Initiatives éco-citoyennes/Bolivia Inti
BOLIVIA INTI - SUD SOLEIL: cuisiner solaire et solidaire
modifierL'association
modifierBolivia Inti – Sud Soleil (BISS), est une association d'origine européen créée en 1999 (loi du 1er juillet 1901 [1] et décret du 16 août 1901 [2]). Son intérêt principal c'est de développer l'utilisation des énergies renouvelables [3] dans les pays du sud. Ses actions ont commencé en Amérique latine, particulièrement au Pérou (installation d'un prototype de douche solaire) et en Bolivie (installation de panneaux solaires pour la production d'énergie). Mais ce n'est que dans l'année 2000, avec le soutien de l'ambassade de France, que l'association commence son projet qui aura un plus grand impact sur ces communautés: l'auto-construction des cuiseurs solaires (stage).
Aujourd'hui, ses actions se sont répandues en Chili, Argentine, France et Afrique.
Son organisation
modifierBolivia Inti - Sud Soleil est une association à but non lucratif créée en 1999 et gérée par un conseil d’administration bénévole. Les membres du conseil d’administration sont élus individuellement en assemblée générale.
L’association est représentée en France par l’intermédiaire d’un réseau de relais locaux, complètement gérés par des adhérents bénévoles. Les relais locaux permettent de faire connaître l’action de l’association sur tout le territoire et de maintenir une relation privilégiée avec les adhérents.
Les adhérents de Bolivia Inti - Sud Soleil contribuent aux programmes menés par l’association depuis sa création. Grâce à leurs actions BISS, elle développe plus de 1500 cuiseurs solaires par an en partenariat avec les communautés locales en Bolivie, au Pérou, au Chili, et dernièrement en Argentine.
En France, une équipe permanente de 6 salariés met en œuvre les activités de l’association autour des fonctions administratives, financières, de communication, éducatives, techniques et de développement.
Dans les Andes, 5 équipes permanentes totalisent 30 salariés qui assurent la mise en œuvre des projets de vulgarisation des cuiseurs solaires.
Le but de Bolivia Inti – Sud Soleil
modifier- Utiliser les énergies renouvelables, en particulier la solaire, pour donner solutions à des problèmes dans les pays du Sud.
- Favoriser les échanges d'expériences afin d'améliorer les conditions de vie des communautés urbaines et rurales notamment les plus démunies.
- Protéger l'environnement tout en encourageant les possibilités de développement pour les populations locales.
Missions et objectifs de l'association
modifierUne double vocation
modifierUne activité de développement dans les pays Andins:
modifierIl s'agit de promouvoir la cuisson solaire auprès des populations locales en situation de pauvreté dans des pays riches en soleil. Due à son expérience, Bolivia Inti – Sud Soleil continue de développer des activités de construction de cuiseurs solaires en Bolivie, au Pérou, au Chili et en Argentine. Une semaine de formation pratique ou stage, suivie d'une période d'accompagnement de 4 mois, avec pour but de soutenir l'intégration d'une nouvelle méthode de cuisson.
Une activité de diffusion d'information et d'échanges d'expériences en France:
modifierPour les acteurs des Pays du Nord, Bolivia Inti – Sud Soleil anime une plate-forme d'échanges avec des ressources sur les applications de l'énergie solaire en site isolé. Pour cela, l'équipe salariée assure des missions de conseil auprès de différents partenaires (ONG, collectivités, …), par la formation (mise en place de stages pratiques et théoriques) et aussi l'accompagnement de ces projets.
L'énergie solaire comme source pour la cuisson des aliments
modifierPresque un tiers de la population mondial doit recourir au bois, au charbon de bois et même à la combustion de bouse de vache pour cuire ses aliments. Ses ressources deviennent de plus en plus rares, et demande des déplacements qui peuvent parfois atteindre jusqu'à vingt kilomètres. Cette activité demande du temps, des efforts physiques. De plus la combustion de cette source d'énergie, entraîne de maladies respiratoires qui peuvent être mortelles. Dans la cordillères des Andes par exemple, la famine énergétique est évident, puisque à des altitudes de 4000 mètres les conditions sont presque désertiques et les populations ont du mal à trouver du combustible pour une activité si essentiel, comme celle de la cuisson des aliments. Donc, l'association Bolivia Inti – Sud Soleil, avec son projet d'auto-construction de cuiseurs solaires, donne de l'espoir à ces communautés, et leur permet de continuer à vivre de manière durable.
La cuisson solaire et ses bénéfices
modifierPour la santé : évite les maladies des yeux et des poumons dues aux fumées; permet aux populations de pasteuriser l'eau, donc supprimer les diarrhées.
Pour l'environnement : diminution de la pression sur les ressources forestières, en évitant en même temps la dégradation des sols.
Pour le climat : diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES) qui sont responsables du changement climatique.
Pour l'économie : le soleil est une source d'énergie inépuisable et gratuit; l’énergie solaire est une source d’emploi local.
Droits Humains : Amélioration de la qualité de vie des femmes et les enfants, qui ne doivent plus aller chercher de combustibles (15 heures par semaine, 4 fois 20 kg).
Quelques chiffres
modifierPresque la moitié de la population mondiale, utilise le bois pour cuire ses aliments. La plupart d'entre eux habitent dans les pays où le soleil est présent en abondance.
En termes de chiffres, la consommation de bois par personne et par an est de 600 kg, soit 4 tonnes par famille. Pourtant, l'énergie solaire captée en un an par un carré de quatre mètres de côté, est beaucoup plus importante que celle produit par la combustion de ces 4 tonnes de bois.
En ville, le prix de l’énergie de la cuisson constitue un tiers du revenu familial. Le temps de retour sur investissement du modèle de cuiseur proposé par l'association est inférieur à un an.
L'utilisation du soleil pour cuir les aliments permet de sauver 100 arbres en 15 ans (durée de vie 15 ans). Cependant, les ressources forestières sont en danger dans le monde entier.
L’augmentation de l’effet de serre est une réalité qui concerne toute la planète. Chaque cuiseur solaire permettrait d'éviter le dégagement de 1.5 tonnes de CO2 par an.
Par an, 2,5 millions de personnes meurent de diarrhées dues à la consommation d'eau non potable. Le cuiseur solaire permet ainsi la pasteurisation de l'eau à un coût presque négligeable.
La fumée de bois cause chaque année la mort de 1.6 millions de personnes dues à des maladies respiratoires.
Le stage proposé par Bolivia Inti- Sud Soleil, une méthodologie en deux temps
modifierPour commencer, l'équipe de Bolivia Inti – Sud Soleil présente aux intéressés le projet de la cuisson solaire.
Pour bénéficier d'un stage de construction de cuiseurs solaires, ils doivent s'organiser en groupe de 20 personnes et être disponibles pour travailler en groupe pendant une semaine. Les conditions financier sont exposé aux participants (les cuiseurs seront vendus au tiers du prix total de construction). Les stages s'adressent plutôt aux familles défavorisées en milieu rural ou urbain.
Il suffit d'une semaine pour se familiariser à la construction et l'utilisation des cuiseurs solaires.
L'équipe, qui est composée de techniciens-instructeurs et de cuisinières-professeurs, arrive dans la communauté avec les kits pour la construction des cuiseurs et la nourriture pour tout le groupe. Durant la semaine ils cuisinent avec les cuiseurs de démonstration. Dans une journée normale de stage, les assistants apprennent à construire les cuiseurs et reçoivent des cours théoriques portant sur l'utilisation de ceux-ci ainsi que sur l'aspect nutritionnel des aliments.
Le principe de cet atelier est que chaque participant fabrique son cuiseur solaire et d'en apprendre le fonctionnement. À la fin du stage, tous seront capables de préparer des aliments avec cet outil. L'expérience d'apprentissage est très important, mais la mise en place des réunions de suivi constituent un outil de communication primordial, parce qu'il va permettre aux participants de partager leur expériences d'utilisation avec son cuiseur.
Comment construire un cuiseur solaire [4]
Bolivia Inti – Sud soleil, base son action sur la participation des populations. Il ne s'agit pas d'une organisation de charité. L'association veut que ses participants s'emparent du projet, en s'organisant et en construisant eux-mêmes leur cuiseur. Comme il s'agit de familles très pauvres, Bolivia Inti – Sud Soleil a établi un système de microcrédit qui permet aux familles d'être propriétaire de leur cuiseurs en quatre mois, temps pendant lequel l'utilisation quotidienne de son cuiseur, permettra des faire des économies suffisantes pour réaliser les remboursements.
Ses actions
modifierBolivia Inti - Sud Soleil met en œuvre des solutions concrètes pour répondre à des problèmes de terrain.
Dans les Andes la promotion de la cuisson solaire a des impacts multiples sur l'environnement, la santé et l'économie. De plus elle permet l'émancipation des femmes, partout elles racontent les bienfaits obtenus dans leur vie quotidienne grâce à la construction de ce cuiseur solaire.
En France, par à l’action de tous (bénévoles, salariés, don’acteurs, adhérents, volontaires, groupes relais), le message « e soleil au service du développement » est de plus en plus connu et reconnu.
Ce qui se passe au bout du monde nous concerne, il est aussi important d’améliorer les conditions de vie des populations les plus pauvres ce qui permet aussi de lutter contre le réchauffement climatique : l’association Bolivia Inti - Sud Soleil agit dans ces deux domaines. En effet l’utilisation du cuiseur solaire contribue également à la réduction des émissions de CO2 (1 tonne par an et par cuiseur selon le protocole international "Gold Standard").
Un projet GS doit démontrer qu'il contribue d'une façon importante au développement durable, d'un façon flexible et transparent selon une approche participative dans lequel sont inclus des réunions préliminaires et finales avec les acteurs principaux. Une exhaustive consoltation avec les acteurs principaux et les participants au projet, c'est une des caractéristiques les plus importante du protocole GS, démarche dans laquelle il est primordiale d'avoir une participation local (un des principes du développement durable).
En plus de la consultation préliminaire et finale, le cycle d'un projet GS n'est pas différent d'un projet CDM (Clean Development Mechanism – inclus dans le protocole de Kyoto [7]). C'est impératif que le projet contribue au développement durable, qui n'ai pas un impact négatif sur l'environnement et en plus qui suive les consignes additionnelles de l'UNFCCC (United Nations Framework Convention on Climate Change[8]).
Liens
modifierhttp://www.boliviainti-sudsoleil.org/
http://ouest-atlantis.com/org/soleil/construction.htm
http://www.cdmgoldstandard.org/Kyoto-Protocol.328.0.html