Histoire du clavier alphabétique/Clavier informatique

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Un clavier d’ordinateur est une interface homme-machine, un périphérique d’entrée de l’ordinateur composé de touches envoyant des instructions à la machine une fois actionnées. Au départ, il est construit sur le modèle d'une machine à écrire (cf chapitre précédent).

Plusieurs normes régissent les dispositifs claviers[1]. Un clavier est parfois accompagné de pédales, de la même manière que peut l’être le clavier d’un instrument de musique.

Les touches sont un ensemble d’interrupteurs électroniques similaires aux boutons d’une souris, d’une télécommande ou d’une manette de console de jeu. Elles sont fréquemment imprimées ou gravées de symboles, lettres, chiffres, mots ou images et permettent essentiellement à un utilisateur de saisir des caractères pour écrire du texte.

La dactylographie permet d’apprendre à utiliser un clavier en utilisant tous ses doigts. La typographie désigne la manière d'agencer les caractères de façon à rendre la lecture la plus agréable et précise possible.

Historique modifier

 
Ancien clavier japonais.
 
Clavier solidaire de l'Amiga 600.
 
Clavier ajustable Apple de type M1242 : 69 touches sur le clavier principal et 43 sur le pavé numérique séparé.
 
Clavier pliable.

Les premiers claviers informatiques sont apparus au début des années 1960, en même temps que les premiers systèmes d'exploitation utilisés en ligne de commande. Pour ne pas dérouter les utilisateurs, ils se sont inspirés des claviers des téléscripteurs et des machines à écrire, qui se répartissaient en quatre classes :

  • terminaux à boules (la frappe au clavier fait tourner une boule portant les différents caractères qui s'impriment), avec ou sans mise en tampon d’une ligne de texte avant envoi (exemple IBM 2741) ;
  • appareils de type télétype, avec ou sans lecteur-perforateur de ruban (ASR33, KSR33) ;
  • écrans associés à un tampon mémoire ;
  • claviers couplés à des écrans full-screen à zones programmables (série IBM 327x).

Vers la fin des années 1970, les claviers furent personnalisés en fonction des pays, par les grands constructeurs ou des entreprises locales (il n’en coûtait que le brûlage d’une ROM et la sérigraphie de quelques touches).

À la fin des années 1970 et au début des années 1980, les ordinateurs personnels se présentaient souvent sous une forme monobloc, avec l'unité centrale intégrée sous le clavier, et chaque fabricant élaborait sa propre disposition. Le PC d'IBM sortit en 1981 avec un clavier de 88 touchesModèle:Lequel, d'excellente qualité mécanique mais dont la disposition des touches s'avéra peu pratique.

La configuration de la plupart des claviers informatiques et bureautiques européens 105 touches est régie par la norme ISO 9995. Cette norme est initiée en 1984 par l’Association française de normalisation (AFNOR) sous la direction de Bernard Vaucelle, à la demande d’Alain Souloumiac[2]. La démarche est menée à son terme au sein de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) sous la direction d’Yves Neuville[3] qui propose une répartition des touches, comprenant le bloc alphabétique et des zones de blocs logiques : diacritique, lettres accentuées, ponctuation, numérique, arithmétique et informatique.

L'étude menée grâce au financement du Ministère de l'Industrie français et l'Agence nationale d'amélioration des conditions de travail permis une amélioration sensibles des claviers bureautiques et informatiques. Les préconisations du rapport d'Yves Neuville[3] furent adoptées lors d'une réunion de l'ISO à Berlin et furent immédiatement reprises par tous les constructeurs de compatibles PC.

De nombreuses variantes de clavier existent : claviers téléphoniques, clavier en forme de manette de jeu, écrans tactiles, pavés numériques optimisés pour la saisie des nombres, ajout de pédales pour faciliter la saisie du texte... L’industrie utilise des modèles très variés sur les machines-outils assistées par ordinateur : ce sont généralement de grands pavés de touches disposées en matrice et programmées pour des tâches spécifiques.

Principes de fonctionnement modifier

 
Membrane d'un clavier moderne, avec une touche et son plot de contact en plastique déformable servant aussi de ressort de rappel (en vert).
Pour plus de détails voir : codage des caractères, page de code et plan de codage clavier.

D'une façon simplifiée, l'appui sur une touche envoie un code, appelé scan code, à l'ordinateur ; le système d'exploitation associe ce code à un caractère, qui est par exemple affiché à l'écran si l'utilisateur utilise un traitement de texte. La gestion logicielle du clavier et de ses touches est spécifique à chaque système d’exploitation ; ainsi tout caractère affiché dépend de la page de code utilisée (ASCII, ou Unicode sur les systèmes plus récents).

La partie électronique des claviers comprend en général un microcontrôleur, qui envoie les scan codes, qui filtre les éventuels rebonds, et qui contrôle l'allumage ou l'extinction des voyants du clavier.

Types de claviers modifier

Les dénominations associées aux claviers reposent principalement sur les technologies qu'ils emploient ou sur leur apparence. Les types présentés ci-dessous reprennent les termes les plus couramment utilisés ; mais le clavier d'un utilisateur peut correspondre à plusieurs de ces types (ainsi, un clavier d'apparence chiclet pourra reposer sur une technologie à membrane).

Claviers à membrane modifier

Un clavier à membrane, ou clavier souple, est constitué de multiples couches de polyester imprimé, qui constituent le décor et les différents circuits : l'appui sur une touche va déformer une première membrane qui va entrer en contact avec une membrane située en dessous ; la connexion électrique permet, au final, d'obtenir le caractère désiré.

Leur cout de production est réduit et la plupart des claviers sont construits selon ce principe.

Claviers chiclets modifier

 
Sinclair 48K ZX Spectrum, clavier chiclet aux touches caoutchouc.
 
Et voici de vrais chiclets...

Un clavier chiclet est un clavier aux touches séparées et plates : les touches ne se touchent pas, ce qui peut éviter d'en enfoncer 2 en même temps, et confère au clavier une ergonomie et une finesse particulière. Les premiers modèles étaient en gomme.

À l'origine, les chiclets désignaient des petits carrés de chewing-gum vendus par Cadbury

Claviers mécaniques modifier

 
IBM : clavier modèle M.

La première technologie de clavier mécanique est connue sous le nom buckling spring : le doigt appuie sur une touche (autour de 30 à 40 g) qui comprime un ressort jusqu'à un point critique où celui-ci sort brutalement de son axe ; ce comportement, où le ressort plie au lieu de continuer à se comprimer, est appelé « flambage » (anglais : buckling) et n'a rien d'aléatoire[4] ; un interrupteur est actionné après dégagement latéral du ressort, ce qui permet d'envoyer un signal électrique et, finalement, d'afficher le caractère désiré. IBM a popularisé cette technologie avec ses modèles F des années 1980, puis avec ses modèles M[5], plus connus. La technologie buckling spring est actuellement propriété de la société Unicomp (Kentucky).

L'autre alternative mécanique a été mise en œuvre sur certains claviers de la marque Cherry, avec les interrupteurs de types MX divisés en plusieurs sous-catégories aux propriétés différentes : Cherry MX Black, Cherry MX Brown, Cherry MX Blue, Cherry MX Clear, Cherry MX Red.

Les technologies mécaniques peuvent être combinées avec les technologies à membrane (interrupteurs de marque Topre, clavier dit « à dôme », etc.).

Claviers optiques modifier

Le clavier optique (ou clavier laser) est un clavier développé dans les années 1980 par la société QUINTEL pour améliorer la fiabilité de la frappe et sécuriser l’information en conservant la technologie key rollover des claviers rapides. Son principe réside dans la détection de l’enfoncement d’une touche par l’interruption d’un faisceau lumineux[6].

Alors que les claviers électroniques classiques ont une durée de vie et une fiabilité limitées, les claviers optiques se caractérisent par des performances exceptionnelles. L’interrupteur Switchop, qui équipe les claviers Quintel, a été testé plus de 2 milliards de manœuvres sans une erreur (voir notamment les essais d’endurance du Centre Électronique de l’ARmement — CELAR —).

La majorité des claviers commercialisés possède l’inconvénient d’émettre des ondes radio-électriques qui permettent d’espionner à plusieurs centaines de mètres de distance les opérations de saisie[7]. Pour contrer ce type d’espionnage, le département de la Défense américain a édicté les normes TEMPEST. Un blindage électromagnétique, protégeant le clavier, évite l’émission des signaux compromettants.

Par nature, le clavier optique n’émet aucune onde de ce type et ne nécessite à cet égard aucune protection particulière ainsi que l’ont démontré les essais d’homologation menés par le CELAR. C’est un clavier TEMPEST par nature ; il a vocation à équiper les micro-ordinateurs, convenablement aménagés, pour être utilisé dans les avions sans perturber les instruments de bord et dans tout environnement où cette question de rayonnements présente un aspect vital.

Claviers virtuels (ou visuels) modifier

 
Clavier à projection.

La notion de « clavier virtuel » ou de « clavier visuel » renvoie aux claviers qui apparaissent sur un écran (d'ordinateur, de tablette, etc.). L'aspect peut être très variable, reproduisant les claviers AT étendus ou étant réduits à quelques caractères.

Ils servent à faciliter l'usage de l'ordinateur aux personnes handicapées (problème d'accessibilité), à remplacer un clavier hors-service ou inexistant (exemples sur les smartphones ou les tablettes tactiles), à saisir un texte dans une langue étrangère, à voir comment un clavier national est organisé, à saisir des mots de passe de façon sécurisée sur certains sites, etc.

Un exemple particulier de clavier virtuel est le clavier à projection, qui utilise n'importe quel surface comme écran.

Disposition des touches modifier

Généralités modifier

Pour plus de détails voir : disposition des touches des claviers informatiques et raccourci clavier.

Les claviers se caractérisent par leurs particularités techniques (touches muettes) et surtout nationales ; il existe de nombreuses dispositions des touches : AZERTY, QWERTY, QWERTZ, Dvorak, BÉPO etc. ; ainsi, l’azerty français n’est pas le même que l’azerty belge, et le qwertz allemand n’est pas le même que le qwertz suisse.

On parle de course « linéaire » quand une touche semble ne rencontrer aucun obstacle lors de la frappe, et de course « sensitive » quand une légère halte et un clic audible marquent la transition entre l'appui qui n'affiche rien et l'appui qui provoque l'affichage du caractère. On appelle key rollover (KRO) le nombre de touches sur lesquelles l'utilisateur peut appuyer successivement, sans les relâcher, avant de bloquer le clavier ; un clavier sera dit NKRO s'il ne se bloque pas (de toute façon, un tel blocage clavier prend fin en enlevant ses doigts des touches).

La surface des touches est soit plate, soit cylindrique (s'adapte aux extrémités des doigts), soit ronde (principalement sur les anciens claviers) ; les caractères sur les touches sont soit imprimés, soit gravés au laser. La pression sur une touche s'exprime en centinewton (cN) ; un centinewton équivalant environ à un gramme, la pression nécessaire pour enfoncer une touche est aussi notée en grammes.

Claviers des compatibles PC modifier

 
Clavier XT (IBM 5150).
 
Clavier AT.

Ces claviers pour compatibles PC sont les plus répandus. Les types successifs de claviers pour ces ordinateurs ont été :

  • le clavier XT à 83 touches (clavier de l'IBM Personal Computer XT = PC avec processeur Intel 8088) ; disparaît en 1987, incompatible avec les PC AT ;
  • le clavier AT standard à 84 touches (clavier de l'IBM Personal Computer AT = PC avec processeur Intel 80286) : 10 touches F1 à F10 à gauche + 56 touches au centre + 18 touches de pavé numérique à droite.
  • le clavier AT étendu, de 101 à 106 touches (les touches F1 à F12 passent en haut du clavier, et un pavé de flèches et un pavé de fonctions sont ajoutés à droite du pavé qwerty ou azerty, à gauche du pavé numérique) ; ainsi :
    • clavier américain → 101 touches,
    • claviers européens → 102 touches (ajout d'une touche à droite de la touche Maj gauche),
    • clavier coréen → 103 touches (ajout de deux touches autour de la barre d'espace),
    • clavier japonais → 106 touches (ajout d'une touche sous la touche Tab, d'une touche à droite de la touche Maj gauche, d'une touche à gauche et de deux touches à droite de la barre d'espace),
    • etc.
  • avec l'apparition de Windows 95, trois touches spécifiques sont ajoutées à la ligne de la barre d'espacement aux différents claviers AT étendus (qui comptent désormais de 104 à 109 touches) : deux touches Windows, équivalant à un clic sur le bouton Démarrer de Windows, et une touche Menu.

Aujourd'hui, la disposition du clavier reste donc celle du clavier AT défini en 1983 ; les innovations sont surtout des blocs de touches mieux espacés, des commandes de flèches en T inversé, et les trois voyants Verrouillage numérique, Verrouillage majuscules et Arrêt de défilement qui manquaient aux premiers PC.

Touches les plus communes modifier

 
Touche d'insertion et de défilement.
 
Partie gauche d'un clavier : tabulation, verrouillage des majuscules, majuscule, Ctrl, Windows, Alt.
 
Touches Ctrl, option (ou Alt) et commande (ou pomme) sur le clavier d'un Macintosh.

Idéalement, l'utilisateur doit pouvoir écrire tous les caractères utilisés dans sa langue, que ce soit en appuyant sur une seule touche ou par combinaison de plusieurs touches ; cette commodité n'est pas forcément des plus faciles. En général, les touches les plus représentées sont :

  1. Touches de saisie de texte
    • A, B, C, Б, Γ, etc. → Lettres courantes sans diacritique des différents alphabets (latin, cyrillique, grec, etc.)
    • é, à, ç, ą, ß, etc. → Lettres avec diacritiques (accents, cédille, ogonek, etc.), caractères spécifiques d'un alphabet (ex. : eszett) (disposition variable en fonctions des langues)
    • :, !, §, , etc. → Ponctuation, caractères spéciaux, symboles (disposition variable en fonctions des langues)
    • 1, 2, 3, etc. → Chiffres
    • +, -, *, / → Opérateurs mathématiques
    • Entrée ou Enter ou Touche entrée
    • Insert ou Inser ou InsTouche insertion
    • Suppr. ou Delete ou Del.Touche supprimer
    • Tab ou Touche tabulation
    • Retour arrière
    • Barre d'espace
    • Touches mortes → modifient l'effet produit par la prochaine touche enfoncée (par exemple, sur un clavier azerty français ou belge : ^).
  2. Touches de combinaison
  3. Touches directionnelles et de défilement
  4. Touches de verrouillage
  5. F1, F2... jusqu'à F12touches de fonction (reprises des claviers de mainframes, où elles occupaient la place du pavé numérique, en 4 lignes de 3).
  6. Touches systèmes :

Spécificités par constructeurs modifier

 
Touches d'un clavier multimédia.

Certains constructeurs ont personnalisé leurs claviers de façon plus ou moins forte, avec des modèles dépassant parfois 120 touches, permettant la gestion directe de l’alimentation (I/O, mettre en veille, réveiller), du lecteur multimédia utilisé (volume, mode muet, lecture ou pause, microphone on ou off), des raccourcis (navigateur Internet, courriel, chat, recherche, calculatrice, etc.), des commandes définies par l'utilisateur, du contrôle d'affichage (zoom, luminosité), etc.

 
Clavier Apple sans fil.
 
Diodes lumineuses intégrées aux touches.

Les marques les plus connues ont aussi ajouté des éléments spécifiques.

  • Les claviers Apple disposent de deux touches « Commande » (anciennement « Pomme » ; équivalent de la touche méta des PC) de part et d’autre de la barre d'espace, et d'une touche option (équivalent de la touche Alt), située entre la touche Ctrl et la touche commande ; la touche Ctrl, absente sur les premières générations de claviers, sert peu à la frappe ; sous Mac OS 8 et 9, elle faisait apparaître un menu contextuel (les souris Apple n'ayant à l'époque qu'un seul bouton). L'utilisateur peut saisir tous les diacritiques utilisés en français et ses ligatures : des touches mortes, pour tous les accents (accent circonflexe, tréma, accent grave à droite du « ù », accent aigu obtenu par la combinaison « Alt + Maj + & »), permettent d'accentuer toutes les voyelles en majuscules ; les combinaisons « Alt + a », « Alt + o » et « Alt + ç » donnent respectivement æ, œ et Ç.
  • Compaq et Apple ont fabriqué des claviers dont les voyants Verrouillage numérique, Verrouillage majuscules et Arrêt de défilement se trouvaient insérés dans les touches (plutôt qu'affichés à part, ou pas affichés du tout).
  • Microsoft a ajouté deux touches Windows, qui ouvrent le menu démarrer et s'utilisent pour des raccourcis claviers, et une touche Menu, équivalant au clic sur le bouton droit de la souris ; les ordinateurs IBM Thinkpad n’avaient pas, jusqu’en 2006 et leur série 60, de touche Windows ; ainsi, il n’existe pas réellement de clavier Windows, même si plusieurs claviers de PC disposent de une à trois touches Windows.
  • Sun a entre autres disposé un bloc de 10 touches sur la gauche, dont l'une sert à copier la sélection et une autre à coller (mécanisme de copier-coller) ; une touche Compose permet d’entrer des caractères spéciaux, notamment les caractères accentués de l’alphabet latin, en utilisant des combinaisons telles que « Compose + o », puis « e » pour obtenir œ, ou « Compose + e » puis apostrophe pour é (ce système, très répandu sur les machines tournant sous Unix telles que les stations Sun, peut également être mis en œuvre sous Linux[8]).

Les claviers de type IBM se distinguent de ceux de type Unix par la séparation des touches qui affichent des caractères (lettres, accents, chiffre, etc.) et des touches de fonction, servant à effectuer des opérations spécifiques ; au départ banalisées (de F1 à F12), les touches de fonction se complétèrent progressivement de 13 touches débanalisées (trois touches système, un bloc « Insertion, Suppression, Origine, Fin, Page précédente, Page suivante », et un bloc de quatre flèches).

Spécificités par système d'exploitation modifier

Les systèmes d'exploitation ne permettent pas toujours de saisir correctement tous les caractères ; par exemple, pour certaines dispositions de clavier sous Windows, il n’existe pas de façon directe de faire un « É ». C’est le cas de la disposition azerty française, tandis que l’azerty belge, le clavier canadien multilingue standard permettent ou le bépo le permettent. Il est en outre généralement difficile d'écrire directement les guillemets français (« et »), l'apostrophe typographique (’), le e dans l’o « œ » ainsi que les tirets cadratins « — » avec les dispositions de clavier les plus courantes. Toutefois, le clavier français AZERTY des Macintosh permet d'obtenir ces caractères de façon quasi-directe et facile à retenir : + è pour «, + + è pour », + + ' pour l'apostrophe typographique, + o pour œ, + a pour æ (ajoutez la touche pour les majuscules Œ et Æ), + - pour le tiret cadratin.

Le comportement du clavier peut généralement être modifié en changeant les options du système. De plus, Microsoft fournit gracieusement le logiciel MSKLC (Microsoft Keyboard Layout Creator)[9] permettant de créer ses propres pilotes de clavier[10], dont l'installation nécessite toutefois des droits d'administrateur.

Connectique modifier

 
Connecteur DIN.
 
Connecteur USB.
 
Convertisseurs USB → PS/2 pour clavier et souris.

Les claviers d'ordinateurs peuvent être soit intégrés à l'ordinateur, soit utiliser différents types de connectiques pour être raccordés à la machine :

  • ADB : pour les ordinateurs Mac, jusqu'à la fin des années 90 ;
  • DIN : 5 broches de raccordement + blindage rond, que l’on pouvait rencontrer sur les claviers des premiers PC (PC/G, PC/XT et PC/AT) et qui a complètement disparu ;
  • PS/2 : 6 broches de raccordement + blindage rond ; apparu en 1987, il a remplacé le connecteur DIN dans les années 1990 ; seule la connectivité physique étant modifiée (assurant la compatibilité électrique), des adaptateurs permettaient une interconnexion dans un sens ou dans l’autre.
  • USB : rectangulaire à quatre broches + blindage ; omniprésent sur tous les ordinateurs depuis 1998, il a remplacé le connecteur PS/2 dans les années 2000 et permet d'ailleurs de relier à l'ordinateur la quasi-totalité des périphériques actuels.

En outre, différentes technologies sans fil se développent depuis 2004 : infrarouge IrDA (peu utilisé), Bluetooth, liaison radio propriétaire ; ces technologies utilisent un récepteur qui peut être intégré dans ou connecté à l'ordinateur.

Ergonomie et accessibilité modifier

Le choix d'un clavier dépend des priorités de l'utilisateur : prix, esthétique, précision des touches, rapidité de la frappe, liberté de mouvement, faible pollution électromagnétique (qui les interdisent dans certains endroits, comme par exemple les avions), accessibilité pour personnes handicapées et ergonomie générale. Les formes et les technologies clavier sont donc très différentes : les claviers à membranes sont peu chers à fabriquer ; les claviers mécaniques sont réputés fiables, résistants et précis[11] ; les claviers sans fil améliorent la liberté de mouvement (mais le recyclage des piles nécessaires à l'alimentation en énergie provoque une pollution supplémentaire), etc.

 
Position recommandée devant son poste de travail.

Par contre, l'ergonomie, malgré de multiples travaux, n'a pas beaucoup évolué et les dispositions alternatives restent actuellement peu usitées, malgré la sensibilisation croissante concernant les pathologies pouvant être favorisées par un usage intensif (microtraumatismes, troubles musculosquelettiques, syndrome du canal carpien). Les conseils d'ergonomie générale portent d'abord sur la position au poste de travail :

  • la personne assise devrait se maintenir son dos droit devant l'ordinateur, la tête légèrement penchée vers l'écran ;
  • les coudes devraient être près du corps et les poignets ne pas former d'angle trop marqué ;
  • le milieu de la barre d’espace devrait être devant le visage, au milieu ;
  • les huit doigts devraient reposer au centre du clavier, les index posés sur les touches repères marquées d'un ergot (pour un clavier azerty : F et J)[12].
 
Clavier courbé plus ergonomique.

Plusieurs études ont aussi abouti à des propositions de dispositions alternatives des touches, parfois sévèrement critiquées[13] ; pour mieux adapter le clavier à l’utilisateur, elles ont notamment pris en en compte la fréquence des lettres dans chaque langue et la physiologie de la main, proposant ainsi les variantes suivantes :

  • agencement des touches en trois dimensions (et non dans un plan)[14] ;
  • alignement des touches en colonnes, pour supprimer le décalage entre les rangées de touches typique de la majorité des claviers actuels[15] (qui sont dits « droits », alors que les touches ne sont alignées qu'en ligne, les lettres restant décalées en verticale) ;
  • orientation courbée des touches (en une espèce de V plus ou moins marqué, avec parfois séparation nette entre touches pour la main gauche et pour la main droite), afin de pouvoir orienter les bras de façon plus naturelle et moins collées au corps ;
  • changement de la disposition des touches et adaptation à la langue utilisée, principalement avec la disposition américaine Dvorak et ses nombreuses variantes (pour le français : Marsan, Dvorak-fr, disposition bépo, etc.).

Enfin, des assistances spécifiques ont été mises en œuvre pour aider les personnes handicapées à se servir d'un ordinateur :

  • optimisations pour la saisie avec une seule main ;
  • claviers à très peu de touches, fonctionnant par accords (pour le braille notamment) ;
  • réduction des rebonds par des filtres logiciels (la fonction « touche filtre » permet d'éviter la répétition d'une lettre en cas d'appui prolongé d'une touche) ;
  • développement de logiciels de saisie de texte par reconnaissance automatique de la parole, permettent de limiter l'usage du clavier.

Divers modifier

Le caractère « ⌨ » dans le jeu de caractères Unicode symbolise un clavier (U+2328).

Notes et références modifier

  1. © Gouvernement du Québec, Standard sur le clavier québécois (SGQRI 001) - Foire aux questions, Secrétariat du conseil du trésor du Québec, (lire en ligne)
  2. Rapport Perspectives de l’Informatique dans l’administration p. 72 - La Documentation française, 1983
  3. 3,0 et 3,1 Yves Neuville, Le clavier informatique et bureautique, Cedic-Nathan, 1985.
  4. Voir Les lois de comportement des ressorts sur wikibooks
  5. anglais Information page on the IBM model M keyboard, based on the design of mechanical typewriters
  6. Voir notamment Patent Publication No.: WO/1986/001954.
  7. anglais « Keyboard sniffers to steal data », BBC, (consulté en 1er janvier 2013)
  8. anglais Linux Compose Key Sequences
  9. anglais The Microsoft Keyboard Layout Creator
  10. français Explications et exemples de pilotes personnalisés sur Accentuez.mon.nom.free.fr
  11. anglais Visual guide expertly explains mechanical keyboard switches de Geek.com
  12. français Guides et documents en ergonomie de bureau, sur l'espace des ressources humaines de l'Université Laval
  13. français La fable du clavier, (ISSN 0751-7971) (Titre original : The fable of the keys)
  14. Claviers Kinesis contoured ou Maltron
  15. Claviers Typematrix, TrulyErgonomics ou Plum (n'est plus fabriqué).