Construction navale/Généralités sur les matériaux

Généralités sur les matériaux modifier

Les bois modifier

Jusqu'à la fin du XIXe siècle, la conquête des océans et la découverte de notre planète n'ont pu s'accomplir que grâce à la maîtrise des techniques du bois et de la forêt, trait d'union entre la Terre et la Mer[1]

Les bois traditionnels européens:

Bois réputés imputrescibles ou pourrissent peu à l'air:

 
Pont liège
  • Sapins Épicéa, pins Laricio, pins Sylvestre, peuvent être utilisés dans les hauts des navires pour leur légèreté et leur élasticité ; ~600 kg au mètre cube. (Mâts et espars)
  • Mélèze: Les pieux de Venise sont en mélèze. Il est utilisé en construction navale sous forme de planches, poutres, chevrons. (Bordés et parties exposées.)
  • Pin cembro: Se développe en altitude. Sa texture très fine est idéale pour la sculpture. Peu utilisée en charpente marine, on l'utilise pour la décoration des cabines et en luxueuse sculpture de proue.
  • Cèdre: (Bordés)
  • Chêne maigre: (Structure, fonds car pourrit peu.)
  • Chêne gras: (Tous bordés, très résistant)
  • Hêtre: ( Bordés, Espars: gaffes et avirons)
  • Acacia: (Structure, chevilles de liaison)
  • Orme: Si vous en trouvez encore ; (fonds, varangues et quilles)
  • Frêne: (Espars: gaffes et avirons)
  • Liège: Matériau récent, depuis les années 2000, pour le revêtement de pont en lattes ou en plaques. Très résistant et relativement facile à poser, naturellement peu glissant, il se colle avec différentes résines.

Les bois exotiques:

 
Arbre: Catakawa
Park Marasha, Pérou
  • Gaïac: (Réas de poulies)
  • Iroko: Bois très noueux difficile à maitriser en faible épaisseur. De très bonne qualité pour les épontilles car il est résistant à la compression et les fibres s'affaissent sans se rompre en cas de surcharge rendant cette surcharge très visible.
  • Teck: Très cher, sert surtout à la construction du mobilier et en revêtement de pont.
  • Catakawa pour information anecdotique: Nom donné par les indiens du Pérou Bois exotique servant à la fabrication des canoés dans un seul bloc (Pérou, Amazone, Marasha) Ce bois doit être laissé au repos quelques jours avant d'être travaillé car il est toxique. On ne trouve pas ce bois en vente en dehors de cette zone tropicale.

Les métaux modifier

  • Acier: La construction de navires en acier date du dix-neuvième siècle avec l'essor des machines à vapeur. C'est Bernard Moitessier qui, le premier, au retour d'Amérique du sud a eu l'idée de construire un bateau de plaisance en acier. C'est le chantier naval META à Tarare qui a pris le risque et eu l'honneur de construire la première unité "en forme" le Joshua en mémoire de Joshua Slocum. Après 1968 de nombreuses unités ont vu le jour. Les constructions se font généralement sous forme de plaques soudées sur membrures et soudées entre elles.
  • Acier inoxydable: Surtout utilisé dans les superstructures et accessoires. Facile à cintrer à froid et très facile à chaud. Il en fait le matériau idéal au dessus du pont. Il faut éviter de l'utiliser enfermé ou englobé sans circulation d'eau de mer car il se corrode facilement en absence d'oxygène, il est conseillé de poser des anodes en zinc autour des arbres d'hélices et autres objets sous marins.
  • Aluminium: Sous forme pure est peu corrodable après anodisation. Les mâts en aluminium sont particulièrement résistants à la compression; le rapport résistance à la compression/poids est des plus élevé.

Les résines modifier

  • Polyesters isophtaliques[2] :Les molécules très serrée font une barrière efficace contre le passage de l'eau de mer et limite l'effet d'osmose. On l'utilise peu dans l'épaisseur de la structure des bateaux, on lui préfère la résine orthophtalique moins chère et qui a une meilleure accroche en couches successives.
  • Polyesters orthophaliques[2]: Facile à travailler, permet d'appliquer des couches de fibres imbibées de résine sans se soucier de l'accroche de la couche suivante, même longtemps après; elle reste poisseuse. Après le dernière couche il faut une couche d'arrêt en résine isophtalique ou gelcoat de finition.
  • compatible avec fibre de verre, et nécessite un gel-coat pour parfaire son étanchéité.
  • pas vraiment l'ami du bois sur le long terme. à éviter.
  • Epoxy[2]: : votre aide sera bienvenue si vous avez des connaissances dans ce domaine.
  • beaucoup plus hydrofuge que le polyester et avec des propriétés mécaniques beaucoup plus élevées; supporte moins bien les rayons UV que le polyester, doit donc être protégé par une peinture.
  • compatible avec les fibres de carbone, les fibres aramides, les fibres de verre et les bois et contreplaqués (principalement en construction navale ).

Notes et références

  1. Bois de Marine, Les bateaux naissent en forêt De J-M Ballu (ISBN 978-2-35191-048-1)
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Résines