 1912 en reconnaissait 2 sous-estpèces de L. squarrosa ;

  1. L. squarrosa subsp. squarrosa,
  2. L. squarrosa subsp. heteracantha (Ledeh.)

Ces deux espèces peuvent être distinguées par leurs glochides différemment positionnés [2].
Les deux sous-espèces semblent présentes dans les herbiers nord américains récents, mais leurs répartition n'a pas fait l'objet d'étude[2].

Synonymie :

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  • Echinospermum heteracanthum Ledeb. (CD_NOM=95727)[5]
  • Echinospermum semicinctum Steven (CD_NOM=160150)[5]
  • Lappula semicincta (Steven) Popov (CD_NOM=105009)[5]
  • Lappula squarrosa (Retz.) Dumort. subsp. heteracantha (Ledeb.) Chater (CD_NOM=137094)[5]
  • Lappula echinata est le nom latin le plus souvent utilisé en Amérique du Nord, mais il est considéré comme non-valide[2].

Écologie

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  • Habitat / Biotope :
    Cette plante pousse facilement dans un large éventail de types d'habitats ouverts et ensoleillés, dont champs labourés, steppes ou prairie[6] dégradée, chemins ou certains bords de route, milieux rudéraux (sols retournés), lits de gravier, les terrains vagues à substrat caillouteux ou rocheux (dont sur les pentes rocheuses).
    Elle apprécie aussi des milieux semi-ouverts de type savanes arbustives ou clairières forestières, des plaines aux montagnes[7].
    Elle peut aussi prospérer dans certains pâturages surexploités[8],[3],[9].
  • Phytosociologie :
    (à compléter)
  • Distribution :
    Cette plante est originaire d'Europe et d'Asie tempérée (de l'Europe de l'Ouest et du nord au Japon, en passant par le Caucase, la Sibérie, l'Asie centrale, le Pakistan, l' Afghanistan où elle est localement commune. On la trouve entre le latitudes 30°N et 70°N.
    C'est aussi une espèce introduite dans une grande partie de l'Amérique du Nord ainsi qu'en Afrique du Nord (Algérie). On l'a aussi trouvé en Alaska[10] et Islande, et bien plus au Sud, en Afrique du Sud[11] et Australie[11],[12]; Hulen, E . 1971. The circumpolar plants. II. Dicotyledons. Almqvist and Wikselt. Stockholm. 463 pp. ; 1969</ref>
    Dans ces cas elle peut devenir « invasive » (Ex : Indice d'invasivité : 44 en Alaska, sur une échelle de 0 à 100, 0 représentant une plante qui ne pose pas de menace pour les écosystèmes indigènes et 100 représentant une plante qui constitue une menace majeure pour ces mêmes écosystèmes)[13][14] et poser des problèmes de compétition pour l'espace avec les espèces autochtones.
    Elle est ou a été considérée comme une mauvaise herbe dans une grande parties de son aire naturelle de répartition, car elle se développe volontiers dans les champs et jardins où elle peut concurrencer les plantes cultivées.
    Dans le nord pas de calais, elle a autrefois été signalée en ville (en 1901, dans deux lieux-dits de la ville de Lille C par Fockeu.[15]), mais elle est aujourd’hui considérée comme disparue[15].
  • Biologie :
    Cette espèce est occasionnellement mangée par la faune sauvage, et un grand nombre d'insectes herbivores.
    Elle est un hôte connu pour plusieurs espèces de champignons[16].
    C'est une espèces pionnière qui peut jouer un rôle pour la fixation de sols dégradés avant les successions de plantes qui pourront contribuer à restaurer ou instaurer l'humus dans des zones perturbées. Un tapis dense de Faux-Myosotis contribue à protéger le sol de la dessication et des effets des UV solaires, en limitant son érosion[2]. Les plantes sénescentes persistent durant l'hiver, et piègent la neige, augmentant l'humidité et la percolation de l'eau[16].
    Elle est considérée comme ayant une très bonne capacité de dispersion (zoochorie)

Aspects historiques

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(à compléter)

Étymologie

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(à compléter)

Génétique

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Nombre de chromosome : 2n = 48[17],[2].

Pharmacochimie

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Dans certaines régions du monde (ex : Turquie), il est très difficile de distinguer certaines espèces de Lappula les unes des autres notamment parce qu'elles peuvent s'hybrider[18]. L'analyse des phénols produits par les plantes est parfois l'un des moyens possible de les distinguer[19],[20]. En Turquie où sept espèces de Lappula coexistent, une étude de Chimiotaxonomie a montré que la signature chimique phénolique des fruit pouvait être utile pour différentier Lappula squarrosa (Retz.) Dumort, L. barbata (Bieb.) Gurké et L. microcarpa (Ledeb.) Gurké[18] (la taille du pollen, par exemple plus gros (P = 12- 15 pm) que celui de L. barbata (P = 10 à 11 pm). peut être dans certains cas un indice supplémentaire[21]). On ne signale pas d'hybrides en Amérique du Nord.

Cette espèce fait partie de 45 taxons (36 espèces, 20 genres) de la famille des Boraginaceae qui ont a été dans les années 1990, en Allemagne, évaluée pour leur teneur en huile essentielle, leur composition en [:w:Acide gras|acides gras]], teneur et composition en tocophérol[22].

Statuts et conservation

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Le faux myosotis n'est actuellement (début 2012) pas protégé dans le Nord-Pas-de-Calais ni en France[23], ni en Belgique.
Cette espèce semble pourtant éteinte dans une partie croissante de son aire naturelle, ou elle y est mal connue et très menacée.
Elle semble notamment avoir disparu de la Région Nord-Pas-de-Calais (à compléter)..

Propriétés et usages

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(à compléter).

Espèces proches, confusions possibles

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En Amérique du nord où l’espèce a été introduite, les tiges et feuilles sont très semblables à celles de 3 autre espèces

  1. Hackelia deflexa (Wahlenb.) Opiz var. americana (4. Gray) Fern. & LM. Johnston[2] ;
  2. L. redowskii (Hornem.) Greene[2] ;
  3. H. floribunda (Lehm.) I. M. Johnston[2].

Toutes se distinguent cependant par leurs fructifications

Photos & illustrations

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(à compléter)

Pour en savoir plus, voir aussi

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Consultez également ces pages dans d’autres projets Wikimedia :

Ressources multimédia sur Commons.
Inventaire de l’espèce sur Wikispecies.
Définition sur Wiktionnaire.

Liens externes

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  • (à compléter)

Bibliographie

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  • français

Références

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  1. 1,0 et 1,1 Ferron, M. and Cayouette, R. 1964. Noms des mauvaises herbes du Québec Ed : Ministère de l'Agriculture et de la Colonisation du Québec. Publ. 288. 133 pp.
  2. 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 et 2,09 Brenda Frickr (1984), The biology of Canadian weeds. 62. Lappula squarrosa (Retz.) Dumort. Can. J. Piant Sci. 64 375-386 Résumé, et étude
  3. 3,0 et 3,1 akweeds, Non-native Plant Species of Alaska : European Stickseed
  4. Smith. I. D. 1917. Weeds of Alberta. Alta. Dep. Agric. Bull. No. 2. 105 pp.
  5. 5,0 5,1 5,2 et 5,3 MNHN, Taxonomie INPN (Inventaire national du Patrimoine naturel)
  6. Walter D. WILLMS AND DEE A. QUINTON (1995 ) Grazing effects on germinable seeds on the fescue prairie ; Journal of range management, ; 4R423-430 ; Septembre 4 1995-09-04 ([PDF à partir de foragebeef.ca])
  7. Douglas, G.W. G. B. Straley, D. Meidinger, and J. Pojar, editors. Volume 2. Decotyledons (Balsaminaceae through Cuscutaceae). Illustrated flora of British Columbia. British Columbia: Ministry of Environment, Lands and Parks, Ministry of Forest; 1998. 401 pp.
  8. Agroatlas, Interactive Agricultural Ecological Atlas of Russia and Neighboring Countries
  9. Invaders Database System. 2010. University of Montana. Missoula, MT
  10. Welsh, S. L. (1974), Anderson's Flora of Alaska and adjacent parts of Canada. Brigham Young University Press, Ulah. 724 pp.
  11. 11,0 et 11,1 Chater, A. O. 1912. Lappula. Gilib. Pages 117-ll8 in "T. G. Tutin, V. H. Heywood, N. A. Burges, D. M. Moore, D. H. Valentine, S. M. Walters, and D. A. Webb, eds. Flora Europaea. Vol. 3. Diapensiaceae to Myoporaceae. Cambridge University Press, London. 370 pp"
  12. HOLM, L. G., PANCHO, J. V., HERBERGER, J. P. et PLUCKNETT, D. L. 1979. A geographical atlas of world weeds. John Wiley and Sons, New York. 391 pp
  13. [http://aknhp.uaa.alaska.edu/services/AKNHP.cfc?method=downloadDocumentByUsdaCode&documentType=species_bio&usdaCode=LASQ European stickseed Lappula squarrosa (Retz) Dumort], mis à jour 2011-02-07 par Helen Klein, consulté 2012-02-07
  14. AKEPIC database, Exotic Plant Information Clearinghouse Database. 2010.
  15. 15,0 et 15,1 Fockeu,H., in « Flore lilloise limitée au périmètre extérieur des glacis ». Bulletin de l’Université de Lille et de l’Académie, 2ème série, 5èpe année 83-121 Lille, cité par le Centre régional de phytosociologie, agréé Conservatoire botanique national de Bailleul, in « Flore de la Flandre française », voir page 73/553
  16. 16,0 et 16,1 Frick, B. (1984), The biology of Canadian weeds. 62. Lappula squarrosa (Retz.) Dumort. Canadian Journal of Plant Science 64: 375-386.
  17. MULLIGAN. G. A. 1957. Chromosome numbers of Canadian weeds. Can. J. Bot.35: 779-789. (Tomes I, II, III
  18. 18,0 et 18,1 Zeki APAYDIN & Mahmut BÜLGENER (1999), The Phenolic Chemistry of Lappula squarrosa (Retz.) Dumort., L. barbata (Bieb.) Gurke and L. microcarpa (Ledeb.) Gurke Species ; Turk J Bot 24 (2000) 169-176.
  19. Bate-Smith, E.C., Plant Phenolics As Taxonomic Guides, Proc. Linn. Soc., Vol. 169, pp. 198-211 (1958).
  20. BATE-SMITH, E. C. (1962), The phenolic constituents of plants and their taxonomic significance. I. Dicotyledons. Journal of the Linnean Society of London, Botany, 58: 95–173. doi: 10.1111/j.1095-8339.1962.tb00890.x (Résumé)
  21. DÍEZ, M. J. and VALDÉS, B. (1991), Pollen morphology of the tribes Eritrichieae and Cynoglosseae (Boraginaceae) in the Iberian Peninsula and its taxonomic significance. Botanical Journal of the Linnean Society, 107: 49–66. doi: 10.1111/j.1095-8339.1991.tb00214.x (résumé)
  22. Leonardo Velasco, Fernando D. Goffman (1999), Chemotaxonomic significance of fatty acids and tocopherols in Boraginaceae ; En ligne 1999-08-26 ; http://dx.doi.org/10.1016/S0031-9422(99)00203-4 (Résumé)
  23. MNHN, Taxonomie INPN (Inventaire national du Patrimoine naturel)