Introduire la biodiversité dans la construction et l'urbanisme/Sécurité (sanitaire, technique)

Un des nombreux défis à relever pour l'architecte est de construire une enveloppe se voulant accueillante pour une certaine faune et flore, mais sans que celles-ci ne deviennent invasives ou problématiques du point de vue sanitaire pour les utilisateurs humains de la construction, et sans réduire les possibilités de renouvellement de l'air intérieur.

Protéger des rongeurs et de la "vermine" des zones de stockage de nourriture est une des raisons d'être de l'architecture. Cette Lopo (grange à riz traditionnelle, en Indonésie) est construite sur de solides poteaux de bois, avec un panneau coulissant pour l'entreposage en grenier. Les disques de pierre calcaire (qui pourraient être en céramique, métal ou n'importe quel matériau lisse) servent à empêcher les rats, souris et autres animaux grimpeurs d'atteindre les réserves de riz. (Kupang). Ailleurs de la glue, de la chaux sont également utilisées pour empêcher les insectes marcheurs d'escalader ce type de poteaux
Ici, pour des motifs pédagogiques, les abeilles cohabitent avec l'homme, dans l'espace intérieur, mais en toute sécurité, parce que séparée par une vitre sécurit
Des fraises des bois, installées au pied d'un feuillu comme couvre-sol, à éviter dans une zone où les chiens sont fréquents

L'architecte peut faire appel à quelques techniques traditionnelles simples, variables selon la zone géographique et la faune, flore et fonge présente dans l'environnement.

  • La mise hors d'eau est l'une des priorités pour la conservation du bois, surtout s'il est non traité. Mais cette eau, peut aussi avoir une utilité "défensive", contre par exemple les fourmis et termites qui pour la plupart des espèces ne franchissent pas une rigole de quelques dizaine de cm de large.
    Cette rigole doit alors être soigneusement entretenue afin que des branches ou accumulation de feuilles mortes n'y forment pas de pont naturel.
  • la conservation d'un espace clair, lisse et non végétalisé autour des portes et fenêtres limite les capacité des insectes à entrer dans les maisons par une fenêtre ouverte (pour un grand nombre d'insectes et de jour. La nuit, cette protection est moins efficace (une vitre fermée ou une moustiquaire est alors nécessaire)
  • les gestionnaires de zoos, comme les agriculteurs ont développé de nombreuses techniques pour enfermer des animaux sans recourir à des murs ni à de lourdes clôtures, parmi lesquelles
- le fossé en eau, et
- la clôture électrifiée ou le fil électrique
  • le Pas canadien ou une simple passerelle à planchettes non jointives empêchent très efficacement la plupart des mammifères d'entrer dans une enceinte close par un mur, grillage ou fossé (même les chiens ou chats).


Une entrée de type pont levis ou pont roulant est également possible.

  • l'usage systématique de moustiquaire est recommandé dans les zones à présence d'insectes piqueurs et vecteurs de maladies