Introduire la biodiversité dans la construction et l'urbanisme/Biodiveristé dans l'environnement bâti : de quoi parlons nous ?/La fonge, les lichens

Les champignons xylophages ne sont pas les bienvenus sur les éléments de bois de l'architecture.
Le choix de bois naturellement résistant, ou une protection contre la pluie et l'humidité excessive les en préservera.

Quelque espèces de lichens dits « muricoles » vivant sur les rochers sont aussi trouvées sur les murs et divers matériaux de construction

Par contre les champignons lichénisés ne posent pas de problème sur des bois bien aérés. Ces espèces se nourrissent d'aérosols, particules et gaz qu'elles trouvent dans l'air. Elles forment une sorte de biofilms, plus épais que les biofilms algaux ou bactériens, mais ne dépassant parfois pas 1 mm de diamètre (ex : Aspicilia calcarea), susceptible de protéger des UV, de l'ozone et des éléments (humidité/gel, chocs thermiques, ozone ou autres oxydants photochimiques, acidité de l'air) le substrat sous-jacent.

Mais en tant que myccorhizattrices d'autres espèces (ou les mêmes sous d'autres formes), de nombreuses espèces de champignons, qui restent la plupart du temps invisibles à nos yeux sont des partenaires symbiotiques indispensables à de nombreuses espèces de plantes (dont ligneuses). Ils jouent un rôle fondamental dans le compostages et les processus d'humification, dans la capacité de rétention en eau des sols. Ils sont naturellement très présent dans les sols humiques et riches en matière organique.

Certaines espèces comestibles peuvent être consommées, ce qui n'est jamais recommandé en ville, près des zones industrielles, près des routes ou de zones polluées, car ce sont de très bon bioaccumulateurs des métaux lourds, de radionucléïdes et de certains autres polluants. Ils peuvent dégrader certains polluants organiques et parfois à dépolluer le sol (par fongoremédiation)

En tant que symbiotes d'algues, ils constituent les lichens sont certaines espèces colonisent très naturellement les murs, certains sols, tuiles, poteaux ou éléments de bois, tant que ces substrats et l'air sont non toxiques pour eux et pas trop lisses.
Ils sont une des sources de la patine prise par les matériaux avec le temps.
Certaines espèces sont de plus de très bons bioindicateurs.

Limites

modifier

Certaines peintures contiennent des biocides (fongicides et algicides, avec comme principe actif le diuron par exemple). Elles interdisent, un certain temps la présence de lichen. Le cuivre également, même à faible dose, car très toxique pour les algues, même à faible dose.

Ensemencement

modifier

Un ensemencement peut être fait par badigeon de lichens (choisis parmi des espèces pionnières, rustiques, locales) mixés dans de l'eau et déposé sur brique ou joints de vieux ciment humide en début de printemps par exemple).

Les ciments jeunes, et leur laitance en particulier sont souvent toxique pour des organismes.

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • français Photos, par l'association française de lichénologie (et université de Lille II , avec 260 espèces mises en ligne au 15 janvier 2011 (copies autorisées, en citant la source, mais sans usages commercial).

(à compléter)

Références

modifier