Construire sa maison/Réalisation des sols

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La finition des sols est une opération qui termine une pièce. En général on s'arrange pour faire les peintures et autres finitions salissantes avant de poser le revêtement définitif. Mais la pose de certains équipements doit se faire lorsque les carrelages sont posés (cuisine intégrée, placards...). Une bonne planification du travail est nécessaire.

Rôles du sol

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On désigne souvent sous le terme de plancher la structure horizontale qui, dans un local, supporte à la fois les meubles et les occupants. Si le local est partagé en plusieurs pièces, le plancher aura à supporter en outre les cloisons de distribution. Les charges particulières susceptibles d’exercer localement une pression de plus de 100kg/m² doivent être prises en compte dans le calcul et la réalisation du plancher (aquarium, poêle ou cheminée, coffre-fort, bibliothèque...).

La surface du plancher est recouvert d’un revêtement de sol dont les rôles sont multiples :

  • aspect en harmonie avec la décoration du lieu,
  • résistance aux chocs, pressions (meubles) et au passage des habitants, véhicules, etc.,
  • résistance à l’eau (salles de bain), aux hydrocarbures (atelier, garage), etc.,
  • contact agréable, doux ou chaud au toucher,
  • faible sensibilité au bruit (chocs, vibrations),
  • facilité d’entretien.

Différents types de revêtements de sol

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Le choix du revêtement de sol dépend de la destination de la pièce, du rendu décoratif, du style de la construction :

  • carrelage — choix immense, facile à entretenir, froid, grande gamme de prix, pose délicate,
  • marbre et pierre — noble et naturel, cher, froid, facile à entretenir, résistant, pose délicate,
  • moquette — diverses qualités, salissant, chaud, grande gamme de prix, absorbe les chocs et le bruit, facile à poser si le sol est parfait,
  • parquet et plancher — naturel et chaud, entretien facile, relativement fragile , grande variété de motifs et coloris, facile à poser pour le parquet flottant,
  • dalles plastiques — facile à entretenir et à poser, relativement bon marché, chaud, assez peu esthétique,
  • liège plastifié — convient aux chambres et salles de bain, chaud, facile à poser, imputrescible.

Plancher en panneaux de particules

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Très commun, le panneau de particules est formé de copeaux de bois agglomérés avec une colle. On le trouve sous différents formats destinés à être découpés à la scie circulaire aux dents munies de plaquettes en carbure de tungstène. Pour les sols, on utilise des dalles rectangulaires d’environ 1,5 m² dont les chants comportent languettes et rainures. L’épaisseur classique est 22 mm. Il existe des panneaux, un peu plus chers, qui résistent bien à l’humidité : on aura intérêt en en généraliser l’utilisation, même en dehors des toilettes et salles de bain.

Les dalles se fixent à l’aide de vis sur des solives ou lambourdes, sur des planchers anciens ou directement sur une dalle en béton pour éviter une chape. Les panneaux doivent être parfaitement calés et emboîtés ; vérifier le niveau et la planéité à l’aide d’une règle en alu.

Il est prudent de stocker le plus longtemps possible à l’avance les panneaux dans le local où ils seront posés pour leur faire prendre la température et l’hygrométrie. On limitera ainsi le retrait ou la dilatation.

Les joints doivent obligatoirement être soutenus par les lambourdes, surtout dans les endroits de passage. Pour améliorer l’isolation phonique on peut dérouler de la laine de verre entre les lambourdes.

Un plancher en panneaux de particules peut être recouvert avantageusement d’un parquet flottant qui camouflera les défauts aux joints des panneaux.

La pose du liège au sol

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Bien qu’il soit un peu moins à la mode, le liège peut rendre encore de grands services en tant que revêtement de sol :

  • dans les locaux d’habitation plutôt chauds et humides : salle de bain, toilettes car il est imputrescible et hydrophobe,
  • dans les chambres à cause de son aspect chaud, facile à entretenir, tiède au toucher,
  • en rénovation, là ou l’épaisseur du revêtement doit être la plus faible possible.

En contrepartie il n’est pas approprié :

  • dans les lieux de passage intense car la pellicule plastique qui le protège se raye facilement,
  • sur des sols irréguliers,
  • dans des locaux où la chute d’objets marquerait sa surface.

On choisira des dalles de bonne qualité, rigidifiées grâce à une pellicule de PVC en sous-face et un revêtement transparent résistant en surface. Les dalles les moins chères se déforment, se rétractent et gondolent à la pose.

Le liège se pose avec une colle spéciale (acrylique...) et une spatule crantée sur un sol parfaitement lisse et plan. Les dalles, qui font généralement 30 cm de côté, se coupent facilement à l’aide d’un cutter. Utiliser une règle métallique bien droite. Etaler la colle de façon régulière, positionner la dalle sans joint et la presser uniformément en tapant modérément sur une large cale en bois bien raboté. Essuyer soigneusement les traces de colle à l’eau ou à l’alcool suivant le type de colle. La position de la dalle peut être rectifiée pendant quelques minutes, le séchage complet pouvant nécessiter 24 heures.

Pose de carrelage ou de dallage

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Pour l’autoconstructeur, deux solutions aisées permettent la pose de carrelage au sol :

  • la pose sur chape de mortier maigre et collage à l’aide de ciment pur répandu à la volée puis arrosé,
  • la pose sur une chape parfaitement lisse et plane à l’aide de ciment-colle étalé régulièrement à la spatule crantée.

Il n’y a pas d’économie à faire sur la qualité du revêtement de sol. On trouve facilement des grés émaillés pas chers dont l’émail s’abîme très vite, par simple usure ou lors de chocs légers. Le grés pressé est un des matériaux les plus résistants.

Le format optimum est de 20x20 cm environ. Plus grandes, les dalles sont difficiles à régler de niveau et plus fragiles ; plus petits, les carreaux sont plus nombreux et délicats à aligner. On commence la pose à partir du centre et selon les axes de la pièce, de façon à n’avoir que des coupes d’une largeur supérieure à quelques centimètres. Les coupes s’effectuent à l’aide d’une tronçonneuse à carrelage équipée d’un disque diamanté tournant dans l’eau. On trouve de telles machines très bon marché et capable de durer le temps de la construction. Il est aussi possible de louer.

La largeur habituelle des joints est de l’ordre de 3 ou 4 mm. On pourra utiliser des croisillons en plastique ou mieux des cales découpées dans une plaque de bakélite. On trouve la matière pour faire des joints sous forme de poudre ou de pâte colorée. On peut aussi utiliser du ciment (blanc de préférence) que l’on teintera avec des colorants. La pâte pour joint s’étale à la spatule en caoutchouc. Bien remplir les interstices pour éviter les bulles d’air. Lisser le joint à l’aide d’une éponge, enlever le surplus avant qu’il ne durcisse. S’il reste une fine pellicule de joint, on pourra l’enlever sans trop de difficulté après séchage, si nécessaire à l’acide chlorhydrique dilué (sauf sur le marbre et la pierre !).


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