Guide de survie/Arme à feu

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Le texte qui suit n'a pas été rédigé par une personne formellement compétente en la matière. Son contenu est donc sujet à caution.

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Il faudrait trouver diverses illustrations

  • une vue en coupe d'un semi-auto pour expliquer l'engagement
  • une photo donnant la bonne position pour tirer avec un pistolet


Voici à quoi peut servir une arme à feu pour survivre :

  • chasser, ce qui peut être utile pour se nourrir ;
  • se signaler. Un tir est bruyant donc peut être entendu de loin ;
  • se défendre en environnement rendu hostile par hommes ou animaux. C'est par exemple le cas de membres d'ONG amenés à intervenir en zone de guerre ou occupée. Dans certains cas le simple fait de montrer une arme désarmorce une volonté agressive, toutefois il ne faut le faire qu'en étant résolu à l'utiliser si nécessaire et en ne négligeant pas que l'arme elle-même est parfois un enjeu car certains veulent s'en emparer. En cas de combat la toute première règle de survie consiste à très rapidement décider de la conduite à tenir. Faute d'informations ou de temps on tentera de se protéger, en fuyant ou en s'abritant derrière un bouclier adéquat donc solide et dissimulateur. Le présent n'exposera rien quant au tir de combat, le lecteur voudra bien amender si nécessaire les recommandations ci-après formulées, par exemple lorsqu'il s'agit de recharger, en tenant compte de ce paramètre (mieux vaut recharger à couvert et à bonne distance de l'agresseur!).

Nous n'allons aborder que les rudiments de l'essentiel du maniement d'une arme à feu :

  • tirer ;
  • charger ;
  • décharger.

Le présent document n'expose que le strict minimum et rien ne vaut une formation, même courte, auprès de professionnels. Nous n'aborderons pas les méthodes de protection ou de soins des blessures par balles, traitées dans les chapitres « En situation de guerre », « En milieu urbain » et « Se soigner ».

Vocabulaire

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  • Action ou effet : c'est le mode de fonctionnement du la partie du mécanisme de l'arme qui répond au sollicitations de la queue de détente. Cette partie est appelée platine. En ce qui nous concerne ici il existe deux sortes d'action:
    • simple action : il faut armer le chien avant le premier tir. Pour cela on le relève, du pouce, jusqu'à ce qu'il soit bloqué en position arrière. Cela bande son ressort et il est prêt à fonctionner.
       
      Revolver chien armé (en haut) et abattu (en bas)
      Dans le cas d'un pistolet le mouvement de la culasse durant chaque tir le réarmera pour le tir suivant ;
    • double action : une action sur la queue de détente arme tout d'abord le chien, si nécessaire, puis le laisse s'abattre afin de percuter la munition (ce qui enflamme la poudre propulsive donc « fait partir le coup »)

Tous les revolvers raisonnablement récents sont à double action, toutefois de nombreux modèles répliques d'armes anciennes (« à poudre noire ») ne le sont pas. Certains pistolets encore répandus sont à simple action, il FAUT armer leur chien « à la main » avant le premier tir.

  • chambre : partie arrière du canon, dans laquelle une cartouche est placée avant d'être percutée
  • Approvisionner : alimenter une arme en munition (s), par exemple en introduisant une lame-chargeur, un chargeur garni ou en remplissant le barillet
  • Charger ou chambrer : placer une cartouche dans la chambre (elle est dès lors prête à être tirée)
  • Armer : reculer le chien ou le marteau ou encore bloquer le percuteur en position arrière. Son décrochage provoque le départ du coup
  • munition : en ce qui nous concerne ici c'est au moins un projectile (généralement une balle) coincé dans un étui contenant de la « poudre » ainsi qu'une amorce
  • pontet : pièce fixe protégeant la queue de détente
  • queue de détente : composant de l'arme que l'on actionne pour déclencher le tir et que l'on appelle souvent improprement la « gâchette »

Règles de sécurité élémentaires

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Bonne attitude: le canon est dirigé vers le sol et le doigt du tireur est hors du pontet

Une arme doit toujours être considérée comme chargée.

Ne jamais pointer ou laisser pointer le canon d'une arme à feu vers quelqu'un ou quelque chose que l'on ne veut pas détruire ; toujours pointer le canon dans une direction sûre.

Toujours garder le doigt hors du pontet tant que les organes de visée ne sont pas alignés sur la cible.

Être sûr de sa cible, ainsi que de ce qui se trouve derrière et autour d'elle (qui pourrait être endommagé par un projectile).

Types d'armes à feu

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Armes de poing

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La façon de charger et de tirer une arme dépend du type de l'arme de poing: pistolet ou revolver.

   
Pistolet semi-automatique (ici, le Beretta 92) Revolver (ici, le Smith & Wesson Model 60)

Pistolet semi-automatique

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Le pistolet a un chargeur amovible, situé dans la poignée. Son réarmement est semi-automatique, pour tirer il n'y a (hors panne ou manque de munition...) rien d'autre à faire qu'à le charger, armer le chien s'il s'agit d'une arme à simple action, déverrouiller la sûreté, chambrer une première cartouche en manœuvrant la culasse puis presser la queue de détente. En cas de raté de percussion (si la cartouche « ne part pas », par exemple parce qu'elle est trop humide) il n'est pas possible de tirer sans avoir au préalable résolu le problème par un mouvement arrière de la culasse (sur le Beretta 92 représenté en photo c'est la pièce enveloppant le canon) dit « réarmement », qui éjectera la cartouche défaillante, armera de nouveau le chien et, en revenant en position avant (« retour en batterie »), chambrera une nouvelle cartouche.

Le revolver a un barillet basculant latéralement ou vers l'avant, à X chambres (trous) donc X coups (souvent 6). On bascule le barillet afin de le charger en plaçant une munition dans chaque chambre.

 
Barillet (cylindre percé) de revolver (basculant latéralement)
 
Revolver à brisure (ensemble canon-barillet basculant vers l'avant)

En général le revolver est

  • plus long à charger (approvisionner en munitions) que le pistolet ;
  • plus fiable que le pistolet car ses ressorts sont détendus au repos et parce qu'en cas de raté de percussion causé par une munition hors d'état il suffit de continuer à tenter de tirer (une pression sur la queue de détente fait tourner le barillet, alignant une nouvelle cartouche puis la percutant) ;
  • plus facile à utiliser que le pistolet.

Utilisation du pistolet

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Approvisionner / charger

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Chargeur (au premier plan) sorti de l'arme

Les munitions sont placées dans un chargeur, sorte de boîtier dans lesquels ont les empile par le haut. Le chargeur est ensuite introduit dans l'arme, à l'intérieur de la poignée (dans le « puits de chargeur »). À mesure du tir, les munitions restant dans le chargeur sont poussées par son ressort et montent vers la chambre.

Pour comprendre le fonctionnement de cette arme, étudions ce qui se passe au moment du tir :

  1. l'appui sur la queue de détente déclenche l'avancée rapide du percuteur qui percute la munition (son « amorce »). Cela déclenche le tir car la « poudre » déflagre en se transformant très rapidement en gaz chauds
  2. la balle, poussée par la pression des gaz, quitte le canon (elle vole vers la cible!)
  3. la culasse, sous l'action des gaz et après le trajet de la balle dans le canon, commence un mouvement vers l'arrière (cela comprime le ressort récupérateur)
  4. quand la culasse est en position arrière, l'étui de la munition qui vient d'être tirée, après avoir été extrait de la chambre, se trouve éjecté
  5. la culasse, poussée par le ressort, revient dans sa position initiale. Ce mouvement pousse dans la chambre la munition qui se trouve en haut du chargeur. Elle est dès lors prête à être tirée (et dite « chambrée »)

Les quatre dernières étapes durent quelques millièmes de seconde.

Illustrations:

Attention: un pistolet où on vient de placer le chargeur n'est pas prêt à tirer car aucune munition n'est alors placée dans la chambre (engagée dans le canon).

Pour rendre le pistolet prêt à tirer, il faut

  1. si nécessaire sortir le chargeur. Cela se fait en enfonçant un bouton souvent placé près du pouce droit quand on tient l'arme. Lorsque l'on appuie le chargeur, selon le type d'arme, tombe ou se désengage sur quelques millimètres (il faut l'extraire en le saisissant).
  2.  alimenter le chargeur en munitions
  3. enfoncer le chargeur dans la poignée (dans le « puits de chargeur ») à fond (inutile de forcer), jusqu'au déclic et blocage
  4.  (canon pointé dans une direction non dangereuse et SANS rien dans le pontet) chambrer une cartouche, c'est-à-dire la placer dans le canon (prête à partir!) en tirant la culasse vers l'arrière jusqu'au bout puis en la relâchant (elle revient seule en position normale). Si la culasse est bloquée en arrière quand vous enfoncez le chargeur, un petit levier généralement placé sur le côté gauche de l'arme (juste sous la culasse et au-dessus de la poignée), la déverrouillera et elle avancera toute seule en position (assez rapidement, grâce à un puissant « ressort récupérateur »). Sur cette photo d'un pistolet à la culasse en position arrière, le levier de déverrouillage est ceint d'un cercle blanc. Attention: ce levier n'est PAS le cran de sûreté.
  5. (si nécessaire) déverrouiller la ou les sûretés
  6. (dans le cas d'une arme à simple action) armer le chien

Durant chaque tir la culasse avancera et reculera très rapidement (c'est si rapide que l'œil ne peut directement le percevoir, sur cette photo réalisée alors que l'arme vient de tirer on voit la culasse reculée et l'étui en cours d'éjection).

Si vous avez compris ce mode de fonctionnement tout est cohérent et vous saisissez pourquoi il faut chambrer manuellement la première munition. Chacune des suivantes est engagée grâce au tir de la précédente, toutefois comme il n'y a pas de précédente avant la première, il faut bien commencer le cycle.

Vis wz 35 (Radom 9 mm Illustration animée du mode de fonctionnement d'un pistolet semi-automatique. Une première cartouche est chambrée et le chien est armé. Le tireur tire pour cela la culasse (pièce longue du dessus de l'arme, se déplaçant horizontalement) vers l'arrière puis la relâche (ce n'est malheureusement pas visible sur l'illustration), puis il appuie sur la queue de détente (ce qui abat le chien), la cartouche est alors percutée donc tirée, les gaz poussent la balle hors du canon (vite, car elle est légère) et la culasse vers l'arrière (lentement, car elle est lourde et poussée dans l'autre sens par un ressort dit « récupérateur »). Ce mouvement de la culasse éjecte l'étui alors qu'elle recule, puis chambre la cartouche suivante alors qu'elle retourne en position, poussée par le ressort (l'animation revient alors à sa première image). L'arme est alors prête à tirer de nouveau. Note: le déplacement vertical du canon est normal et correspond à la technique de verrouillage de culasse employée, dont l'exposé dépasse le cadre du présent.

Lors de chaque tir la culasse fait un mouvement de va-et-vient extrêmement rapide. Tout ce qui se trouve sur ou derrière la culasse au moment du tir est menacé. S'il s'agit de l'un de vos doigts, par exemple, au mieux l'arme vous échappe, au pire il sera blessé. Faites attention à cela, c'est l'erreur la plus fréquente.

Les positions de la culasse. Exemple avec le SIG-Sauer P220
   
Culasse en position normale Culasse en position verrouillée en arrière
 
Ce pistolet est bien tenu : les pouces sont sur la poignée, la culasse peut se déplacer. Le tireur s'apprête à tirer puisque son doigt est dans le pontet

Autant que faire se peut tirez en utilisant vos deux mains.

Pour tirer convenablement il faut attribuer à chaque main son rôle. Pour un droitier:

  • la main droite tient l'arme: la poignée vient se placer dans la paume droite et c'est l'index (si nécessaire aidé du majeur) qui actionnera la détente
  • la main gauche fait tout le reste: l'approvisionnement et l' armement (déplacement de la culasse), la manipulation du chargeur et des leviers et crans (sûreté, verrou de culasse et de chargeur...).

Pour prendre une arme, utiliser d'abord seulement la main droite. Ne pas d'emblée placer de doigt dans le pontet. L'arrière de la poignée est bien calé. Le pouce est sur la gauche de la poignée, aussi haut que possible et dirigé dans l'axe du tir. La main gauche enveloppe l'autre. TOUT (main, doigts...) doit rester SOUS le niveau de la culasse. La prise est très ferme (un étau!).

Enveloppante (recommandée):  

Enveloppante (variante):  

Classique:   La paume de la main gauche se loge en creux sous le chargeur, les doigts imbriqués sur/entre (en fonction du gabarit de la poignée et de la main...) ceux de la main droite, le pouce gauche sous le pouce droit et dirigé comme lui.

Viser (TODO!).

Presser la queue de détente d'un mouvement continu.

En cas d'incident de tir (rien ne « part ») appuyer sur la base du chargeur afin de le réengager si nécessaire, réarmer la culasse afin d'éjecter la munition (peut-être défectueuse), viser et tenter de tirer.

La culasse de nombreux modèles raisonnablement récents se verrouille en position arrière lorsque le chargeur est vide, ce qui offre moyen de l'extraire et d'en insérer un autre (plein) avant qu'une simple action sur le levier de commande (verrou de culasse) la referme. Cela épargne un réarmement de la culasse (qui consiste à la tirer vers l'arrière).

Il faut éviter une erreur courante, corollaire de la précédente. Une arme dont on vient de retirer le chargeur peut encore tirer si sa chambre contient une munition.

Il faut donc bien faire deux choses pour vider un pistolet :

  1. sortir le chargeur
  2. ramener la culasse en arrière pour éjecter une éventuelle munition chambrée. La culasse de certaines armes reste alors verrouillée en position arrière

Utilisation du revolver

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Approvisionner

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Les positions du barillet. Exemple avec le Smith & Wesson 686
   
Barillet en position pour le tir Barillet en position pour le rechargement

Pour approvisionner un revolver :

  1. ouvrir (« basculer ») le barillet, souvent en actionnant un bouton poussoir ou, sur des armes anciennes, en tirant sur son axe. Dans certains cas le barillet ne bascule pas, il faut utiliser une « portière de chargement »
  2. placer les munitions dans les chambres par l'arrière. La méthode à la main une balle après l'autre est lente et difficile en situation stressante
  3. remettre le barillet en position

Si vous manquez de munitions et que le barillet n'est que partiellement chargé, faites attention au décalage imposé lors d'un tir en double action car le barillet tourne lorsque le chien se lève, donc si le chien est abattu quand vous replacez le barillet il faut que la première munition se trouve non pas dans la chambre alignée avec le canon et le percuteur, mais dans la suivante (selon le sens de rotation du barillet que vous pouvez vérifier en armant le chien).

Placer ses mains comme sur un pistolet. Comme il n'y a pas de culasse, le placement des pouces n'est pas aussi critique. Ne pas gêner la course du chien.

  1. ouvrir le barillet
  2. appuyer (vers vous) sur la tête de l'axe du barillet (sous le canon, la partie la plus éloignée de vous) afin de faire tomber les munitions

Munitions

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À faire... 

Les munitions les plus répandues

Effets d'un tir

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Dégât des impacts

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Effets collatéraux

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Tir avec un S&W 500 (très gros calibre). On peut se rendre compte du dégagement de gaz.

Tout d'abord, un tir fait énormément de bruit. Il faut là encore se sortir des clichés cinématographiques où des personnes participent à une fusillade dans un sous-sol (où l'effet assourdissant est encore pire), et peuvent discuter cinq minutes après. Si vous tirez, ou si vous êtes proche d'un tir (quelques mètres), vous serez assourdi durant quelques secondes et percevrez un sifflement durant quelques minutes.

À chaque tir, l'énergie mécanique produite fait reculer l'arme. Ce recul se traduit de deux façons :

  • une réaction de l'arme au tir : l'arme recule à proprement parler, elle va se déplacer dans la direction opposée au tir, vers le buste du tireur. Le risque de ce recul est surtout qu'il peut surprendre le tireur, au point qu'il lâche l'arme.
  • un effet de relevé du canon. Contrairement au recul, cela ne peut pas être évité par le tireur. La seule façon de faire est de réajuster sa visée après chaque tir.

Passer à l'acte

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Les animaux

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Les humains

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À faire... 

paragraphe dont la rédaction est à réserver à un expert. Trois points à aborder : comment dissuader, neutraliser, tuer. Faire une intro sur l'aspect psychologique, peur des suites (séquelles psychologiques, juridiques), le passage à l'acte, éviter le doute de dernière minute...

En savoir plus

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La meilleure chose à faire pour aller plus loin est de pratiquer. Trouver un club de tir prêt de chez vous où vous demanderez une initiation. Les armes sont intimidantes, vous aurez alors franchi une étape psychologique importante.

Si vous voulez aller plus loin, formez-vous au tir. Le tir de précision est un sport, pas une formation au tir in situ où les situations sont très différentes car la plupart des combats sont très courts et se déroulent à très courte distance.

Bibliographie

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