Ataraxie chez Épicure

Le bonheur du sage modifier

Lettre à Ménécée modifier

C'est une lettre qu’Épicure (341 av. JC) adresse à un jeune disciple. Il ne s'adresse donc pas à un large public, mais à quelqu'un en particulier à qui il présente la philosophie comme exercice continuel et pas seulement un apprentissage de dogmes. C'est pourquoi il n'y a pas d'âge pour philosopher. Il n'y a pas de terme à la pratique. D'autre part le lien que crée l'amitié est plus fort que le lien politique, c'est ce que montre le choix de la lettre.

  • Philosopher est d’abord une façon d’être

-ne pas craindre la mort

-ne pas craindre les dieux

-modérer ses désirs pour éviter la souffrance

-chercher le bonheur


  • Il s’agit donc de se libérer de la crainte.

-> La philosophie est un exercice de libération, un apprentissage de la liberté

  • Après la présentation de la philosophie comme exercice et poser le bonheur comme but à atteindre, le texte s'articule ainsi:

Les Dieux ne sont pas à craindre. Ils ne s'intéressent pas aux hommes. Poser le contraire c'est être superstitieux et perdre le bonheur.

Refus du hasard et de la fatalité.

Certaines circonstances peuvent nuire à notre liberté mais elles ne sont pas une entrave.

Le plaisir est la quête essentielle de l'homme. Il est fondamentalement absence de douleur.

Le plaisir est dans les limites du besoin, sans exclure le superflu.

La tempérance est une expérience singulière: refus de toute pensée systématique.

Le bonheur s'obtient par une expérience et une pensée pratique. Nécessité de connaître la physique pour comprendre que nous n'échappons pas aux lois de la nature.

le plaisir ultime: la réflexion.

  • à lire :

bonheur du sagedans Sciences Humaines Alain Gigandet. Maître de conférences en histoire de la philosophie ancienne à l’université de Paris-XII, il a dirigé avec Pierre-Marie Morel Lire Épicure et les épicuriens, Puf, 2007. Article publié le 29/03/2010