Construction navale/Techniques de construction

Techniques de construction

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Joshua, construction acier en forme
  • Remarque: Pour les œuvres vives l'acier inoxydable n'a pas d'intérêt particulier, pas plus que l'aluminium.

Dans les années 1970 on a vu proliférer ce genre de construction après les exploits de Bernard Moitessier avec Joshua. Les constructions simplifiées par plaques soudées à l'arc ont donné de très bons résultats lorsque les soudures étaient de bonne qualité et que la coque ait été correctement sablée et protégée. Les anodes en zinc sont indispensables et doivent être remplacées dès qu'elles sont trop mangées par l'électrolyse. Il faut constamment veiller aux contrainte thermiques de soudure, pendant la construction. Les coques acier ont une longue vie lorsque l'entretien est régulier. La pose du pont en acier ne pose pas de problème particulier en dehors des contraintes thermiques.

- Construction traditionnelle

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Restauration traditionnelle

- Construction en contre plaqué

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On ne peut guère construire que des navires à bouchains par cette méthode. On peut utiliser le contreplaqué "extérieur" à condition qu'il ait été collé à la résorcine[1] et que les plis soient suffisamment fins. Il est cependant préférable d'utiliser du contreplaqué marine garanti sans défaut si on a les moyens financiers.
On ne construit guère ce genre de navire que si on est très pressé avec peu de moyens. Finir au moins les œuvres vives avec des couches de résine époxy, mais il est préférable de traiter toute la coque avant de peindre en deux couches avec une peinture polyuréthane à deux composants pour les œuvres mortes.

- Construction en latté moulé et finition époxy

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Cette méthode a été utilisée dans les années 70 par les constructeurs amateurs.
Le collage des lattes se fait, sur gabarit ou/et cloisons pré-posées, à la colle polyurethane (PPU), ou mieux: à la colle résorcine. Pour maintenir les lattes au collage on utilise des pointes en cuivre, laiton, ou pointes en acier zingué (galvanisé).
On finit le tout par des couches de surface entrecroisées en bois exotique de quelques centimètres de large et quelques millimètres d'épaisseur, selon la taille de la coque, et que l'on colle à l'époxy ou à la PPU. Les couches sont maintenues par des cavaliers sur bande pour faciliter le dégraphage entre couches. On peut poncer entre les couches, au moins pour enlever les bavures. On finit par des couches de résine epoxy après ponçage du bois.

  • La coque:

Dans les années 1970 on a vu proliférer ce genre de construction très bon marché. On bâtit un gabarit en bois sur lequel on dispose un grillage. On relie tous les morceaux avec du fil de fer, puis, le jour où la météo est favorable (pas de soleil et pas de pluie) on enduit le grillage avec le ciment qui ne doit pas sécher trop vite. Pendant plusieurs dizaines de jours il faut arroser cette construction pour éviter les craquelures. Les éventuelles craquelures se bouchent à la résine époxy.

  • Le pont:

Il n'est pas possible de recouvrir le pont en ciment, alors on utilise le contre plaqué type "extérieur" ou "marine" pour les plus riches. On colle à l'époxy et on jointe avec une résine souple pyurethane.

Polyester

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- Moulage

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Le moulage nécessite un moule que l'on peut fabriquer par contre moulage d'une maquette parfaitement lissée et enduite de produit de démoulage, généralement de la cire.
La stratification peut être effectuée par projection de fibre imbibée de résine puis soigneusement débullée. Cette méthode nécessite que la résine ne coule par trop (elle doit être correctement thixotropée) et la résine doit être correctement accélérée et catalysée. L’excès de d'accélérateur peut provoquer l'osmose.
La stratification de roving/mat permet une stratification plus lente. Pour éviter le coulage on peut ajouter de la poudre de verre ou de la microfibre, les micro-billes de verres ne conviennent pas pour épaissir la résine. Il faut bien surveiller que la résine ne coule pas après débullage. Cette méthode permet d'éviter une trop grande utilisation d'accélérateur, souvent elle ne convient pas pour une production massive de navires de fort tonnage, ou en grande série. (Trop chère en main-d’œuvre)
Il est préférable d'utiliser une résine isophtalique pour les couches extérieures afin d'obtenir un meilleur barrage à l'humidité, puis de continuer par des couches de résine orthophtaliques, et de terminer par une résine de finition pour éviter la poisse de la résine orthophtalique.

- Plaques

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Plan de travail pour la stratification par plaques

On fabrique des plaques en fibre de verre imbibée de résine polyester sur les plaques de bois aggloméré stratifié.

On commence par une couche de gelcoat puis trois couches : mat de verre + résine iso. /roving + roving iso. /puis mat + résine ortho. Les poids et épaisseur dépendent de la taille des plaques ; mat 450 g/m2 / Roving 800 g/m2 / mat 300 g/m2, pour des plaques de l'ordre de 15 mètres.

Les plaques de polyester sont disposées et cintrées sur des gabarits puis liées entre elles par stratification fibre de verre imbibée de résines.

Exemple de construction par plaques

  1. Caractéristiques d'une colle résorcine marine