Palais des Beaux-Arts de Lille/Prémisses

Avant la construction du Palais des Beaux-arts modifier

Avant même 1850 (date de déménagement du fonds lillois préfigurant l’actuel musée dans les locaux de l' Hôtel de ville de Lille) les collections du musée se sont constituées progressivement à partir de plusieurs grandes sources  :

  • le fonds initial créé notamment grâce à Watteau et à l’État suite à la révolution française ;
  • les acquisitions de la municipalité (pour son Musée de peinture[1],, créé par l'arrêté consulaire du 14 fructidor an XI, c'est à dire le 1er sept 1801) pour abriter 46 tableaux des collections nationales, à condition que la ville crée pour eux une galerie d'exposition ce qui sera officiellement fait dans l'ancien couvent des Récollets, avec un inauguration le 15 août 1809 ; selon son catalogue imprimé de 1835 il contenait alors 162 toiles (dont la « Médée furieuse » de Delacroix)[2] ; les trois premiers conservateurs sont H.J. Van Blarenberghe (1803-1826) et L. Jacobs d'Aigremont (1827-1829) puis I. Bonnier de Layens (1829-1841). C'est le quatrième conservateur (E. Reynart, nommé le 27 avril 1841) qui va dynamiser ce musée. Ce peintre lillois avait antérieurement bénévolement secondé son parent Bonnier de Layens à ce poste. Il est si entreprenant que le maire (L. Bigo-Danel) le fait contrôler à partir de 1845 par une « Commission du musée des tableaux » [3], dont les six membres seront choisis par lui au sein de la Commission de surveillance des écoles académiques[2].
    En 1867 la commission se réunit très souvent et intègre (le 30 janvier 1862) trois nouveaux membres, étant aussi à l'occasion rebaptisée « Commission administrative du musée de peinture » où le conservateur a plus de pouvoir que précédemment[2].
    En 1875 A. Catel-Béghin (maire de Lille) porte à treize le nombre de membres de la commission en désignant pour cela trois peintres (J. Denneulin, L. Salomé et A. Agache) et un amateur d'art (A. Ozenfant)[2].
  1. un « Musée d’archéologie et de numismatique » créé par cette société en 1824, réunissant des sculptures médiévales, des monnaies et médailles, des objets d’art et des céramiques[4],
  2. le « musée Wicar » créé en 1834 et consacré à l’important legs de dessins et d'objets d'art de Jean-Baptiste Wicar[5].
  • un « musée de céramique » installé en 1869 dans la salle du conclave du palais Rihour[6],
  • un « musée archéologique de Vicq ». Ce musée était aussi installé dans le Palais Rihour (en 1881). Il était entièrement consacré au legs de Jules de Vicq, constitué de bois sculptés, ivoires, émaux, orfèvrerie, miniatures et céramiques[7]. L'ouverture du Palais des beaux-arts en 1892 fournit l'occasion de regrouper ces différentes collections en un même lieu.

Administration modifier

En 1848 les collections de peintures sont gérées sous l'égide d'une Commission du musée des tableaux » [2].

Le 21 avril 1879, le maire J. Dutilleul rénove l'organisation du musée (et de ses différentes sections) via un arrêté qui stipule notamment que les commissions des divers musées (peinture, dessin, archéologie, numismatique, céramique, ethnographie et industrie) sont chargées de la conservation, du choix du classement et de l'accroissement des collections qu'on leur a confiées[2].

La commission administrative du musée de peinture se plaint de n'être pas assez associée au nouveau projet de Palais des Beaux-Arts (avant et pendant sa construction).

Notes et références modifier

  1. Musée de Lille par Louis Gonse, Le Musée de Peinture, Extrait de la gazette des Beaux-Arts, Paris, 1875
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Brejon de Lavergnée Arnauld, Gérard Alain (1992), La Commission administrative du musée de peinture de Lille. Structures et activités de 1848 à 1926. In : Revue du Nord, tome 74, n°297-298, Juillet-décembre 1992. pp. 463-476 ; http://www.persee.fr/doc/rnord_0035-2624_1992_num_74_297_4751
  3. « Commission du musée des tableaux » , créée par arrêté municipal du 10 mars 1845
  4. « Antiquité, Moyen Âge et Renaissance » (consulté le 10 mai 2015).
  5. « Le cabinet des dessins » (consulté le 10 mai 2015).
  6. Henri Petit, « Jules Houdoy, la Faïence lilloise et la Société des sciences », dans Plaquette de la séance solennelle de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille, octobre 2004, p. 4-14 .
  7. Augustin Ozenfant, Catalogue de la collection d'objets d'art et de curiosité composant le musée Jules de Vicq, Imprimerie Lefebvre-Ducrocq, , 70 p.