Compression de données/Techniques de compression avec pertes
La compression avec pertes ne s'applique que sur des données perceptuelles (audio, image, vidéo), et s'appuie sur les caractéristiques du système visuel ou du système auditif humain pour ses stratégies de réduction de l'information. Les techniques sont donc spécifiques à chaque média. Ces techniques ne sont pas utilisées seules mais sont combinées pour fournir un système de compression performant.
Sous-échantillonnage
modifier- Pour plus de détails voir : Sous-échantillonnage de la chrominance.
En image et en vidéo, il est fréquent d'effectuer un sous-échantillonnage spatial des composantes de chrominance, consistant à diminuer le nombre d'échantillons à traiter : on parle de décimation. Ce sous-échantillonnage existe depuis le début de la transmission vidéo en couleur pour la rétrocompatibilité : la télévision en monochrome utilise la bande passante pour la luminance, alors que la télévision couleur utilise aussi les informations de chrominance utilisant une bande passante réduite.
Cette première étape permet ensuite une meilleure compression d'image ou vidéo. Le système visuel humain étant plus sensible aux variations de luminance que de couleur, la suppression d'une partie importante de l'information couleur n'est que peu visible[1].
Il est possible également de sous-échantillonner la luminance.
Quantification
modifier- Pour plus de détails voir : Quantification (signal).
La quantification est l'étape la plus importante dans la réduction de l'information. C'est sur la quantification que l'on joue lorsque l'on souhaite atteindre un débit cible, généralement en utilisant un modèle débit-distorsion.
Lors d'un codage par transformation (ondelettes ou DCT par exemple), la quantification s'applique sur les coefficients dans l'espace transformé, en réduisant leur précision.
Compression presque sans perte
modifierLes méthodes de compression sans perte significative sont un sous-ensemble des méthodes de compression avec perte, parfois distinguées de ces dernières. La compression sans perte significative peut être vue comme un intermédiaire entre la compression conservative et la compression non conservative, dans le sens où elle permet de conserver toute la signification des données d'origine, tout en éliminant une partie de leur information.
Dans le domaine de la compression d'image, la distinction est faite entre la compression sans perte (parfaite au bit près ou bit-perfect) et la compression sans perte significative (parfaite au pixel près ou pixel-perfect). Une image compressée presque sans perte (à ne pas confondre avec une image compressée avec peu de pertes) peut être décompressée pour obtenir les pixels de sa version non-compressée à l'identique. Elle ne peut en revanche pas être décompressée pour obtenir sa version non compressée intégralement à l'identique (les métadonnées peuvent être différentes).
Parmi les algorithmes de compression presque sans perte, on retrouve la plupart des algorithmes de compression sans perte spécifiques à un type de données particulier. Par exemple, JPEG-LS permet de compresser presque sans perte du Windows bitmap et Monkey's Audio permet de compresser sans perte les données audio du wave PCM : il n'y a pas de perte de qualité, l'image et le morceau de musique sont exactement ceux d'origine.
Notes et références
modifier- ↑ Douglas A. Kerr, Chrominance Subsampling in Digital Images 2009.