Formation musicale/Transmettre la musique

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2. Transmettre la musique


La transmission orale

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La musique a été inventée à la préhistoire : on a retrouvé des instruments très anciens comme des flûtes d'os (comme celles découvertes dans la grotte de Hohle Fels et datées de –35 000 ans), des rhombes (pierres qui sifflent lorsqu'on les fait tournoyer au bout d'une ficelle, comme ceux de la grotte de la Roche en Dorgone, datée d'environ –12 000 ans) et des lithophones (xylophones en pierre, par exemple ceux des grottes de Cougnac, –25 000 ans). Il existait très certainement des instruments en matériaux putrescibles (bois, tendon, peau) comme des arcs musicaux et des tambours, mais qui ont été détruits par le temps. En revanche, on ne sait pas comment on en jouait, ce que l'on jouait ni à quelles occasions on jouait.

Mais qui sait si des airs populaires que l'on fredonne encore aujourd'hui ne datent pas du Paléolithique ? En effet, la transmission de la musique est initialement exclusivement orale : un maître ou une maîtresse enseigne à un ou une élève, un musicien ou une musicienne en écoute une autre et l'imite… C'est encore de nos jours un mode de transmission très courant, voire prépondérant dans certaines pratiques. Au Moyen Âge en Europe, la musique profane est l'affaire des ménestrels, troubadours et troubadouresses, trouvères et trouversesses, et la transmission est orale. La musique religieuse se transmet également oralement au sein des abbayes.

La musique écrite

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En Europe, les traces les plus anciennes de musique écrite datent de la fin du viiie siècle. Il s'agit alors de « neumes » : des signes qui indiquent comment évolue la mélodie — on chante alors a capella et à une seule voix (à l'unisson : monodie, monophonie) — sans indication précise de hauteur ni de rythme. Au début du xie siècle, Guido d'Arezzo fait évoluer la notation et crée la portée à quatre lignes. Ainsi, on peut noter les caractéristiques principales de la mélodie et ainsi, la conserver et la transmettre.

La notation évolue ensuite jusqu'à la portée moderne à cinq lignes. D'autres cultures ont aussi écrit la musique, avec des systèmes différents.

La musique enregistrée

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L'enregistrement sonore apparaît au xixe siècle. Il est alors possible d'enregistrer un morceau, et donc de le conserver et le transmettre. On peut ainsi restituer le morceau tel qu'il a été joué, là où la transmission orale va créer des variations, et où la musique écrite est nécessairement une simplification.

Le premier mode d'enregistrement est mécanique et apparaît en 1877 : le son étant une vibration de l'air, il fait vibrer une aiguille qui grave un support tournant, initialement en étain puis en cire — soit un cylindre (phonographe), soit un disque (gramophone). En suite, on fait tourner le support et une aiguille, suivant le sillon ainsi tracé, met en vibration une membrane qui restitue le son. La technologie évolue avec :

  • l'enregistrement à partir d'un microphone, qui transforme les vibrations en signal électrique, la gravure des disques devenant électrique à partir de 1925 ;
  • des disques en matière plastique, qui permet la reproduction par pressage ;
  • une amplification électrique : l'aiguille de lecture excite une cellule piézoélectrique qui transforme les mouvements de l'aiguille en signal électrique qui, après amplification, vient exciter un haut-parleur ;
  • on peut aussi retranscrire la stéréophonie en 1931 : un disque contient les sons venant de la gauche et de la droite, l'écoute d'un disque permet donc d'avoir l'illusion d'entendre des instruments situés à gauche et à droite ; le disque à double microsillon se répand à partir de 1952.

Le deuxième mode d'enregistrement est magnétique : puisque le microphone crée un courant électrique, celui-ci sert à aimanter un fil (1898) puis une bande (1928). L'enregistrement sur bande devient la manière principale d'enregistrer le son. La restitution peut ensuite se faire sur bande magnétique (bobine ou cassette), mais peut aussi servir à graver un disque ou à creéer une piste optique pour le cinéma (voir ci-dessous).

Le troisième mode d'enregistrement est optique et est utilisé au cinéma. Initialement, les films sont muets et souvent, un pianiste accompagne la projection. On utilise très tôt un disque pour sonoriser le film, il faut alors synchroniser le projecteur et le tourne-disque, ce qui est très compliqué. En 1926, on commence à inscrire le son de manière optique sur la pellicule : les vibrations sonores sont transformées en variation de luminosité et lors de la lecture, la variation d'intensité lumineuse est transformée en intensité électrique par une cellule photo-électrique. Le signal électrique est ensuite amplifié et envoyé vers un haut-parleur.

La dernière révolution est le numérique : le signal électrique issu d'un microphone peut être transformé en une série de nombres, par les opérations d'échantillonnage et de quantification, la suite de nombre étant ensuite stockée sur ordinateur. Le son, comme tout signal, peut ensuite être compressé pour prendre moins de place, comme dans le format MP3 bien connu du grand public. La musique peut alors être stockée sur ordinateur, tablette, téléphone ou baladeur MP3 ; elle peut aussi être transmise en téléchargement ou en flux direct (streaming).

Voir aussi

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Sur Wikipédia

Qu'est-ce que la musique ? < > Caractéristiques et notation des sons musicaux