Culture (simplifiée) des bonsaïs/Ch 4

Culture (simplifiée) des bonsaïs
Sommaire

La culture des bonsaïs
Les soins
La taille et la mise en forme
Expérience personnelle : bonsaïs d'intérieur
Expérience personnelle : bonsaïs d'extérieur
Quelques mots de conclusion

Après cette description de la méthode simplifiée de culture, j'ai voulu ajouter des éléments sur mon expérience personnelle de culture des bonsaïs :

  • Bonsaïs d'intérieur
  • Bonsaïs d'extérieur

Ainsi que des anecdotes sur des espèces que j'apprécie.

Bonsaïs d'intérieur pour débuter : les Ficus

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Le genre botanique Ficus (ou figuier) contient un très grand nombre d'espèces (750). Une espèce bien connue poussant dans nos régions, le figuier commun (Ficus carica). Et des espèces tropicales qui donnent de très grands arbres, souvent appelés banians. Quand ces arbres atteignent une certaine taille, des racines aériennes descendent des branches, s'enracinent et donnent naissance à un nouvel arbre, toujours attaché au pied-mère. C'est une sorte de marcotte géante.

Le Grand Banian de Howrah près de Calcutta est âgé de plus de 200 ans. Il a perdu son tronc central suite à un orage, mais il s'étend sur 1,5 hectare avec 131 m de diamètre et 2880 racines aériennes.

C'est une drôle d'idée de vouloir élever en bonsaï des arbres d'aussi grande taille. Mais leur culture est facile dans nos régions. Par contre, on n'obtiendra pas de racines aériennes sur des banians-bonsaïs dans nos régions par manque de chaleur et surtout d'humidité. Mais les bonsaïs de banians cultivés dans des régions tropicales peuvent déjà présenter des racines aériennes.

Première expérience de ficus tropicaux

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Ficus benghalensis âgé de 32 ans[1].

Lors d'un voyage en Inde en 1979, j'ai ramassé par terre (sans beaucoup de conviction) des graines de banyans : Ficus benghalensis, l'espèce du Grand Banyan et Ficus religiosa. Cette dernière espèce est aussi nommée figuier des pagodes (car souvent planté près des temples indiens), ou pipal-tree (car il présente des feuilles pointues ressemblant à celles des peupliers) ou bodhi-tree car c'est sous un arbre de cette espèce que le Bouddha aurait obtenu l'illumination (Bodhi).

Les graines ont germé et donné lieu à des arbres que je me suis efforcé de cultiver en bonsaïs. Je conserve deux Ficus benghalensis, mais je n'arrive pas à leur donner une forme esthétique. Par contre mes deux Ficus religiosa sont morts à mon grand regret après plusieurs années pour des raisons que je n'ai pas comprises.

La croissance du ficus benghalensis est très vigoureuse. Il faut le tailler plusieurs fois par an. Le tronc central a tendance à présenter en son sommet une tête de saule où on sectionne les nombreux bourgeons.

Autres ficus tropicaux

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Devant ce succès, j'ai souvent acheté en jardinerie des ficus tropicaux :

  • Ficus benjamina, le plus joli car au naturel il a déjà la forme d'un petit arbre avec de petites feuilles et il présente des variétés panachées.
  • Ficus retusa, présentant souvent un tronc multiple.

Il existe aussi :

Éviter par contre : Ficus lyrata (trop grandes feuilles), Ficus elastica (feuilles dures diminuant peu en bonsai), Ficus pumila (espèce rampante plutôt qu'arbustive).

Lors de l'achat, éviter les sujets grandis trop vite et sectionnés avec une grosse coupure.

Il est à noter que les ficus tropicaux peuvent être facilement bouturés en été : couper en dessous d'un nœud un bourgeon terminal de 20cm de long environ, le mettre a tremper dans l'eau d'un verre, attendre l'apparition de racines et mettre en terre.

Figuier commun (ou Ficus carica)

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La problématique est toute différente car c'est un arbre d'extérieur. On peut le prélever dans la nature (en choisissant un jeune sujet et en respectant les réglementations locales), bouturer une branche ou l'acheter en jardinerie (en privilégiant de jeunes plants, moins chers et plus adaptables).

Il est facile à cultiver, peut rester dans une véranda ou même en intérieur pendant une certaine période. Une année, mon figuier a produit un fruit, comestible, mais de taille proche de celle des arbres en pleine terre (et donc semblant disproportionnée par rapport au petit arbre).

Autres bonsaïs d'intérieur

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On ne peut les trouver qu'en jardinerie.

 
Schefflera semblant perché sur ses racines[1]

Schefflera arboricola est un grand arbuste (10m) originaire de Taïwan. C'est une espèce facile à cultiver, tolérant une certaine sécheresse, mais elle est un peu grande en appartement. Il existe une variété panachée. Quand on la taille, les tiges coupées dégagent une odeur agréable. Si on la rempote un peu haut à chaque rempotage, elle se présente comme perchée sur ce qui semble être des racines aériennes. Par un peu haut il s'agit de la rempoter en laissant apparaître une partie des racines de la plante (mais en gardant tout de même une motte racinaire suffisante).

Le Schefflera elegantissima est une plante très décorative avec des feuilles découpées et dentelées. Mais elle est difficile à cultiver : j'ai échoué 3 fois à essayer de la faire pousser.

 
Brachychiton[1]

Brachychiton rupestris est un grand arbre (20m) originaire d'Australie avec un tronc renflé, un peu comme celui du baobab et des feuilles finement découpées. De ce fait, il a une apparence réellement exotique. Pourtant, il est assez facile à cultiver. Il faut le tailler assez fréquemment pour lui éviter de monter en présentant une longue et haute tige avec une touffe de feuilles au bout.

 
Chataigner d'Australie[1]

Castanospermum australe ou Châtaigner d'Australie est un grand arbre (40m) originaire d'Australie. Sa seule ressemblance avec le châtaigner de nos régions est la production de grosses graines dures, mais d'un point de vue botanique, ils sont très différents. C'est une espèce qu'on ne peut acheter que depuis peu (2016) et je manque de recul pour juger sa facilité de culture.

Références

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  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 et 1,8 Bonsaï élevé par l'auteur de l'article