Commentaire de l'Éthique

L'Éthique
Baruch Spinoza


Introduction

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Le but de ce livre est de conduire le lecteur vers la béatitude.

Cette dernière est atteinte par la connaissance de l'être (point de départ absolu, objet de la première partie), des lois de la nature et de l'homme (l'esprit - II, V, et ses affections - III, IV) qui n'est qu'une partie de la nature.

Deuxième partie

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Thème de la deuxième partie

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La deuxième partie de l'Ethique traite des effets de l'action de la substance, comme Spinoza l'indique en préambule :

Je passe maintenant à l’explication de cet ordre de choses qui ont dû résulter nécessairement de l’essence de Dieu [...]

Mais il s'agit de n'en traiter qu'une partie. Laquelle, et pourquoi ?

Le titre de cette partie l'indique : De natura et origine mentis : Spinoza emploie le mot mens, que l'on peut traduire par esprit, mais aussi par âme. Spinoza traite donc de la pensée, de la réalité mentale.

Ce qui est cherché à propos de l'esprit c'est son origine et sa nature, ce qui permet de diviser cette partie en deux groupes de propositions.

Cette deuxième partie nous fait avancer un peu plus vers le but de Spinoza : la béatitude qui n'est pas atteinte par n'importe quelle connaissance ; c'est pourquoi il nous faut expliquer...

celles-là seulement qui peuvent nous mener, comme par la main à la connaissance de l’âme humaine et de son souverain bonheur.

Plan de la deuxième partie

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La deuxième partie de l'Ethique commence par sept définitions qui ont des formes semblables à celles de la première partie :

I. J’entends par corps, etc.

V. La durée est etc.

Définition 1

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I. J’entends par corps, un mode qui exprime d’une certaine façon déterminée l’essence de Dieu, en tant qu’on la considère comme chose étendue (voyez le Coroll. de la Propos. 25 part. 1).

I. Per corpus intelligo modum qui Dei essentiam quatenus ut res extensa consideratur, certo et determinato modo exprimit; vide corollarium propositionis 25 partis I.

Commentaire

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Il s'agit d'une définition du corps. Un corps est en premier lieu une chose particulière telle que définie dans le corollaire de la proposition 25 de la première partie :

Corollaire : Les choses particulières ne sont rien de plus que les affections des attributs de Dieu, c’est-à-dire les modes par lesquels les attributs de Dieu s’expriment d’une façon déterminée. Cela est évident par la Propos. 15 et la Déf. 5.

Les corps, en tant que choses particulières, sont en second lieu des déterminations de l'étendue, c'est-à-dire d'un seul et même attribut :

Lemme 2 : Tous les corps ont quelque chose de commun.

Démonstration : Ils ont d’abord cela de commun qu’ils enveloppent tous le concept d’un seul et même attribut (par la Déf. 1, part. 2) [...] En tête de la deuxième partie, nous trouvons cinq axiomes qui concernent certains traits caractéristiques de l'essence humaine : I. L’essence de l’homme n’enveloppe pas l’existence nécessaire etc.

Axiome I

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I. L’essence de l’homme n’enveloppe pas l’existence nécessaire, en d’autres termes, dans l’ordre de la nature, il peut arriver que tel ou tel homme existe, comme il peut arriver qu’il n’existe pas.

I. Hominis essentia non involvit necessariam existentiam hoc est ex naturæ ordine tam fieri potest ut hic et ille homo existat quam ut non existat.

Commentaire

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Nous savons, par la première partie, que seule l'existence de Dieu est enveloppée par son essence. L'existence de l'homme n'est nécessaire qu'en tant qu'elle est dans un enchaînement de causes et d'effets (dans l’ordre de la nature), et cette existence n'est pas celle de l'homme en général, mais de cet homme ou de celui-ci (tel ou tel homme).

Éditions de l'Éthique

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Sur Spinoza

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