Introduire la biodiversité dans la construction et l'urbanisme/Principes écologiques de bases/Écopotentialité

Dans le contexte de l'écologie urbaine, l'écopotentialité (potentialité écologique) d’un espace naturel traduit l’importance que cet espace est susceptible d’avoir pour la préservation de la biodiversité à l’échelle du territoire considéré. La biodiversité est mal intégrée en ville ou mal venue. En prenant en compte les nombreuses surfaces horizontales et verticales disponibles en ville, cet environnement artificiel possède une écopotentialité forte.

Qu'elles sont les actions qui peuvent être entreprises et les conditions qui permettent d'amener la biodiversité dans la construction et l'urbanisme ?

Il existe des concepts d'écopotentialité en ville à l'échelle du :

• bâtiment,
• quartier.

De plus, un terrain non bâti possède son propre potentiel écologique. Ce potentiel peut être rompu ou maintenue pendant la construction d'un futur bâtiment.

==L'écopotentialité à l'échelle du quartier==

Le quartier peut être source de biodiversité, pour cela il faut diversifier les habitats lorsque cela est possible. Par exemple on peut aménager des milieux lisières (haies, bosquets), des milieux humides (bassin de récupération des eaux de pluies, mare de quartier), des milieux prairiaux et forestiers (prairies de fauche) et des milieux secs (zones rocheuses).

===Les haies===

En milieu urbanisé les possibilités d’intégration de la biodiversité sont assez restreintes, néanmoins une zone résidentielle ou les jardins se jouxtent peut devenir, avec un bon entretient, un véritable corridor biologique . Il faut abandonner les haies constituées de lauriers-cerises, faux-cyprès, thuyas, épicéas, pins et préférer les haies composées d'essences locales. Celles-ci fournissent des abris et de la nourriture de meilleure qualité pour la faune. En effet certaines espèces vont se réfugier dans les petites plantes au raz du sol, certain champignon vont se développer aux pieds de certain arbre ou arbuste, de nombreux oiseaux se nourrissent des baies des haies, ou y nichent dans les arbustes ou les arbres. Les mammifères comme les lapins, les hérissons, les hermines y trouvent également refuge.

comment faire une haie biologique:

• si de vieux arbres sont déjà présents, il est primordial de les sauvegarder, ils abritent de nombreux insecte, champignon, chauve-souris et chouettes ou hiboux
• la haie doit être plurispécifique, en effet, une haie plurispécifique est par définition composée de plusieurs espèces (à l'opposé de monospécifique). Une haie monospécifique a une valeur biologique faible. En effet pour avoir une diversité de la faune importante il faut diversifier la flore. de plus une haie monospécifique offre le même aspect toute l'année, ce qui n'est pas très esthétique. Alors que les haies plurispécifiques vont offrir une période de floraison et des gammes de couleurs plus importantes;
• la haie doit être constitué de plusieurs strates(herbacée, arbustive, arborescente) pour encore une fois obtenir une plus grande biodiversité;
• la haie doit être constituée d'espèce régionales qui vont pousser naturellement, seront adaptés aux conditions climatiques et seront un refuge naturel pour la faune en France on peut par exemple utiliser: (le Houx grâce à son feuillage persistant, le Saule grâce à sa croissance rapide, aubépine pour ses baies et ses fleurs, le sureau, le charme, châtaignier…)en fonction de la longueur de sa longueur, la haie peut être constituée de 4 à 6 espèces de végétaux différents;
• la haie doit être taillé de préférence a la main et en automne pour limiter les dérangements

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