Modèle:La Mabilière/Les propriétaires de La Mabilière/Famille Poret
- Guillaume Poret
- Guillaume Poret père d'au moins quatre enfants :
- Thevenin, disparu à la bataille de Cravant (à Cravant-les-Côteaux, un épisode de la guerre de Cent Ans) en juillet 1423.
- Louis, aussi disparu à la bataille de Cravant, en juillet 1423.
- Guillaume, ses aînés sont Thevenin et Louis
- Jehan (voir ci-dessous)
- Guillaume Poret père d'au moins quatre enfants :
- Jehan Poret
- Jehan[1], issu de la famille de Guillaume Poret, naquit vers 1410.
- Entré lui même, de bonne heure, au service du roi, il avait ensuite, avec son suzerain, Jehan de Bueil[2], guerroyé des années durant contre les Anglais et une fois ceux-ci chassés de France, il avait regagné son manoir de "La Mabilière"[3].
- Mais la sécurité n’étant pas rétablie et suivant l’exemple de nombreux seigneurs de l’époque, Jean Poret sollicita de son suzerain la permission de fortifier son hôtel, et par acte donné à Tours en date du 7 décembre 1438, Jehan de Beuil, seigneur de "Beuil" de Faye-la-Vineuse et de "Mirebeau", accorda à son serviteur en raison de ses loyaux services : « Le droit de fortifier et emparer l’hôtel de "La Mabilière", sise en la paroisse de Courcoué en la châtellenie de Faye et de faire en icelui hôtel, cloison de muraille, pallis, fossés, ponts, planches, barrières, guérites, hourdels, créneaulz, portaulz, pont-levis et toutes autres manières de fortifications et emparements[4]. »
- De ces fortifications, relativement importantes pour l’époque, le fief rassemblaient encore en 1639 trois tours à créneaux, des fossés, portaux et murailles[5].
- En écrivant ces lignes en 1876, l’abbé Chevalier constatait qu’une partie de ces défenses existaient encore[4].
- La date de fondation du prieuré de "Saint Biaise en Gaudrée", appartenant à "l'abbaye de Bois-Aubry"[6] qui lui est toute proche (près de Luzé), reste assez imprécise. En effet, les titres les plus anciens conservés remontent à 1339. Ils montrent que cet établissement reçut rapidement l'aide de nombreux bienfaiteurs ce qui permit d'agrandir son domaine.
- Par exemple :
- Le samedi après la Saint Martin d'été 1339, il fut acheté de Guillaume Bodin une "chaintre" de pré et le lundi avant la Saint André de cette même année, il fut fait don d'une "mine de terre"[7]. Le 22 mai 1396, Aimeri Paillard et sa femme, de Courcoué cédèrent une rente de 3 "mines" de froment!
- La date de fondation du prieuré de "Saint Biaise en Gaudrée", appartenant à "l'abbaye de Bois-Aubry"[6] qui lui est toute proche (près de Luzé), reste assez imprécise. En effet, les titres les plus anciens conservés remontent à 1339. Ils montrent que cet établissement reçut rapidement l'aide de nombreux bienfaiteurs ce qui permit d'agrandir son domaine.
- Aussi, ne faut-il pas s'étonner si certains seigneurs commencèrent à prendre ombrage de ce petit fief ne cessant de se développer à proximité de leurs terres. C'est ainsi que Jean Poret en 1446, seigneur de "la Mabilière"[8], voulut contester au prieur certains droits temporels[9]. Ce fut le début d'une très longue procédure qui se prolongea avec ses successeurs qui se virent débouter de leurs prétentions par deux arrêts, le premier de la cour royale de Chinon en 1500 et confirmé par la justice de Chatellerault en 1560[10].
- Jehan Poret, maintenant à l’abri des murailles de son castel, espérait bien mener une vie quiète et tranquille, s'il n'était en butte à l’animosité persistante d’un certain Cassin Lenfant, "Homme chaud, extrait du pays de Picardie, grand renieur de Dieu, batteur de gens et hôte assidu des tavernes" qui durant cinq années ne manqua jamais de témoigner son hostilité aux gens de "La Mabilière". Un jour d’octobre 1450, tous deux allaient en venir aux mains chez un voisin où ils s'étaient rencontrés, quand tout à coup, l’énergumène s’effondra.
- Croyant son oncle Jehan Poret en danger, et pour lui venir en aide, son neveu Louis Amamin, avait décoché une flèche dans le dos de cet ennemi commun, qui passa bientôt de vie à trépas. Effrayé par les conséquences de ce meurtre, Jehan Poret alla se réfugier dans la Collégiale de Saint-Georges de Faye-la-Vineuse et implora la grâce de Charles VII qu’il avait loyalement servi en Normandie en 1449. Le roi se montra clément et lui accorda des lettres de rémissions. Jehan Poret put quitter son asile où il s’était reclus pendant un mois et rentrer à "La Mabilière", où espérons-le, il put finir ses jours en paix[11].
- Notes et références
- ↑ On a peu de renseignements sur ce personnage qui semble pourtant avoir connu, de son vivant, une certaine notoriété.
- ↑ Rappel historique de Jehan de Bueil : Jean V de Bueil né en 1406 et mort en juillet 1477 à Vaujours, chevalier, capitaine, grand-maître des arbalétriers de France, comte de Sancerre en 1451 (Cher), amiral de France et vicomte de Carentan (Manche) en 1450, seigneur de Bueil (Bueil-en-Touraine), Montrésor et d’Aubijoux, de Château-la-Vallière, de Courcillon, de Vaujours, Ussé (voir le Château d'Ussé en Indre-et-Loire), Saint-Calais (Sarthe), et Vailly (à Vailly-sur-Sauldre, Cher), il était le fils de Jean IV de Bueil (tué à Azincourt en 1415 avec ses oncles), seigneur de Montrésor et de Marguerite de Clermont, dauphine d'Auvergne, comtesse de Sancerre, ses aïeux paternels sont Jean III de Bueil († v. 1390) et Anne d'Avoir et ses aïeux maternels sont Béraud dauphin d'Auvergne, comte de Clermont, et Marguerite comtesse de Sancerre. Il fut marier deux fois, d'abord avec Jeanne de Montejean (fille de Jean de Montejean et d'Anne de Sillé-le-Guillaume), puis Martine Turpin en 1456 (fille de d'Antoine Turpin seigneur de Crissé et d'Anne de la Grésille) dont il a eu un fils : Antoine de Bueil. Il fut capitaine de Tours, capitaine-général du roi en Anjou et Maine, capitaine de l'une des compagnies d'ordonnance en 1445, amiral de France en 1450. En 1418, Jean de Bueil reçut de son oncle, Hardouin de Bueil, évèque d’Angers, la seigneurie et la forteresse remaniée de Vaujours. Ce dernier vint plusieurs fois à Vaujours et il y mourra en son château en juillet 1477. En août 1422, Jean V terminerait son apprentissage auprès du vicomte de Narbonne. Jean V n’avait que 18 ans lors de sa première bataille, en 1424, à Verneuil, où il servit aux côtés du jeune duc d’Alençon et sous le vicomte de Narbonne, qui y fut tué. Il rentra alors au service du mercenaire La Hire (Étienne de Vignolles, 1390-1443, compagnon de Jeanne d'Arc). Malgré sa jeunesse, Jean de Bueil fut surnommé le Fléau des Anglais. Il est alors nommé capitaine de Tours 1428. Jean dee Bueil combattit sous la bannière de Jeanne d'Arc, pendant la campagne de 1429 sur la vallée de La Loire et contribua à la fin du siège d’Orléans. Il il figure parmi les compagnons de Jeanne d’Arc. Il fut présent au côté d'elle à Orléans, Jargeau, Meung-sur-Loire, Beaugency, Patay, [[w:Reims|Reims] où ils accompagnent le dauphin Charles pour son sacre, et Paris. Sur ordre du roi, 200 livres-tournois lui ont été payées par le trésorier dans les mois d’avril et de mai 1429|1429, pour le dédommager, ainsi que ses 30 gens d’armes et 40 gens de traict, des dépenses effectuées durant l’escorte des marchandises pour le réapprovisionnement de la ville assiégée d’Orléans. Jean V de Bueil participa à de nombreuses batailles en Normandie, et obtint la charge de capitaine-général du roi en Anjou et Maine, à la fin des années 1430, provinces alors aux frontières du royaume. Bueil défendit les terres de Yolande d’Anjou contre les attaques de compagnies de mercenaires francaises et anglaises. Il s’engagea également dans une petite guerre comtre le Maréchal de Rais et son château de Sablé-sur-Sarthe
- ↑ En 1429 Jeanne d’Arc entrait à Chinon
- ↑ 4,0 et 4,1 Cf. Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, tome III, page 403
- ↑ Archives du château de la Brèche à Parçay-sur-Vienne
- ↑ [http://eocf.free.fr/gal_monastere_bois_aubry.htm L'abbaye de Bois-Aubry sur le site de l'Église orthodoxe des Gaules].
- ↑ Archives départementales H 708.
- ↑ Voir la Mabilière dans le tome 6 des "Vieux logis de Touraine", page 49.
- ↑ Bulletin des Amis du Vieux Chinon (1955) page 418
- ↑ L. Bosseboeuf. Le prieuré de Saint Biaise en Gaudrée à Luzé, dans le Bulletin des Amis du Vieux Chinon (1925) pages 385 à 391. Nous avons fait à cette étude de nombreux emprunts.
- ↑ Bulletin des Amis du Vieux Chinon 1955-1956 page 416