Programmation Cobol

Cobol est le nom d'un langage de programmation et un acronyme signifiant COmmon Business Oriented Language.

Le langage de programmation Cobol a initialement été créé en 1959 par le Short Range Committee, un des trois comités proposés à une rencontre au Pentagone en mai 1959 organisée par Charles Phillips du département de la défense des États-Unis. Le comité a été formé pour recommander une approche à court terme pour un langage commun destiné aux entreprises. Il était constitué de membres représentant six constructeurs d'ordinateurs et trois agences gouvernementales. Les six constructeurs informatiques étaient Burroughs Corporation, IBM, Minneapolis-Honeywell, RCA, Sperry Rand, et Sylvania Electric Products. Les trois agences du gouvernement étaient le US Air Force, le David Taylor Model Basin, et le National Bureau of Standards. Ce comité était présidé par un membre du NBS. Des comités à moyen et long terme ont également été proposés au Pentagone. Par contre, même si le premier a été fondé, il n'a jamais été opérationnel, et le dernier n'a jamais été fondé. En fin de compte, un sous-comité du Short Range Committee a été formé avec six membres : William Selden et Gertrude Tierney de IBM. Howard Bromberg et Howard Discount de RCA. Vernon Reeves et Jean E. Sammet de Sylvania Electric Products. Ce sous-comité a complété les spécifications de Cobol alors que l'année 1959 prenait fin. Celles-ci furent approuvées par le comité complet. À partir de ce moment, les spécifications furent approuvées par le comité exécutif en janvier 1960 et envoyées au bureau d'impression du gouvernement qui les édita et imprima en les nommant Cobol 60. Le langage fut développé en moins de six mois de travail, et il est encore en utilisation plus de 40 ans après.

Cobol, comme défini dans la spécification originale, possédait d'excellentes capacités d'auto-documentation, des bonnes méthodes de gestion des fichiers et des types de données exceptionnellement bons pour l'époque, grâce à l'utilisation de la clause PICTURE pour détailler le format d'un champ. Par contre, par rapport aux standards de programmation modernes, il a de sérieuses imperfections, notamment une syntaxe qui est très près du langage naturel, l'incapacité de définir des variables locales, des fonctions récursives et d'allouer de la mémoire dynamiquement. Son manque de support de la programmation orientée objet est compréhensible, puisque le concept était inconnu à cette époque.

Le Cobol définit beaucoup de mots réservés, et il est difficile d'éviter d'en utiliser un par erreur sans avoir recours à une convention comme l'ajout d'un préfixe à tous les noms de variable. Les spécifications originales du COBOL supportaient même la modification du code pendant l'exécution à l'aide du fameux énoncé ALTER X TO PROCEED TO Y (altérer X pour faire Y). Conséquemment, peu de nouveau code est écrit en COBOL. Toutefois, les spécifications ont été redéfinies au travers des années pour remédier à certaines particularités qui faisaient l'objet de critiques. Les plus récentes versions du langage ont donc réglé plusieurs manques, par exemple en ajoutant des structures de contrôle améliorées, l'orientation vers l'objet et en supprimant la possibilité de modifier le code à l'exécution.

Plusieurs programmes Cobol sont toujours en utilisation dans des entreprises majeures, notamment dans les institutions financières. Certains pensent que l'utilisation d'une arithmétique de décimales en série a rendu les programmes plus vulnérables à des problèmes tels que le bogue de l'an 2000. Par contre, le gestion des décimales du Cobol évite plusieurs problèmes qui peuvent arriver lors de l'utilisation de nombre à virgule flottante pour les calculs financiers.

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