Introduire la biodiversité dans la construction et l'urbanisme/Bonnes pratiques de gestion, fonctionnement, entretien/Quel équilibre entre contrôle et laisser-faire ?

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La w:fr:clématite (ici : Clematis vitalba) est l'une des w:fr:espèces pionnières douées de capacité colonisatrices exceptionnelles, tant en vitesse, qu'en surface qu'en hauteur. Il convient de la gérer ou de ne l'introduire que dans un contexte déjà bien végétalisé et diversifié, tout en prévoyant de la contrôler si nécessaire

Dans des millieux ouverts et sans concurrence, certaines espèces comme le lierre, la clématite ont des capacités importantes de croissance, qui dans un contexte bâti implique une gestion.
Cette dernière peut être grandement préparée et facilité par la forme urbaine et des construction permettant un accès facilité aux zones stratégiques d'entretien (ex : gouttières, Terrasses, Chéneaux, berges, ouvertures dans les façades, toitures, etc.). Dans certains cas, de petits cheptels d'herbivores (chevaux, caprins, ovins, bovins peuvent être utilisés, comme le font déjà certaines villes en France, avec des équipes dédiées ou avec le concours d'agriculteurs spécialisés qui louent leurs animaux.)

Plus le milieux est artificiel, homogène et pauvre en biodiversité, plus une espèces peut prendre le pas sur les autres et devenir envahissante.
Diverses techniques de génie écologique et de gestion différentiée sont à la disposition des aménageurs pour entretenir un certain équilibre entre les besoins de contrôle du végétal dans les espaces construits et les capacités de la nature à coloniser l'espace disponible pour elle.

Trois moyens simples de contrôle sont de jouer sur la disponibilité

  • en sols et nutriment ;
  • en eau et hygrométrie ; Remarque : L'inondation ou la privation d'eau (stress hydrique) sont deux moyens de contrôler le végétal et certaines populations animales, pouvant alternativement être utilisés (autour de fortifications par exemple).
  • en lumière. C'est ainsi qu'un sol pauvre (oligotrophe) et sec permet sur une terrasse de ne conserver - par sélection naturelle - qu'une flore de type sédum ou très résistante aux conditions sèches.

... mais dan ces 3 cas, avec le risque d'imposer un stress excessif aux plantes que l'on souhaite introduire et conserver, en les rendant plus vulnérables aux maladies, à la casse, au vandalisme, etc.

L'autre grand moyen de contrôle est la gestion par l'homme, éventuellement assisté par l'animal (herbivores, castors...)