Goélette Cardabela/Seconde croisière d'essais par la Corse et la Sardaigne
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Résumé
modifierLa croisière de 2002 devait prolonger l'épreuve de l'année 2001, à savoir, la mise au point du mouillage avec orin et test en réel du propulseur d'étrave à turbine.
L'épreuve s'est mal terminée puisque, suite à une avarie de transmission entre le moteur et l'inverseur, nous avons dû faire appel à la SNSM et à notre ami Michel pour nous remorquer jusqu'à La Grande Motte.
La Navigation jusqu'à cette avarie est ponctuée de nombreux avatars.
Carte de navigation
modifierListe des ports et mouillages
modifier- Liste chronologique
- 2 Escoubidon (Île Ratonneau)
- 2 Port Frioul (Point N° 2 sur la carte)
- 3 Plage de la Courtade (île Porquerolles)
- 4 Anse de La Garoupe
- 5 Villefranche
- 6 Plage d’Alga
- 7 Girolata
- 8 Sagone
- 9 Porto Liscia
- 10 Porto Cervo
- 11 Porto Brandinchi
- Cala Ginepro
- 12 Arbatax (Port)
- Porto Corallo
- 15 Punta Molentis (Cap Carbonara)
- 15 Porto Giunco (Cap Carbonara)
- 16 Porto Pula
- 17 Golfe de Malfatano
- 18 Port de Carloforte (île San Pietro)
- Port de La Caletta
- 19 Golfe de Santa Manza
- 20 Anse de Stagnolu (Golfe de Porto Vecchio)
- Porto Vecchio (Devant le port)
- 21 Port de Taverna
- 23 Vieux port de Bastia
- 24 Départ pour le continent
- 25 Port Grimaud
- Port de Bandol
Escoubidon
modifierAprès des préparatifs faits à la hâte, mais sérieux tout de même, nous voilà partis de La Grande Motte, par vent faible, le 15 juin 2002, vers 8 heures. Un soleil radieux nous croise, nous allons vers l’Est. Il fait chaud et la brise côtière n’arrive pas. Voyage sans histoire jusqu’au mouillage Escoubidon , au Nord Est de l’île de Ratonneau devant Marseille, où nous sommes arrivés avant la tombée de la nuit. Le ciel est clair, l’air est sec et nous pouvons admirer la beauté des éclairages et des illuminations de Marseille à la tombée de la nuit.
Port Frioul
modifierNous y sommes restés le lendemain, profitant de la pêche et de la baignade dans l’eau chaude à 27 degrés, limpide, claire bleu lagon … Ballade aussi à Port Frioul par le sentier de l’ex hôpital de quarantaine où nous aimons nous balader parmi les goélands qui font un vacarme parfois assourdissant. À Frioul on trouve à peu près tout ce qui est nécessaire à la pêche … On peut aller à Marseille par les navettes qui circulent toute la journée. Le vieux port et son quartier valent la visite, Pagnol y a laissé quelques traces.
Plage de la Courtade
modifierLe 17, après une petite séance de pêche à la ligne, nous quittons les lieux pour l’île de Porquerolles, par toute petite brise et soleil éclatant. Nous ne profitons toujours pas de la brise côtière. Moteur, toujours moteur ! On arrête le moteur pendant 2 heures devant Cap Sicié pour le repas, toutes voiles dehors, vent : 2 nœuds. Inutile de dire que l’on n’a pas beaucoup progressé. Nous arrivons dans la soirée et nous mouillons plage de la Courtade par 5 mètres de fond de sable, pas trop loin du port. À cette époque de l’année les mouillages ne sont pas encore trop peuplés. Ces fonds ne sont pas de très bonne tenue, mais le temps est au calme. L’eau est limpide comme à l’habitude dans ce merveilleux site, il fait bon se baigner, Marie Claude nage jusqu’à la plage, et revient et repart …
Le lendemain nous visitons l’île qui a été rendue au public par les militaires il y a quelques années. Il fait très chaud. Les îles d’Hyères, dont Porquerolles fait partie, sont maintenant protégées, cependant pendant la saison d’été l’île est surpeuplée et les mouillages difficiles à partir de juillet. Nous faisons un grand tour dans l’île par une chaleur torride, et nous déjeunons au restaurant sur la grande place bien à l’ombre avant de retourner au bateau.
Quel choc ! L’annexe toute neuve a disparu avec son moteur ! Au voleur … Je vais donc à la capitainerie signaler la disparition, et passant de l’autre côté du quai, qu'est ce ? que vois-je ? Mon annexe amarrée et bien sage. Nous avions amarré l’annexe parmi d’autres, justement sur le quai d’embarquement des bateaux taxis de l’île, et quelqu’un l’a gentiment déplacée.
Anse de La Garoupe
modifierLe 20 juin nous quittons Porquerolles vers 9 heures en direction de Nice, et nous décidons de mouiller l’ancre dans la petite anse de La Garoupe vers 19 heures. Il y a encore des vedettes au mouillage. Nous remouillons, avec plus de chaîne, dès que les vedettes sont parties. Il y a beaucoup de moustiques.
Villefranche
modifierLe 21, au petit matin (7 heures tout de même), nous quittons le lieu dans la brume et le grand calme pour Villefranche où l’on mouille l’ancre à Passable avant 10 heures. Gilles et Léa nous rejoignent pour midi, nous allons les chercher en canot. Le soir la houle entre dans la rade, Léa ne supporte pas et nous abandonnons l’idée de les inviter à dormir au bateau.
Le lendemain 22, Marie Claude et moi prenons le train pour Nice (3 minutes de train pour passer dans le tunnel sous Cimiez) afin de remplir la cambuse avant la traversée vers la Corse, surtout qu’il sera difficile de se ravitailler en arrivant en Corse. Gilles et Léa viennent se baigner, un régal, et déjeuner.
Gilles ramène Léa et revient vers 17H au poste à carburant du port de Villefranche avec un complément de provisions; nous prenons 200 litres de Gasoil, puis nous décidons de partir immédiatement. Il est alors 17 heures 30.
Plage d’Alga
modifierTraversée sans histoire, sans vent et par mer calme, très cool pour Marie Claude. Je fais une tentative de pêche à la traîne avec un poisson artificiel nais je m’aperçois un peu tard que le poisson saute à la surface de l’eau et que le fil nylon s’entortille. Il me faudra une bonne heure pour remettre de l’ordre dans le fil avant la nuit. Gilles prend le premier quart de nuit. Le radar en mode ‘trace’ nous permet de visualiser les trajets et ainsi d’éviter deux tankers dans la nuit. Au petit matin alors que Gilles et Marie Claude dorment, j’entreprends de démonter le moulinet bloqué par le fil nylon. Je perds le roulement extérieur dans la mer lorsque je remets la ligne en service … Nous apercevons des dauphins au petit matin, mais cette fois pas de baleine … Nous arrivons donc le lendemain 23 vers 11 heures au mouillage de la plage d’Alga , petite anse bien calme au sud de Calvi. La plage est envahie par les posidonies, je m’enlise jusqu’aux genoux au moment de débarquer sur la plage. Le propriétaire du bar de plage fait nettoyer la plage avant chaque été. Nous sommes arrivés trop tôt.
Le 24 Gilles prend le NGV (Navire Grande Vitesse) pour Nice. On en profite pour déjeuner à un bon restaurant avec Gilles puis on fait quelques courses (peu car il y a plusieurs kilomètres pour rejoindre notre base) avant l’arrivée d’Émilie, Nathalie et Laurent qui complètent copieusement notre ravitaillement. Laurent pêche et attrape deux magnifiques et savoureux poissons avec des boulettes de farine. Ces poissons sont méfiants et il a été nécessaire de monter la ligne avec du fil extra fin et avec un tout petit hameçon.
Nathalie et Émilie restent avec nous le lendemain et nous profitons du lieu pour nous prélasser dans l’eau d’une limpidité parfaite à 28 degrés, et déguster quelques boissons fraîches à la buvette de la plage. Emilie aura bientôt 3 ans, elle est adorable, très sociable et câline ; elle a une affinité remarquable avec Marie Claude qui le lui rend bien. Mes tentatives de pêche restent vaines.
Un coup de vent est annoncé pour le 28 par les prévisionnistes de la météo allemande.
Laurent revient chercher ses amours, un peu fatigué et triste. Pourquoi ?
Girolata
modifierLe 26 juin on descend plus au Sud afin de s’abriter pour le vent annoncé, à Girolata. Heureusement en cette saison le coin n’est pas encore surpeuplé. Là je pêche un poisson que je crois être une dorade, et qui est fameuse à la dégustation. Tout de même on se trouve un peu cruels !
Laurent nous apprend que les coteaux de la plage d’Alga ont été ravagés par les flammes après notre départ. Triste sort pour le bar !
On restera là, à Girolata , jusqu’à la fin du coup de vent, tout près de la plage. Il y a des boutiques, des restaurants, il y a tout ce qu’il faut pour se ravitailler et un peu d’artisanat. Les résidents sont aussi un peu commerçants et assez sympas. On peut se balader dans la nature à pied ou à cheval, ou aller à Porto par les navettes sauf si le temps est trop mauvais ! On peut pêcher de succulents poissons avec simplement de la farine comme à la plage d’Alga. La plage n’est pas vraiment belle ni agréable aux pieds, mais le lieu est un peu magique. Nous ne sommes pas loin de Porto et de ces « flammes » dans les rochers à la tombée de la nuit à Piana.
Le 29 au restaurant nous voyons arriver tout un groupe, deux familles avec enfants, certains pâles, certains verts. Pour faire plaisir, les maris et papas avaient réservé un grand canot avec gros moteurs pour visiter la côte depuis Calvi. Avec la houle du jour, 1m50 à 2 mètres, la journée a été dure, surtout qu’après le repas il leur fallait rentrer à Calvi avec une houle trois quart de face.
Sagone
modifierNous n’avons pas eu le courage d’affronter la foule d’été de Porto. Porto qui a perdu son charme d’autrefois, et nous sommes repartis vers Sagone le 30 pour y rencontrer notre ami et voisin de St Martin Vésubie, Laurent Peretti.
Arrivés vers 16 heures 30 nous mouillons notre ancre à distance réglementaire de la grande plage de sable blond un peu grossier, à l’abri de la houle qui a sévi toute la journée. Nous invitons notre ami à nous rejoindre. On ‘se fait’ un apéritif dîner très sympa avec une bonne bouteille de derrière les fagots que Laurent nous a amenée.
Les môles de Sagone accueillent notre annexe, il y un restaurant qui fait de bonnes pizzas que l’on peut emporter. Et il y a un petit supermarché à peu près au milieu de la plage, de l’autre côté de la route. Marie Claude évidemment se baigne à la plage presque vide, invitée par la douceur du lieu. Je la rejoins en canot pour charger les vivres depuis la plage, le trajet supermarché jusqu’au môle est tout de même assez long quand on est chargé.
Nouvelle annonce de vent fort. On quitte Sagone pour les Bouches de Bonifacio le matin du 2 juillet.
Nous naviguons grand largue à la voile par force 4 puis 5, puis 6 avec des rafales à 7. Dans les Bouches la houle passe rapidement à 1m50, heureusement elle vient de l’arrière. N’ayant pas eu la précaution de ranger l’annexe dans son sac, elle essaie de nous rattraper, de passer par dessus la poupe, puis elle fait des looping, se retourne, mais elle est bien amarrée avec deux amarres à l’avant du canot et une à l’arrière, nous ne la perdrons pas ! Ouf !
Porto Liscia
modifierNous trouvons un mouillage très près de la très longue et belle plage de sable blond de Porto Liscia , à environ 100m du bord, par 1m50 de fond, là où c’est interdit en Italie (Il y a obligation de mouiller à plus de 300 mètres de la plage, nous ont dit nos amis, si elle est fréquentée je suppose ?). À 20 mètres plus au large on mouille par 10 à 30 mètres sur fond de roche. Mais comme le vent est très fort la Guardia Costiera ne vient pas. Le vent se stabilise à force 5 à 6. Il y a de très nombreux véliplanchistes autour de nous qui font des allers retours. Le 5 juillet le vent faiblit et la nuit suivante est calme.
Le 6 juillet au petit matin, la météo est bonne bien que la houle résiduelle passe un peu, nous quittons le mouillage, et peu après nous voyons le garde-côtes qui ne peut plus rien nous dire ! À midi nous mouillons l’ancre à Porto Cervo , dans l’avant port. Lieu magnifique ! Baignade, ballade, ravitaillement pas plus cher qu’ailleurs au petit super marché de l’entrée du port à gauche, en face des très gros yachts de grand luxe. Le lieu est snob et surpeuplé, il faut dire que c’est le début des vacances de juillet. On est tout de même pressés de quitter ce lieu trop étriqué et dangereux pour notre mouillage. Lieu à fréquenter hors saison !
Porto Cervo
modifierLe 7, départ vers Arbatax. On mouille le soir à porto Brandinchi dans la petite anse pas trop fréquentée à ce moment, par calme plat vers 16 heures, mouillage de beau temps protégé de la houle de secteur Nord et des vents de NW. Le lieu est magique. Au Nord l’île Tavolara. L’eau est limpide et chaude … Allez-y !
Cala Ginepro
modifierLe 8, au petit matin après la baignade de Marie Claude on continue sur Arbatax et on mouille l’ancre à Cala Ginepro , d’où il ne me reste aucun souvenir.
Arbatax
modifierLe 9, On continue pour arriver à Arbatax à 18h30. Amarrage au quai de droite, molo di ponente quai des pêcheurs, avec beaucoup de défenses, entre deux très gros pneus. Les pêcheurs sont sympathiques mais il faut se débrouiller pour leur laisser la place qui leur revient, sinon on risque qu’ils s’amarrent à couple du bateau … Alors là « CRAC ! » vu leur taille, et je ne vous parle pas des odeurs.
Arbatax nous plaît. On s’aventure à visiter la ville en faisant le tour du port … 3 km à nu-pieds çà use, çà use, … surtout qu’il faut revenir, et pas toujours dans un décor merveilleux. Le lendemain nous retournons à Arbatax, mais avec l’annexe ; il suffit de traverser le port (300 mètres). La vie y est plutôt bon marché et les commerçants très commerçants, serviables et tout et tout. Marie Claude a fait trempette, comme 4 ans auparavant, à Cala Moresca, mais c’est sale (alors qu’elle s’est baignée tous les jours dans des eaux merveilleuses !). Il y a deux restaurants très populaires que les familles du lieu fréquentent, un en balcon sur le port, et l’autre pas très loin du premier (100 mètres ?) dans une petite rue qui ne paie pas de mine, les salles sont assez grandes et peuvent aisément recevoir les familles nombreuses. Il y a un chip devant le port, on y trouve à peu près tout ce qu’il faut pour un bateau.
Le 11 juillet on prend 180 litres de gasoil et on quitte Arbatax où on a fait le plein d’énergie, direction cap Carbonara avant la traversée vers la Tunisie. Au quai des carburants le propulseur d’étrave fonctionne à merveille. Peu de temps après, la poulie qui relie le cardan à la pompe du propulseur prend du jeu. À défaut de clavette j’avais serré la poulie en la collant au SIKA en bout d’axe, et avec la chaleur … J’ai déconnecté le cardan. (Il faudra remplacer l’axe par un axe plus long avec rainures de clavetages, au retour à La Grande Motte). En attendant il faudra se débrouiller comme les voiliers d’autrefois, avant que les propulseurs existent.
Porto Corallo
modifierLe soir on mouille l’ancre à Porto Corallo . Les fonds sont annoncés par les instructions nautiques de " tenue médiocre " dans un sable rose et grossier. Nous sommes prêts à aller au port ou à quitter les lieux dans le cas où le vent se lèverait, mais la météo est bonne.
Le 12, après Porto Corallo à un moment, le moteur ralentit et a du mal à soutenir son régime. On a pris un cordage dans l’hélice. Je passe en marche arrière puis en marche avant et çà repart. Seul dégât constaté l’anode d’arbre d’hélice, déjà bien rongée, s’est ouverte et va se disloquer. Ce n’est pas grave.
Punta Molentis
modifierL’après midi, 2 Milles Nautiques juste avant Capo Carbonara, mouillage à Punta Molentis . Il faut se méfier des hauts fonds presque à fleur d’eau très mal signalés sur les cartes. Il y a intérêt à naviguer avec un sondeur qui voit sur l’avant … Eau lagon 27°C écrira Marie Claude sur son livre de bord. On mouille dans le sable. Le fond est de roche et le sable comble les interstices entre des blocs de roche, il faut se méfier ! Nous mouillons 15 mètres de chaîne par manque de place à cause des quelques vedettes qui occupent le lieu tout l’après midi. Le soir on rajoute un peu de chaîne la météo est bonne.
Le lendemain matin, je décide d’ajouter un peu de chaîne car une brise se lève de SW mais ensuite on se trouve un peu près de la plage, on reste méfiants. Heureusement car j’avais oublié d’allonger mon orin et çà n’a pas raté : on dérape. Je ne comprends pas tout de suite et on remonte l’ancre pour aller mouiller à la plage de Porto Giunco à 2 MN plus au Sud, derrière la tour et le phare, par fond de sable, à l’abri de la houle qui prend de l’ampleur et de la brise qui forcit.
Porto Giunco
modifierLe 15 juillet je fais la sieste pendant que Marie Claude gratte la vaisselle … CRAC ! Un bateau nous rentre dedans et me réveille, ni une ni deux je sors rapidement pour constater que c’est nous qui chassons et sommes entrés dans Kéco un voilier amarré loin derrière nous. On remonte l’ancre, on remouille avec 55 m de chaîne, mais il y a du vent et je n’ai pas confiance dans mon moteur hors bord qui est lourd et long à mettre en place. J’attends une accalmie pour rendre visite à Kéco en espérant qu’il n’y a pas de dégât. Le Capitaine de Kéco attend un peu mais ne me voyant pas venir finit par nous rendre visite, et nous annonce les dégâts : Feu avant cassé, balcons pliés, panneau solaire arraché. Hou là là ! On va voir cela avec lui, on remplit les papiers de l’assurance et on devient amis. On boit l’apéro, on s’invite, Marie Claude et Cathy se lient d’amitié et partent toutes les deux, tous les jours. Elles font les courses au supermarché du camping derrière le port de Villasimius, elles vont à la plage et en vadrouille à pied jusqu’à la ville, qui se trouve à 5 km, afin d’y chercher un feu avant bicolore pour Kéco et envoyer du courrier par internet. Elles reviendront très tard et en stop !
Ce soir là j’avais pour mission d’aller chercher les femmes à la plage, près des rochers. Bon, Marie Claude m’appelle au téléphone comme convenu, je monte dans le canot, mets le moteur en marche et désamarre le canot. Quelques mètres plus loin le moteur cale. Évidemment je n’ai pas pris de grappin ni outil ni gilet … Il y a du vent. Je sais que le moteur ne redémarre pas quand il cale. (J’apprendrai plus tard par un technicien que les HB 4 temps doivent être chauds avant d’être forcés sinon la suralimentation en carburant éteint la bougie ! Il faut le dire !) Je désamarre les rames (fournies avec le canot) pour lutter contre le vent. Je rame dur ! Une des rames se désemmanche et la pale part de son côté. Que puis-je faire avec une rame ? Avec ce vent ? Seule solution, rattraper la pale et la ré-emmancher. J’essaie, je tombe à l’eau et récupère la pale. J’essaie de remonter dans le canot, mais par l’avant c’est impossible. J’essaie par l’arrière mais l’avant se soulève et je risque de mettre le moteur dans l’eau. Marie Claude et Cathy ne comprennent guère ce qui se passe. Finalement, avec beaucoup de peine je nage jusqu’au bord en tirant le canot. Essoufflé je fais une pause. C’est à ce moment que le Hollandais vient à la rescousse. Les femmes étaient prêtes à rentrer à la nage car les rames étaient devenues incertaines (impossible de verrouiller les deux parties) et le retour risquait d’être difficile à l’arrivée si on ratait le bateau. Et merci au hollandais.
Par la suite on utilisera les rames achetées l’année précédente, elles semblent plus solides.
Vu notre situation, Marie Claude désirant absolument être rentrée pour le 15 août à La Grande Motte, nous abandonnons l’idée d’aller en Tunisie et nous décidons de rester un peu dans le Sud de la Sardaigne avant de prendre le chemin du retour, par l’ouest ?
À notre départ de Porto Giunco le 20 juillet mon orin était très emmêlé autour de la chaîne. Le cordage de l’orin étant trop léger passait sous la chaîne quand le bateau tirait, puis passait par-dessus au retour, puis au dessous, puis … tout cela sur 50 mètres ! Quel sac de nœuds !
Un prototype réserve bien des surprises avant qu’il soit en mesure de bourlinguer sans problème …
Porto Pula
modifierNous avons donc quitté nos nouveaux amis pour nous rendre à Pula . Tout s’est bien passé, navigation à la voile et au moteur avec une brise d’Est Sud-Est. Nous sommes passés à proximité de la vierge sous-marine où des plongeurs s’activent.
À Pula, l’anse est très petite et il est difficile d’y mouiller beaucoup de chaîne. Les fonds sont envahis par les posidonies et on passe rapidement et successivement de 3 à 4 mètres de fond à 1,5 puis 1 mètre. Il y a de nombreux trous. On place notre ancre au hasard, assez près de la côte, côté ruines. La vue des fonds est spectaculaire ! Les posidonies lèchent le dessous de la carène, j’ai presque pied à côté du bateau et l’ancre est accrochée 20 mètres plus loin dans un grand trou assez profond. Apparemment Cardabela a de quoi tourner autour de son ancre. Marie Claude a peur de se baigner au dessus de ce site englouti. Les vents annoncés sont plutôt modérés.
Nous en profitons pour aller à la côte en canot et visiter le lieu. La visite du site archéologique ne nous tente pas. Ce fut une soirée pizza avec balade au bord de l’eau.
Golfe de Malfatano
modifierLe lendemain matin nous retournons à la côte et parcourons la plage qui commence à se peupler, les pare-soleils se multiplient. Marie Claude a pu se baigner, l’eau est limpide et bien tiède (29°C). Nous relevons l’ancre à onze heures et quart pour le golfe de Malfatano . Là le vent a commencé à souffler d’Est Force 4-5, du soir jusqu’au lendemain matin. Mouillés par 7 mètres de fond avec 40 mètres de chaîne, l’ancre n’a pas chassé, et le bateau n’ayant pas trop bougé car le souffle a été constant en direction et en force, il n’a pas été nécessaire de démêler l’orin.
Port de Carloforte
modifierCe fut donc un bon départ au petit matin, vent portant, avec cependant un peu de houle (0,5 à 1 mètre) trois quart arrière, pour nous rendre au port de Carloforte dans l’île San Pietro, où nous sommes arrivés le 22 juillet. Nous avons échappé à la pêche au thon avec ces grands filets de 10 Km de long tirés entre la Sardaigne et l’île de San Antiocco…
À défaut de propulseur d’étrave nous avons mouillé l’ancre au fond du port côté pontons du club, avec 25 mètres de chaîne seulement, vu l’encombrement du mouillage avec les autres bateaux présents. Le lendemain, notre moteur d’annexe étant en panne depuis Giunco, nous sommes allés en ville à la rame. La structure de la ville est bien comme nos amis Serge et Cathy l’avaient décrite, jolie, italienne, très agréable à vivre en cette saison, avec des gens calmes et polis et serviables.
Au mouillage nous avons rencontré un jeune couple avec une petite fille de 7 ans, Océane et son poupon, en vadrouille depuis 3 ans ils en avaient assez des sautes d’humeur de la méditerranée, ils attendaient une accalmie pour aller vers Minorque, les Baléares, puis vers les îles du Cap Vert. La petite fille suivait des cours par correspondance, aidée bien sûr par ses parents.
Dans la nuit du 23 au 24 juillet le vent s’est mis à souffler, nous nous étions mis à l’abri dans ce port à cause des vents annoncés, force 5-6 jusqu’au 27 juillet.
Nous avons évidemment chassé dans la nuit, nous avons remouillé l’ancre au milieu du port pour allonger le mouillage à 50 m de chaîne. Là impossible d’aller à terre à cause des risques de dérapage, et on ne voulait pas aller aux marinas du port. On a donc attendu, et j’en ai profité pour démonter le carburateur du moteur de l’annexe. Il y avait des petits cristaux qui obstruaient probablement les gicleurs. Le moteur est reparti et « tout va très bien madame la marquise », jusqu’à la prochaine panne … Le dernier jour, le 27 le vent a faibli, nous sommes allés en ville, avides de bonnes choses, pizzeria, supermarché etc.…
Le 28 juillet nous décidons de rentrer par l’Est à cause de la houle résiduelle sur la côte Ouest. Bien nous en a pris car sur l’Ouest le vent a repris et des voisins de bateau de La Grande Motte sont restés bloqués à ce moment là sur cette côte dans des conditions très inconfortables.
Nous voici donc sur le retour en accéléré. Carloforte – Pula en une seule traite, puis Pula – Villasimius où nous avons complété nos vivres fraîches ( Il y avait du Pastis cette fois ! ) puis nous avons mouillé à Punta Molentis où nous avions mouillé à l’aller.
Le 30, Punta Molentis – Arbatax d’une seule traite, et c’est là que nous avons retrouvé Melody, Henriette et Michel. Cathy et Marie Claude avaient rencontré ce couple à Villasimius. Michel râlait à cause du prix du port, sans eau et sans électricité !
Port de La Caletta
modifierLe 31 on se donne rendez-vous au port de La Caletta , petit port de pêche super sympa. Pendant le voyage un groupe de dauphins nous a accompagné pendant une bonne demi-heure. Ils semblaient heureux de glisser sous le bateau, se faufiler et frétiller à l’étrave. Pour respirer ils ondulaient par groupe de deux ou trois, si synchrone que cela faisait penser à un seul mammifère à deux ou trois nageoires.
La moitié gauche du port de La Caletta est gratuite et est gérée par la ville qui la jouxte. C’est le port de pêche, et l’autre moitié droite est transformée en Marina payante, gérée par un club nautique, dépendante d’un autre village. C’est bon à savoir !
La Caletta est un village assez dynamique où il y beaucoup d’animations pendant la saison estivale. On y trouve des supermarchés assez grands où les prix sont très raisonnables. À fréquenter si on n’est pas trop exigeant sur les conditions d’amarrage. On amarre le bateau sur les quais ou sur des pontons plus ou moins bien entretenus sans eau ni électricité et pour s’amarrer il faut parfois passer les cordages ou des chaînes entre les planches du ponton car les bittes sont absentes sur certains pontons.
Nous avons quitté La Caletta le 2 août pour le Nord. Nous sommes allés mouiller notre ancre dans un endroit surpeuplé juste après la passe de Belle Bishe dans l'anse de Liscia Di Vacca, au nord de Porto Cervo, le seul endroit que nous ayons trouvé pour mouiller, près d’un haut fond. Le secteur était très agité par de nombreuses vedettes et canots rapides. Il faut dire que Porto Cervo se trouve juste de l'autre côté de la colline.
Golfe de Santa Manza
modifierLe lendemain nous sommes partis de bonne heure pour profiter du temps calme et passer les Bouches de Bonifacio car la météo nous avait prédit du mauvais temps dès le lendemain. Marie Claude trouvait rigolo de surfer sur les vagues venant de l'Est et aurait bien voulu faire une halte aux Lavezzi … Très peu pour moi vu les conditions de mouillage. Nous avons donc fini par mouiller notre ancre au Nord du Golfe de Santa Manza , juste en dessous de La Rondinara, que nous avons vue surpeuplée en passant devant le jour suivant.
Anse de Stagnolu
modifierLe lendemain 4 août, troisième jour après "La Caletta", nous avons décidé de nous mettre à l'abri dans le Golfe de Porto Vecchio dans l' anse de "Stagnolu" comme on nous l’avait recommandé à plusieurs reprises, derrière la petite colline. L'ancre crochait dans la vase sous une végétation un peu rase motte.
Les points montrent la position du bateau dans un quadrillage en longitude et latitude. Les chiffres sont les millièmes des minutes des positions. Par exemple 383 pour 41° 37,383 ' N. La méthode est utile lorsque la position du bateau est critique avec des obstacles tout autour. Nous avons mis cette méthode au point pour éviter que le mouillage se prenne dans des épaves.
Une minute d'angle en latitude vaut 1852 mètre et une minute d'angle en longitude vaut 1852 mètres * cosinus de la latitude.
Voir aussi:
//fr.wikibooks.org/w/index.php?title=Goélette_Cardabela/Après/La_navigation#Le_quadrillage_du_mouillage.
On notera la différence des présentations. La présentation du quadrillage sur le livre de bord est erronée, les latitudes sont « à l’envers ».
L'ancre a chassé la nuit du 7 au 8 août, vers 22 heures. J’ai dû démêler l’orin pendant un bon moment… Puis nous sommes allés remouiller un poil plus au Nord, un peu plus à l'abri de la colline, entre les rochers et la plage. L'ancre avait l'air de tenir, mais le vent s'est mis à souffler en rafales jusqu'à 48 nœuds au 'speedo.' (En réalité je l'apprendrai plus tard en réglant cet appareil, les rafales atteignaient 60 à 65 nœuds). De minuit à 6 heures du matin nous avons soutenu l'ancre au moteur de peur de décrocher et d'atterrir sur la plage ou sur ses cailloux, et avec l’inquiétude de risquer une sortie de cette anse en raison de la violence des rafales. Nous nous repérions au radar afin de rester à peu près en place.
Nous avions éclairé le pont et les petits bateaux qui avaient chassé et emmêlé leurs ancres tournaient autour de nous comme des abeilles. Une vedette nous agresse à la VHF et soutenait d’avoir remonté tout notre mouillage après que nous ayons mouillé sur le sien. Heureusement que non ! Aurait-il pu remonter 220 kg de chaîne et d’ancre ? J’ai quand même vérifié …
Porto Vecchio
modifierAvec l'accalmie au matin du 8 août nous avons pu nous reposer un peu avant d'aller à Porto Vecchio nous réapprovisionner en Gasoil. La météo annonçait un nouveau renforcement du vent pour la nuit on a donc décidé de rester près de Porto Vecchio, ancre mouillée à quelques encablures du port.
Nous avons veillé toute la nuit moteur en marche au plus fort des rafales qui n'ont cette fois duré que deux heures.
Port de Taverna
modifierLe lendemain 9 août, nous avons quitté ces lieux malsains pour le port de Taverna. Au moment de changer le régime du moteur je constate qu’il y a beaucoup de jeu dans le réducteur de vitesse, mais avec la fatigue je minimise et j’occulte l’évènement. Taverna est un port pourri rempli d’algues, qui pue et où l'accueil n'est pas bon, très commercial et aucune aide à espérer… et encore moins si vous êtes au bord de l'épuisement ; c’est le ricanement des personnels d’accueil qui vous guette. Bien fait, qu’ils diront si vous vous « empéguez » le quai. Les commerçants en revanche sont plutôt sympas. Nous y sommes restés quatre jours.
Voilà comment j’ai décrit les manœuvres dans ma lettre de protestation à la direction du port de Taverna :
Arrivant en vue du port nous avons appelé la capitainerie du port par la VHF canal 9 ; pas de réponse ! D’autres arrivants procédaient comme nous et n’obtenaient pas plus de réponse. Nous avons donc engagé le bateau dans le port et nous sommes allés au quai d’accueil pour accoster par tribord. Une personne, que je suppose être le chef de port, assisté de deux jeunes gens, se met à s’agiter et à crier, nous injonctant de "dégager" et de continuer vers le fond du port. La brise portait au quai. Faute de pouvoir faire autre chose, mon équipière et moi-même sautons à quai avec les amarres. Nous expliquons que nous avions demandé à être placé à un poste, en reprécisant nos difficultés et notre état de fatigue. La personne de l’accueil se met à s’agiter de plus belle et nous crie que la seule assistance que l’on puisse obtenir est la présentation d’une pendille, il nous menaçait de n’avoir plus de place si nous ne nous pressions pas. Nous sommes alors retournés aux manœuvres. J’ai fait marche arrière vers le poste à carburants. La brise nous poussait à tribord contre le quai d’accueil et il fallait aller à bâbord pour déborder l’énorme vedette qui se trouvait en bout du quai d’accueil. Passé le quai la brise continuait évidemment à nous déporter, c’est alors que dans ma fatigue je vois (mon équipière le voit aussi) un énorme rocher affleurant, juste derrière le bateau. Je donne un coup d’accélérateur en avant, et le bateau va violemment heurter le quai d’accueil gravant des rayures profondes sur le tribord avant. C’est alors que, selon mon équipière, toujours la même personne crie " Il a crevé sa coque, ... bien fait ! ". J’apprendrai le lendemain que le rocher en question était un énorme tas d’algues que le port n’avait pas cru bon de retirer et qui se promenait encore trois jours plus tard à peu de distance ! Après avoir heurté le quai j’ai renouvelé ma demande d’assistance en disant que je n’arriverai peut être pas à me placer et que je risquais de faire des dégâts. " Et alors, vous êtes assuré non ? " ; J’ai fini par être assisté par les plaisanciers italiens qui m’ont placé à un poste où je suis resté jusqu’au matin du 13 août.
Là on a tout de même pu se reposer. Pendant ce trajet bien qu'épuisés nous avions les sens en éveil et, inquiets, nous avions examiné le moteur. Marie Claude entendait un bruit. La courroie de l'alternateur semblait s'agiter et il y avait une odeur de caoutchouc etc. ... On décide de changer la courroie de l’alternateur, et tant qu’à faire, remplacer la courroie de distribution qui a plus de 5 ans.
Alors, avec ma fille qui habite Bastia, nous sommes allés acheter les courroies.
Je ne vous fais pas part de la galère des embouteillages en cette saison ! Pendant l’opération de remplacement j'ai constaté que le roulement arrière de l'alternateur avait pris beaucoup de jeu et le rotor frottait sur le stator. Ben voilà pourquoi çà faisait un petit bruit ...
On s’est dit qu’il vaudrait mieux changer d’alternateur. À Bastia, vieux port , Laurent obtient un créneau de trois heures pour faire les opérations de remplacement avant de repartir pour le Cap Corse. Nathalie et Laurent s’occupent de nous trouver le matériel à Bastia.
Vieux port de Bastia
modifierAprès les remplacements, Marie Claude entendait toujours un bruit, s'agissait-il du claquement du diesel ? J'ai vérifié tous les niveaux d'huile sauf celui du réducteur de vitesse (une boîte de vitesse de 404) qui nous sert à diminuer la consommation de carburant et le niveau de bruit.
Départ pour le continent
modifierBon, on repart pour les îles d'Hyères ... le 13...
À mi chemin entre le Cap Corse et le continent (Point N° 24 sur la carte) Cling Clang çà fait du bruit dans le compartiment moteur (5 heures du matin). Quoi ? Qu'est-ce ? Que se passe-t-il ? Je coupe « illico presto » le moteur. J'examine le compartiment moteur. Rien ! La courroie de distribution ? ... l'ai-je mal remontée ? J'ouvre le cache courroie, rien ! Je retourne au moteur et j'ouvre le dessus de la boîte ... rien ! Je regarde partout et je ne vois rien. Je revérifie la boîte en tournant les pignons et stupéfaction j'entrevois par une petite lucarne à l'arrière de la boîte des pièces flottantes. Bon, c'est cuit pour faire une réparation sur place. On appelle le CROSS à la VHF pour signaler notre panne. Le CROSS en Corse nous conseille de continuer à la voile et de nous rapprocher du continent vu la direction et la force du vent. Le CROSS du continent alerté par le CROSS en Corse suivra ensuite régulièrement notre parcours et soutiendra notre moral.
On se situe sur la carte. On est bien au beau milieu ! On continue à la voile car si le vent est très faible (4-5 nœuds) il nous est favorable de Nord Est. Puis le vent tombe. Le soir on est encore à 35 Miles nautiques de la côte, encalminés. On reçoit des signaux lumineux. Un pêcheur nous appelle à la VHF et nous dit que nous sommes dans une zone de pêche. Nous répondons que nous sommes en voilier, en panne de moteur et sans vent. On rappelle les pêcheurs à la VHF et l'un d'eux se propose de nous remorquer. On doit l'appeler à 8 heures le lendemain, quand il aura remonté ses filets.
La même nuit, du 14 au 15 août, un autre pêcheur nous appelle et il nous demande ce que l'on fait là, à côté de lui. On le lui explique, et il nous dit qu'il ne peut pas nous remorquer à cause de ses filets et qu'un plaisancier s'était pris dans des filets il y a quelque temps, le voilier avait fait appel à une société qui lui demandait 35000 francs. Un des pêcheurs ne lui demandait que 20000 francs vu qu'il était sur place. Il nous recommandait de bien négocier le prix AVANT le remorquage.
Est-ce cette conversation qui a fait que notre pêcheur n'a pas répondu à notre appel à 8 heures du matin ?
On a donc attendu, en lançant des appels, puis la brise est venue et on a pu se rapprocher de la côte. Le commandant du NGV « Liamone » a répondu à notre appel et a téléphoné pour nous à un ami qui devait se trouver à Porquerolles. En réponse notre ami nous fait savoir qu'il vient d'arriver à La Grande Motte et qu'il ne peut pas repartir tout de suite, qu'il fait appel à un autre ami qui devrait se trouver à Porquerolles.
Arrivés à quelques milles de la côte nous pouvons enfin téléphoner à nos amis. Nous recevons successivement un message de Serge et Cathy nous remerciant pour la transmission météo à 5 jours qui leur a bien servi, et précisant qu’ils sont à Porquerolles, puis celui de cet ami de La Grande Motte Michel Diet. Nous rappelons notre ami Michel qui nous informe que cet ‘autre ami’ craignait d'abîmer son inverseur. Nous n'avons donc pas fait appel à lui. Nous étions le 15 août, et le vent s'était levé force 5 avec 80 cm de houle. (Nous apprendrons bien plus tard qu'en vérité il revenait du Sud de la Corse. Il se trouvait à 70 milles nautiques de nous et il devait impérativement prendre un avion le lendemain soir à Montpellier. Il avait donc juste le temps de rentrer à La Grande Motte et il était difficile de nous aider dans ces conditions.)
Le CROSS se propose de nous trouver une solution, de nous approcher de St Tropez On pourra alors nous remorquer vers le port. Le Cross nous donne le numéro de la capitainerie de St Tropez que nous contactons par téléphone mais, que nenni, on ne peut rien pour nous !
Nous retéléphonons à notre ami Michel pour lui expliquer la situation. Étant pris le soir pour le feu d'artifice il ne peut pas repartir avant minuit, mais se propose de nous secourir dès le feu d’artifice terminé.
On repart vers le large pour éventuellement tirer un bord vers la grande plage de Pampelone au Nord de Cap Camarat ou pour nous rapprocher des Îles. Nous retournons 5 Miles nautiques en arrière.
Il est alors presque 18 heures, n'étant plus à l'abri des îles la houle revient. Marie Claude est épuisée et me dit être tombée deux fois dans les pommes. Je mets à la cape et fais appel à la SNSM, et le CROSS organise le remorquage. Là, le port est obligé de nous recevoir ? ...
La SNSM nous amarre à la station essence, et la capitainerie nous déplacera le lendemain matin ... 2200 Francs de l'heure pour le remorquage, 3 heures çà fait combien en euros ?
Port Grimaud
modifierArrivés donc à Port Grimaud vers 21 heures on remplit les papiers avec un accueil très sympathique des sauveteurs. On assiste à deux superbes feux d'artifices que je ne vois pas, car épuisé je me rendors dès que j'ouvre l'œil. Marie Claude me dit que les feux ont été magnifiques et qu'elle n'en avait jamais vu de pareils.
Le lendemain soir notre ami Michel arrive sur le coup de 21 heures. Inutile de décrire les sentiments qui nous animent. Nous dînons avec notre ami, nous dormons, puis nous quittons le port avant l'ouverture de la station de carburant où notre ami s'était amarré.
Après, c'est cool, grâce à la très bonne compétence de notre ami tout se passe bien.
Port de Bandol
modifierUne étape à Bandol avec côte de bœuf et côtelettes d'agneau au resto grill.
Au petit matin d'autres amis Dany et Sylvain sont venus nous rejoindre en auto pour aider Michel aux manœuvres.
2ème jour de remorquage : Bandol - Frioul où nous avons très bien été accueillis par le chef de port qui nous amarre au quai des marins pompiers.
Le troisième jour, retour à La Grande Motte (le 19) où nous étions très attendus. Michel réussit parfaitement sa manœuvre, comme à l’habitude, nous plaçant exactement devant notre place, puis nous désarrimons les deux bateaux. Gilles et le propriétaire du bateau voisin nous ont ensuite tirés à notre place.
Le lendemain nos amis Michel, Sylvain et Dany, sont allés rechercher la voiture à Bandol.
Dernière modification : 07 janvier 2006