Initiatives éco-citoyennes/Évolution futures en matière d'action écocitoyennes sur les déchets
Introduction
modifierLes actions éco-citoyennes quelles qu'elles soient bénéficient en ce moment de la vague de prise de conscience de l'enjeu du développement durable. Bien que certaines aient vu le jour il y a plusieurs années on assiste actuellement à une recrudescence de celles-ci.
Pour autant, on ne peut affirmer que l'imagination des hommes a atteint son summum...l'infinité des possibilités de mobilisation des citoyens laisse la porte ouverte à une myriade de regroupements solidaires et motivés par le soutien au développement durable dans son sens large.
Le but de cette sous-partie est donc de tenter d'imaginer quelles pourraient être les évolutions futures des actions éco-citoyennes concernant plus particulièrement les déchets.
ex: faire de petits trajets à pieds au lieu de lieu d'utiliser la voiture. Cela préserve la planète.
-faire le tri sélectif -économiser l'énergie -acheter des produits bio locaux
Les coopératives
modifierTout comme pour la gestion de l'énergie, il est facile d'imaginer que la tendance est au regroupement en coopératives afin de gagner en capacité financière et en organisation. Alors que l'on en retrouve que relativement peu actuellement, leur nombre devrait probablement se multiplier dans les année à venir.
Quels enjeux pour une coopérative dédiée à la gestion des déchets ? Il n'est pas difficile d'imaginer qu'il existe des secteurs non rattachés au circuit de tri sélectif car trop éloigné du réseau de desserte de ce service, l'organisation en coopérative pourrait alors par exemple être une solution pour que les citoyens déplorant cette situation créent une entité assez importante pour établir le ramassage des différentes poubelles.
Gérer les déchets ou les éviter ?
modifierTandis que la plupart des actions entreprises à ce jour visent ou ont visé à trouver des solutions simples et efficaces pour gérer la masse de déchets émanant de l'homme, il y a fort à parier que la problématique risque de remonter d'un cran. En effet, plutôt que de continuer à concentrer leurs efforts sur la gestion des déchets, les citoyens responsables commencent tout juste à s'organiser pour limiter leur production. Sur le principe de "mieux vaut prévenir que guérir", l'avenir de la gestion des déchets consiste certainement plus en l'action en amont (les limiter) qu'en l'action en aval (faire en sorte que les déchets soient traités).
Quelles actions pour limiter la production de déchets ?
modifierDeux types d'actions peuvent être principalement envisagées :
- Agir sur les mentalités des consommateurs
Cela consisterait à regrouper des citoyens pour mettre en place des actions de sensibilisation sur la question auprès de leurs congénères. Ce type de démarche existe aujourd'hui pour le tri sélectif, notamment chez les plus jeunes afin de les habituer dès le début à adopter des gestes éco-citoyens, mais trop peu de choses ont été faites pour l'instant sur la réduction des déchets.
Plusieurs formes de mobilisation citoyennes peuvent être imaginées : un travail peut être fait dans les écoles au travers d'interventions ludiques effectuées par une associations pour l'action chez les plus jeunes, des interventions dans les entreprises par les employés eux-mêmes, ou par des associations plus portées sur la mobilisation des professionnels... C'est en intervenant sur l'ensemble de la population qu'il sera possible de constater un changement significatif.
- Faire pression sur les fabricants
L'autre partie de l'action doit bien évidemment se porter sur ceux qui sont à l'origine de la fabrication des déchets, à savoir les entreprises productrices de biens. Il n'est bien sûr pas question ici de vouloir supprimer entièrement les emballages ou autres supports matériel du produit mais de tendre vers leur rationalisation et minimisation.
Tenter de raisonner les entreprises via des discussions parait bien peu réaliste. Nulle tentative ici de jeter la pierre aux décideurs, en ce sens que l'enjeu marketing se trouvant derrière l'emballage est tel qu'il n'existe pas de solution simple au problème, mais il reste pourtant beaucoup à faire tant on peut constater d'aberrations en la présence de couches et de surcouches sur des produits en nécessitant beaucoup moins.
En parallèle du changement de mentalité collectif, si les entreprises ne suivent pas le mouvement, on devrait voir apparaître une généralisation d'actions coups de point qui ont actuellement le vent en poupe. On peut notamment penser aux actions consistant à retirer les emballages des produits au sein même des points de vente (comme les grandes surfaces). Avec la facilité d'organiser très rapidement ce genre d'évènement et la rapidité de propagation de l'information que nous devons tous les deux à internet, ainsi que la généralisation d'actions de ce genre (que ce soit de façon engagée ou non, les flash mobs par exemple) on devrait donc assister à un développement de phénomènes du genre mais également à une hausse du nombre de participants, leur faisant de fait gagner en crédibilité.
A un niveau plus international (du fait des échecs répétés à suivre sérieusement une action de ce genre dans l'hexagone) on peut également penser à un boycott de produits dénoncés comme producteurs de déchets à outrance par les associations de consommateurs. On peut toutefois s'interroger ici sur la faisabilité étant donné la quantité de produits concernés et sachant les répercussions sur l'emploi que peut avoir un boycott (la fermeture de l'usine productrice du produit boycotté entrainant logiquement la mise au chômage de ceux qui y travaillent).
Une seconde vie pour les produits
modifierNous avons vu jusqu'ici les actions en amont et en aval en gestion éco-citoyenne des déchets, mais il ne faut pas oublier qu'il est aussi possible de faire en sorte qu'un produit en fin de vie et donc destiné à se transformer en déchet ne le devienne pas.
On connait actuellement en grande partie cette pratique pour les vêtement notamment via l'organisation Le Relais spécialisée dans la collecte grâce à ses conteneurs disséminés partout en France. Les boutiques de l'association Emmaüs ont la même vocation, c'est-à-dire la revente de biens ayant été donnés, mais ne se limite pas aux vêtements : tout bien de consommation fait l'affaire.
La transformation des produits
modifierOn a donc assisté jusqu'ici à un certain développement du don de produits obsolètes, mais une chose nécessite encore l'engagement des citoyens : la transformation des produits considérés comme "à jeter" en objet ayant des fonctions différentes de celles d'origines. Les produits évitent alors la boucle de recyclage en étant transformés avant même d'être considéré comme des déchets.
Bien sûr, réutiliser et transformer des objets demande un savoir faire qui n'est pas inné, d'où la nécessité de la part des citoyens de s'organiser pour communiquer et partager leurs connaissances. Des tutoriels du genre peuvent être trouvé dès aujourd'hui sur internet en cherchant un peu, mais cela nécessite l'amorce de la démarche par le citoyen lui même et donc demande de sa part une prise de conscience émanant de lui…tout un programme ! On peut espérer que dans les années qui arrivent les possesseurs du savoir faire dont il est question crée des lieux où il sera possible d'apprendre à utiliser ce dont on a à disposition au lieu de se précipiter l'acheter dans un élan de consumérisme.
Très logiquement cette idée ne se limite pas aux objets uniquement : il existe d'ailleurs des tutoriels trouvable facilement permettant de réutiliser des matériaux lambda en les transformant en objets utiles. Le carton par exemple est tout à fait propice à servir de matière première pour toutes sortes d'objets comme nous le prouve le site http://camillecarton.free.fr/index.htm . Il ne s'agit ici que d'une action isolée et tout comme nous l'avons vu juste avant, l'unique utilisation du site internet comme support d'information limite son champ d'action à ceux faisant la démarche de s'intéresser au sujet et se rendant sur le site.
Il y aurait donc beaucoup à gagner si les initiateurs de site de ce genre arrivaient à fédérer leur savoir et en faisant connaitre leur action en tenant un stand au salon du meuble par exemple, l'idée ici étant vraiment de toucher un public ne pensant pas aux solutions alternatives par eux même.
Conclusion
modifierLe mouvement de prolifération des actions éco-citoyennes a donc tout pour tendre vers une accentuation. A moyen terme il est tout à fait envisageable que les différentes dynamiques locales arrivent à mobiliser de plus en plus de citoyens et créent un réseau actif au sein des régions et/ou département. L'augmentation des participants mais aussi des acteurs vont inciter à une meilleure organisation et de fait une meilleure efficacité dans les démarches initiées par la population elle même.
C'est par ce mouvement global et responsable qu'il sera possible d'accéder à une responsabilisation des modes de vie, étape qu'il nous est désormais crucial d'atteindre…